De l'uranisme au gender
fucking:
réflexions sur l'idendité homosexuelle
communication au Groupe interdisciplinaire de
recherches et d'études
Homosexualité et société, Montréal, UQAM
11.1994
Le thème d'abord prévu pour ce séminaire portait sur la diversité des approches en études gaies. J'étais assez réticent à accepter cette invitation telle quelle, -- non pas que ce thème manque d'intérêt, bien sûr, mais je ne pense pas avoir suivi d'assez près l'évolution des choses, ces dernières années, ici et ailleurs, pour avoir été en mesure de dresser, disons, un état des lieux satisfaisant.
En revanche, j'ai proposé aux organisateurs de présenter un certain nombre de pistes de réflexion sur des questions qui m'intéressent et me préoccupent depuis longtemps dans le champ des études gaies - ou des études sur l'homosexualité - et qui me semblent pas mal au coeur de ces études, dans la mesure où elles concernent la définition même de notre «objet» d'étude.
Je vais le faire en évoquant rapidement, et de manière assez panoramique - parce que c'est assez connu, je pense - des jalons importants de la définition (ou de la construction) de cet objet, en en relevant des problèmes, en tout cas des questions théoriques, et à l'occasion méthodologiques, que ça me semble soulever.
Encore une fois j'insiste, je ne pense pas présenter des trouvailles inédites ou des choses extrêmement neuves - en tout cas, au moins pour ceux et celles qui sont un peu familiers avec le champ d'études. En ce sens-là, j'ai pas du tout voulu faire une conférence pointue, mais plutôt offrir des amorces, ou des hameçons, à la discussion, des teaser,on pourrait dire, en vue d'un échange.
Je vais commencer par lire un petit bout d'un article que vous avez probablement vu vous aussi, à la fin de septembre, en rapport avec l'enquête sur la Croix-Rouge et sur l'approvisionnement en sang au Canada.
citation
Bon... Cela m'a rappelé une anecdote survenue à peu près à cette époque, 1983, i.e. au moment où la Croix-Rouge avait effectivement demandé aux personnes appartenant à un certain nombre de «groupes à risque» de s'abstenir de donner du sang. C'était à la fin d'une réunion avec des gens que je connaissais plus ou moins, pas en milieu gai, un truc universitaire, et y avait notamment un Haïtien qui était furieux contre la Croix-Rouge et sa directive. Alors, j'lui dis, comme ça, parle moi-z-en pas, moi aussi, j'fais partie des groupes à risque... Alors, du tac au tac, il me répond comme ça: ah bon, vous êtes héroïnomane?
c'est vrai qu'il était pas... infirmière... et qu'il n'avait peut-être pas leur flair infaillible... M'enfin, cette anecdote, et plus exactement cette directive assez gauche et maladroite de la Croix-Rouge, m'a toujours semblé illustrer à merveille la complexité de l'objet qui nous intéresse: en fait, de quoi on parle, au juste...
Sans le savoir, sans le vouloir sans doute - j'avoue en tout casque j'ai jamais été très chaud sur les explications paranoïaques ou machiavéliques des choses -, les catégories identifiées par la Croix-Rouge comme présentant des risques élévés de transmission du sida ont été largement perçues et comprises comme des essences. Autrement dit, on est passé, mine de rien, et assez vite,de la statistique à l'ontologie.
Bien sûr, avec le temps, on a, je pense, mis davantage l'accent sur l'importance des pratiques, des types de pratiques sexuelles à risque, -- et ça, indépendamment de l'orientation sexuelle ou de la provenance ethnique de ceux et celles qui les avaient. Mais il reste que, pendant longtemps, et même encore aujourd'hui, sûrement, dans l'imaginaire de bien du monde, le sida est resté associé à des groupes clairement identifiés, i.e. à des identités claires, dont les «homosexuels».
On imagine facilement les conséquences concrètes - je vais revenir tout à l'heure aux plus théoriques - de cette confusion des choses.
