Réflexion de début d'année de Georges Convert,
du Relais Mont-Royal
Religion et peuple-nation, SUITE 2
Ainsi toute communauté chrétienne devrait avoir la
conscience vive qu'elle doit être un témoin de la vocation de toute
l'humanité à s'unifier dans le respect des particularités. Elle donnera ce
témoignage tant par une vie de communion de ses membres dans le respect de
leurs diversités que par un engagement à communier aux vérités que vivent
les autres croyants: les religieux comme les humanistes. C'est ce que nous
tentons, bien modestement et maladroitement, au Relais comme à Copam, par
nos rencontres de discussion et de prière interreligieuses.
Cette connaissance mutuelle -à la base- peut sans doute apporter sa petite
contribution pour "réduire l'effet négatif de la mondialisation, tel que la
perte des valeurs des cultures locales en faveur d'une uniformisation mal
comprise" (Synode de l'Amérique 1998). Cela rejoint la lutte de ceux qui
s'insurgent contre les effets pervers de l'Organisation Mondiale du
Commerce et de ceux qui luttent contre l'impérialisme alimentaire des
chaines de restauration comme MacDonald et autres.
Voilà les quelques réflexions qu'a provoquées chez moi ce trop rapide
passage en Israël. Dans le climat difficile de cette contrée où cohabitent
le judaïsme et l'islam, un homme m'a particulièrement impressionné: Émile
Souffany, le curé grec-melchite de Nazareth. Il est arabe et chrétien, il
parle l'hébreu, et voit la vocation de sa communauté chrétienne comme en
étant une de dialogue avec les communautés juive et musulmane.
SUITE 3...
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