SALLE
VII
Scène -- artistiquement --
croquée sur le vif,
où l'on voit le chat
Doune
en contemplation zen
devant Anounna, poisson portant le nom d'une
déeesse des Enfers dans quelque peuplade
ancienne.
Vous ne voyez pas le poisson???
Ben... mettez vous à sa place...
Vous vous cacheriez, vous aussi,
en vous sentant observé par une telle paire de
zyeux...
avec un air qui en dit assez long à propos
de la revue de l'ACFAS, Interface...
Euh... en attendant une photo un peu
meilleure, voici tout de même une des positions
favorites de Misteur
Rominet, notredamedegracieux matou un
peu frileux aux entournures, et adepte, de ce fait, de la
spartiate -- mais chaude! -- surface des
radiateurs...
La petite Jacques -- aussi appelée Jacquouline -- a vu le jour en mars 1988, dans un recoin perdu de la Beauce, région dont elle s'est rapidement échappée pour venir se faire dorloter en Estrie.
Perpétuellement avide de poser sur le monde ses grands yeux chamarrés, elle donnait jour après jour des démonstrations endiablées de son assentiment à la vie. Trois petits kilos d'amour qui, à l'âge de treize ans, proposaient toujours à qui l'admirait les traits d'un chaton frénétique. Chatte littéraire s'il en fut, Jacques s'empressait, chaque fois que son papa humain se mettait à lire à haute voix, de venir se coucher sur son abdomen, les pattes de devant croisées dans une pose de souveraine distinguée. Alerte, elle écoutait le récit narré, en faisant entendre son triple ronron de chatte comblée (peut-être, en fait, raffolait-elle simplement des vibrations qui émanaient de la cage thoracique dudit papa littérateur en herbe; comment savoir quelles lubies habitent la caboche élégante d'un félin? Et, bien que Jacques ait tôt appris à parler le langage des humains, elle ne s'en servait que pour faire valoir son droit aux meilleures croquettes qui soient -- et, comble du caprice, les plus dispendieuses).
Par un après-midi particulièrement maussade du mois de février 2001, Jacques, profitant de ce que son papa se trouvait occupé à travailler dans une pile de papiers futiles, est allée se rouler en virgule sous un lit et, à la manière des lamas tibétains dont elle savait si bien imiter la sagesse, s'est laissée délibérément couler dans un sommeil d'éternité. Les grandes déités du paradis des chats l'ont accueillie et lui ont réservé une place de choix en attendant le jour où elle reviendra égayer l'univers des humains.
Un très beau mémorial a été offert à Jacques par Cam, une amie auteure de son père. Cam a tracé de la chatte un portrait rêveur à travers les lignes d'un tableau imaginaire:
« Reine d'un ciel rose, couchée sur un gros oeil sans cils comme sur une lune à double croissant, une petite chatte noire et blanche sourit. D'un sourire éternel. Les deux pattes de devant croisées, telle une dame élégante. La toute belle penche la tête vers la terre, dirait-on, pour surveiller l'éclosion d'une douzaine d'oeufs de verre. Sous chacune des fragiles coquilles sommeillent de fantastiques foetus en voie de devenir qui une portée de chatons, qui un humain et sa future complice à moustaches, qui une créature moitié humaine, moitié féline. La belle ambassadrice s'émerveille sans doute de l'éclosion prochaine des âmes. Comme si elle couvait tout cela: les chats, les gens et l'amour des gens pour les chats. »
Dans la nuit du 11 au 12 août 2002 -- en pleine averse de Perséides, donc --,
(comme le Petit Prince!)
chat outremontais,
une étoile filante
Il avait
atteint l'âge vénérable de
17 ou 18 ans,
dont une bonne quinzaine dorloté par Liane et Joëlle,
qui ne l'oublieront pas, pas plus que son... euh...
grand-père (??) adoptif (enfin... en tant que père de
J. et L. ...), Richard...
D'autres ont des souvenirs émus -- et
complices! --
des petits bouts de confit de canard qui lui étaient
refilés en cat...imini
(souvent mitonnés par François, qui l'adorait
aussi)
au cours de mémorables dîners de l'avenue C***...
Grande
Minouthèque Virtuelle -- Salle
I --
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2 --
Salle
3 (Anne-Rieter)
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5 --
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6 --
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