D'une part, et pour prendre une autre anecdote, qu'on m'a racontée, on a le cas de sans doute bien du monde qui, sans jamais être «passé à l'acte», pour dire les choses en en raccourci commode, étaient quand même intérieurement taraudés par un désir homosexuel, et qui se sont retrouvés paniqués, chez le médecin, pour le moindre petit bobo, ou qui appelaient à Gay Ecoute en croyant avoir attrapé le sida parce que c'était une maladie d'homosexuels, -- comme le 19e siècle victorien pensait que la syphylis était une maladie contractée par l'infidélité conjugale et l'adultère.
D'autre part, et à l'inverse, on a celui de tas de gens aussi qui, tout en étant vraisemblablement parmi les sujets statistiquement les plus à risque (à cause de leurs pratiques sexuelles) ont, de toute évidence, en toute bone foi - en tout cas, au moins en toute naïveté -, absolument pas pensé que les directives de la Croix Rouge pouvaient les concerner parce qu'elle parlait explicitement des homosexuels, des Haïtiens et des utilisateurs de drogues intraveineuses, alors qu'eux autres pouvairent se dire: crisse, j'fais peut-être des blow jobs aux toilettes du terminus, mais j'pas un nègre pis j'pas une tapette, moi, mais j'me pique pas pis mon pusher y est ben cool - pis c'pas une tapette non plus...
Étonnamment, la situation que je viens d'évoquer rapidement n'est pas sans ressembler à celle que décrivait Michel Foucault dans le premier tome de son Histoire de la sexualité à propos de la construction socio-médicale de l'homosexualité au 19e siècle, i.e. - la thèse est archi connue - le passage d'une série d'actes réprouvés par la loi ou la morale, et dont les auteurs n'étaient que les sujets juridiques, à des spécimens d'une espèce nouvellement mise à jour, à une identité homosexuelle - à une essence, donc, et ce, indépendamment, à la limite, des pratiques sexuelles elles-mêmes.
Bon... On sait aussi que cette évolution de la conception - et de la conceptualisation - de l'objet a été due en grande partie au travail de chercheurs, de scientifiques qui étaient eux-mêmes homosexuels (on pense à des gens comme Benkert, Ulrichs, Hirschfeld, etc.) et qui tentaient par là de faire accepter l'homosexualité dans la société et la culture de leur temps en la présentant comme quelques chose de «naturel» aussi bien au plan psychique, que biologique, ethnologique ou culturel.
Et remarquez, en passant, je serais pas étonné qu'il y en ait aussi, des homosexuels, parmi les chercheurs contemporains qui cherchent désespérément - vous avez vu ça dans la journaux il y a une couple de semaines - à prouver que les homosexuels ont un cerveau différent de celui des mâles hétéros. En substance, quoiqu'en un peu plus high tech, on n'est pas très loin de certaines affirmations des uranistes du 19e siècle qui présentaient par exemple les homosexuels mâles comme des êtres avec une âme de femme dans un corps d'homme - ou encore, comme Hirschfeld, qui parlaient d'un troisième sexe. Et, en tout cas, je suis pas mal sûr qu'il y a bien des gais qui voient avec un certaine satisfaction la perspective d'avoir un cerveau différent de celui de Ronald Reagan ou de Sylvester Stallone - enfin, pour ce qu'on en sait...
Bon... Cette conceptualisation d'une identité homosexuelle s'est poursuivie et, pour ainsi dire, raffinée avec le développement de la psycho-sexologie contemporaine qui, entre autres choses, on le sait, a largement imposé une sorte de basculement des perspectives: de l'inversion du sujet désirant, comme au 19e siècle, on est passé à l'orientation de ce même sujet désirant vers des objets sexuels différents, sans que ça implique une inversion du genre du sujet lui-même.
Cette évolution de la conceptualisation d'une identité homosexuelle s'est aussi poursuivie plus récemment, à travers le mouvement gai contemporain qui, pour sa part -- j'pense qu'on peut dire ça -- a accentué l'importance d'une dimension collective, groupale, communautaire: avec les années 70, en effet, c'est non seulement l'individu homosexuel qui est apparu dans le paysage théorique (et culturel) mais peut-être plus encore la communauté gaie, pour ne pas dire le peuple - ou la... nation - gay (comme dans le festival...) Ce qui, d'ailleurs, amenait cette observation à mon avis très juste de Guy Hocquenghem, qui reste pour moi l'un des plus brillants penseurs de l'homosexualité contemporaine:
[on a imaginé], sur le modèle des libérations nationales de la précédente décennie [i.e., des années 60], la libération homosexuelle comme un processus graduel et invincible (...), fondée sur la progressive mise à jour d'une réalité préexistante et incoercible...
Et le théoricien américain Dennis Altman allait un peu dans le même sens quelques années plus tard, en suggérant que: l'affirmation d'une identité homosexuelle, à notre époque, a été un acte politique analogue à l'affirmation, au 19e siècle, d'une identité tchèque ou roumaine.
The assertion of a homosexual identity is as much a political act as was the assertion of a Czech or Romanian identity in the 19th century...
Voici sans doute, en passant, une perspective qui pourrait être pas mal au coeur du thème du colloque prévu pour l'an prochain dans le cadre des Sociétés savantes - mais aussi, plus largement, une perspective assez importante pour comprendre la signification de l'élaboration d'une identité homosexuelle dans ce pays-ci, i.e. dans une société elle-même en quête de son identité et de son affirmation politique. En tout cas, j'vais être curieux de voir les réflexions là-dessus.
Le problème, à mon avis (et, ça, je l'ai souvent dit et écrit, et ça n'a pas toujours été très bien saisi, je pense), c'est que cette identité-là, cette communauté-là, malgré toute leur importance et tout leur impact socio-culturel et politique, demeurent malgré tout, si on peut dire, minoritaires, pour ne pas dire marginales, par rapport à l'objet qui nous intéresse ici, i.e., par rapport à ce que l'anglais appelle same sex relationships (ou l'allemand gleichgeschlechtlich), selon une manière plus descriptive que conceptuelle de désigner quelque chose qui se passe essentiellement entre des individus du même sexe.
Autrement dit, l'identité et la communauté gay sont loin de recouvrir l'ensemble du désir homosexuel dans notre culture, l'ensemble de ce qui «se passe» entre des individus du même sexe.
Et d'autant plus, sans doute, que ce mouvement gai, on le sait, est en bonne partie lié à des générations qui vieillissent, comme la mienne et comme celle d'un certain nombre d'entre nous, alors que, pour toutes sortes de raisons (par réaction, ou peu importe), et pour le meilleur comme pour le pire, les plus jeunes générations ne semblent pas voir, sentir, penser, vivre les choses exactement de la même manière. Si on veut, on aurait peut-être bien là une sorte de variante du dialogue de sourds entre Hélène Jutras et Daniel Latouche ou Pierre Bourgault à propos du Québec...
Et d'autant plus encore que les leaders, les penseurs de cette communauté gay ont souvent eu tendance à nourrir un certain idéalisme, je dirais, non sans analogie avec l'idéalisme des leaders de la gauche dans les mêmes années où, disons, on avait un peu facilement la tentation de confondre la classe ouvrière avec le parti ou les organisations de cette classe ouvrière. Je pense qu'il y en a un certain nombre, parmi nous, qui avons connu cette glorieuse époque où, là encore en toute bonne foi, sinon en tout réalisme, des intellectuels sortaient de réunion en disant: on va aller consulter nos masses - les masses étant en l'occurrence formées d'une douzaine de personnes les bons soirs...
Bon... Le problème se complique encore davantage selon moi à notre époque où la conceptualisation de l'objet se trouve marquée par ce que j'appellerais - et ici, pour le moment, je le dis de manière tout à fait neutre, non polémique - l'influence d'une political correctness d'origine largement anglo-saxonne et américaine qui me semble induire une sorte d'éclatement conceptuel très significatif, mais qui ne simplifie pas les choses.
J'en prends pour exemple la longueur des titres pour l'organisation de tas de manifestations homosexuelles contemporaines où on ne parvient pas à se donner un adjectif unique, et où on en aligne par conséquent plusieurs...: lesbiennes, gays, bisexuels, transsexuels, travestis, etc.
Il y en avait 5 officiellement, au mois de juin, à New York, pour les fêtes du 25e anniversaire de Stonewall, mais bon, il n'y a pas de raison de s'arrêter là - plusieurs parlent maintenant de queer, de gender bending ou de gender fucking, des expressions qu'on n'a significativement même pas eu encore le temps - ou pris la peine - de traduire en français.
En passant, j'aurais envie de soumettre à notre réflexion une petite énigme - enfin, pour moi - qui n'est probablement pas de la plus haute importance mais qui m'a quand même toujours intrigué: je me suis souvent demandé quelle logique présidait à l'ordre d'apparition des termes dans ces listings de plusieurs manifestations homosexuelles. À New York, par exemple, dans le projet de Charte promue par le Mouvement Stonewall 25, c'était: Lesbians, Gays, Bisexuals, Drag, Transgender people. Ce n'est manifestement pas l'ordre alphabétique; et ce n'est vraisemblablement pas non plus l'importance - disons numérique des groupes ainsi désignés. Alors, c'est quoi? J'ai une couple d'hypothèses, mais on y reviendra plutôt dans la discussion, si... ça intéresse bien sûr des gens ici...
Les fondateurs de la psychanalyse, Freud et Ferenczi, notamment, ont fini par s'interroger sur la pertinence de mettre dans la même catégorie conceptuelle d'homosexualité des phénomènes qui, tout en ayant en commun de concerner des individus du même sexe, semblaient avoir quand même plus de différences que de ressemblances, aussi bien au plan étiologique (si le mot est permis!) qu'au plan phénoménologique, i.e. dans la manière dont ça se manifeste, dont c'est vécu.
Au-delà de la psychanalyse - qui a souvent été tabou dans le monde gai -, je pense que la question se pose et qu'elle reste au coeur de celle que je veux soulever ici: de quoi - et de qui - on parle.
Guy Hocqenghem, encore, avait bien vu, dès les années 70, une évolution vers une normalisation de l'homosexualité, le déploiement de ce qu'il appelait un type d'homosexuel d'État, ou une homosexualité «blanche» - i.e. clean, propre, bien intégrée socialement, dépouillée de son côté baroque, sulfureux, clandestin ou flamboyant, revendiquant par exemple la reconnaissance des couples - et même des mariages - homosexuels, l'admission des homosexuels dans l'armée, l'adoption d'enfants, le droit de bénéficier des avantages sociaux des conjoints, - bref, tout ce qui, en effet, est «normal» dans notre société.
Ce qui amenait Hocquenghem à se demander - et c'est au milieu des années 70, ça, donc, y a presque 20 ans déjà - s'il faudrait pas, à un moment donné, se demander comment se défaire homosexuel, pour échapper à cette normalisation tranquille.
Je soupçonne que Hocqenghem lui-même n'aurait pas forcément été mal à l'aise à cet égard avec l'appartition de la «queeritude» - en tout ca, pour ce que j'en sais ou pour ce que j'en intuitionne - comme manière d'échapper à un moule identitaire normatif et trop clean, à une homosexualité blanche et normalisée.
Ici encore, on voit bien apparaître un jeu d'identité mais, à la limite, désarrimé par rapport à une pratique ou a une orientation sexuelle précise. Autrement dit, à la limite, ce n'est plus l'orientation sexuelle ou l'attirance sexuelle qui semble le seul ou même le plus important des déterminant mais... le style, l'esthétique, le rapport même à l'identité: parler de gender bending ou de gender fucking, par exemple, et quand on y pense, parler de «fucker les genres», ben c'est d'abord parler d'un rapport à une identité, d'une identité «par torsion d'identité», si on peut dire...
Et, ici, ça fait un moment que je me demande si la catégorie du dandyisme, du dandy ne serait pas utile. Quand j'étais étudiant à Paris, au début des années 80, le nec plus ultra du chic, dans certains milieux gay branchés, - et je le dis de manière pas du tout ironique, mais simplement pour illustrer ce que je veux dire - c'était de baiser avec des filles... Enfin... d'en parler, au moins, disons, dans les discussions et les salons... Pour ce qui est de la pratique, c'était peut-être autre chose, mais enfin, ça me semblait quand même assez significatif pour reposer encore une fois la question: de quoi, de qui on parle, là...
Quand j'ai fait ma thèse de doctorat en ethnologie, à ce moment-là, sur l'homosexualité dans l'imaginaire québécois, je me souviens d'avoir eu des discussions épiques avcec des profs, et avec des étudiants, français ou étrangers, qui étaient totalement réticents à utiliser la catégorie - occidentale et contemporaine - d'homosexualité pour désigner des pratiques pourtant on ne peu plus «samesex» dans des cultures non occidentales.
Voici, très rapidement évoqué, un autre aspect de la question soulevée. Les berdaches étaient-ils homosexuels? Jeanne d'Arc était-elle lesbienne, Socrate était-il gay?
Ce qui pourrait nous ramener au lieu du débat - qui, comme d'autres, commence tout de même à dater un peu - sur l'essentialisme et le constructivisme autour de l'objet qui nous intéresse.
Comme bien des oppositions binaires, celle-ci est d'après moi plus féconde dans ce qu'elle dit que dans ce qu'elle censure ou refuse d'entendre. Autrement dit, ça peut être un bon outil d'analyse à condition de ne pas en faire une guerre de religion dogmatique.
Il faut être myope, borné, stupide et probablement de mauvaise foi pour refuser de voir que l'homosexualité est une construction sociale, culturelle, historique, à commencer bien évidemment par les mots pour la dire.
Mais, d'un autre côté, je pense qu'il faut être tout aussi borné ou myope pour refuser de voir ce qui cherche à se dire dans les affirmations qu'on qualifie d'essentialistes.
Foucault avait parfaitement raison de dire que ce qui se passait entre un éphèbe et un adulte athéniens au 5e siècle avant notre ère, n'avait pas grand chose à voir avec ce qui se passait dans les casernes grecques de la même époque, entre solides porteurs de barbes, et encore moins avec ce qui a pu se passer dans les orphelinats de Terre Neuve ou d'ailleurs, et ce qui peut se passer un vendredi soir aux Katacombes.
D'un autre côté, je pense qu'il existe chez les humains une capacité d'être touché, d'être ému, i.e. mis en mouvement, attiré ou repoussé, par des réalités qui échappent totalement à notre univers socio-culturel, que ce soit un vase grec, une poésie érotique persane ou le vécu des berdaches amérindiens de jadis. Et, pour ça, il faut bien qu'il y ait, au plan anthropologique, une certaine potentialité d'universel, -- donc, d'une certaine manière, même si on n'est pas obligé de se faire tuer pour le mot, une certaine essence du désir.
Je dirais donc, pour ne pas conclure, que ça devrait nous suggérer, dans nos travaux sur cet obscur objet, sur cette... chose à laquelle on essaie de trouver des noms, une grande minutie empirique, une grande souplesse conceptuelle, une aussi grande capacité de distinction, de résistance à la confusion - surtout, je dirais, quand on travaille sur différents fronts à la fois, et peut-être en particulier, pour parler comme Max Weber, quand, dans notre pratique, on assume à la fois, ou tour à tour, les fonctions et les préoccupations - qui sont très différentes les unes des autres - du savant et du politique, i.e. quand on essaie de comprendre les choses, et quand on essaie de les transformer.
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