Gagnante d'un Oscar et d'un Emmy, la
Steadicam® inventé par Garrett Brown a
révolutionné les techniques de production
cinématographique et vidéo dans le monde
entier.
Aucune pièce d'équipement, depuis
l'invention de la caméra portative, n'a
autant enrichi le vocabulaire décrivant le
mouvement de la caméra.
La steadicam est devenu un outil de
production indispensable, comparable
au trépied ou au dolly.
Offrant la possibilité d'effectuer des
mouvements au-delà de ce que
pourraît nous donner un jib ou un dolly.

Dégagé des contraintes des dollys, des rails
et des lourdes plateformes, elle assure une
mobilité et une polyvalence totales dans
l'enregistrement d'images stables.
Elle permet une variété infinie de
mouvement jusque-là considérées impossible.

Tous ces avantages, ajouté à la sensation qu'on éprouve à utiliser une caméra portative,
sans l'instabilité souvent désagréable accompagnant chacun des pas du cadreur.
Le caméraman pourra ainsi capter des scènes d'actions qu'il pourra rendre avec beaucoup
de réalisme, de précision et de finesse.
Bien entendu, une équipe de techniciens inexpérimentés pourrait réaliser une prise de vue
acceptable avec un dolly.
Par contre, l'inexpérience pourrait produire un résultat désastreux avec une steadicam
si le technicien ne maîtrise pas bien ce système.


Comment fonctionne-t-elle ?

La Steadicam® est en faite un système relativement
simple. Elle est constitué de 3 parties soit un bras,
une veste et la colonne (sled).

Le bras isole la caméra de toute vibration extérieure
à l'aide d'un système sophistiqué de cable, poulie
et de ressorts ajustables de façon à accommoder
différents poids de caméra.

Par un interface, le bras est relié à la veste qui elle
permet de distribuer le poids de la caméra / steadicam
sur la partie supérieure du corps de l'opérateur.
Certains modèles de veste ont une goupille de sécurité
sur l'épaule droite, protégeant l'opérateur
de chute qui pourrait lui être fatale.
Par exemple lorsque celui-ci manoeuvre près d'une
piscine; une chute à l'eau avec plus de 30 kg n'est pas
du tout conseillé.
En actionnant la goupille, la veste se détache de l'opérateur
en apportant avec elle toute la steadicam
vers une destruction certaine .


La colonne (sled) se compose à l'une de ses
extrémité, d'une plaque permettant de recevoir
différents types de caméra.
Au milieu de la colonne se trouve le "gimbal",
sans vouloir être trop technique, elle permet
d'accéder au centre de gravité de la caméra en
un point où elle peut être manipulé et contrôlé.
Finalement, à l'autre extrémité, le module
électronique, la batterie ( pour l'alimentation
du moniteur, de la caméra et de toutes autres
accessoires nécessaires au tournage )
et un moniteur, qui sert de viseur pour l'opérateur.

Le secret pour opérer une steadicam n'est pas
d'enlever de la stabilité mais bien de ne pas en
rajouter.
Un mouvement de caméra sans contrôle
additionnel de l'opérateur sera très stable,
mais sans beaucoup d'intérêt.
Donc comment l'opérateur peut-il contrôler
la caméra sans craindre d'ajouter de l'instabilité dans l'image? Ce pourquoi la steadicam est
conçu d'éliminer. La réponse! L'opérateur manipule la caméra à son centre de gravité.

Pour bien illustrer le concept du centre de gravité, prenons par exemple une simple règle de
15 cm, si vous poussez la règle avec un doigt à l'une des extrémité, la règle aura tendance à
tourner autour de votre doigt.
Mais si vous poussez de nouveau près du centre de la règle, vous pousserez indéfiniment avec
de léger ajustement le long du parcours.
Le centre de gravité se trouve donc au centre de la règle.

Dans la plupart des caméras, le centre de gravité se trouve au centre de celles-ci, là où le
caméraman ne peut y accéder.
Incapable de l'atteindre, le caméraman doit non seulement contrôler l'image, mais dans la mesure
du possible éviter tout choc additionnel produit à chacun de ses pas.

Donc comment accéder au centre de gravité?
L'idée est de le tirer à l'extérieur de la caméra
et de l'amener juste sous le "gimbal" de façon
à ce que la caméra reste au niveau avec l'horizon
et aussi parce que c'est sous le "gimbal" que
l'opérateur manipule la caméra.
C'est le contre-poids produit par la somme du poids,
du module électronique, du moniteur et de la batterie
qui va nous permettre de tirer le centre de gravité
du centre de la caméra en un point accessible à
l'opérateur, soit sous le "gimbal".





Modèles

Aujourd'hui plusieurs modèles sont disponibles, de la Steadicam JR pour le consommateur
branché, à la nouvelle série Master de Cinema Product© , en passant par la PRO de GPI,
Il y a un modèle pouvant combler tous les besoins tant au cinéma qu'à la vidéo.
Autant pour la production que pour le futur opérateur, le choix d'un modèle dépend du type
de tournage et surtout du type de caméra que l'on veut utiliser.
Il est donc important pour une production de demander à l'opérateur de steadicam avec quelle
modèle il travaille.
La majorité des caméras 35mm ne peuvent être utiliser qu'avec certains modèles de steadicam.
En faites , c'est beaucoup le poids de la caméra qui va déterminer le choix d'un modèle; ce que
le bras de la steadicam peut supporter.
Autres points à considérer, est-ce que la steadicam choisie permet l'alimentation 24 volt,
l'utilisation d'un système sans fils pour la mise au foyer ou de lentille anamorphique,
peut-on y installer des gyroscopes, est-ce qu'elle possède plusieurs bornes d'alimentations
pour un transmetteur vidéo, un vidéo tap ou tous autres accessoires nécessaires sur certain
tournage ?

Dans la rubrique "Page de l'opérateur", vous trouverez les caractéristiques des modèles disponibles sur le marché.



À quel situation la Steadicam® est-elle appropriée ?
Extrait d'un article de Garret Brown ,publié dans le manuel de l'utilisateur de la Steadicam 3A.

 

La Steadicam® n'est pas conseillé.

Il faut voir la steadicam comme un outil à l'exemple du trépied, du dolly, jib, wescam...
il y a un outil pour chaque situation, à vous de choisir le bon.




Gyroscopes

Malgré ce que plusieurs croient, une steadicam ne fonctionne pas avec un système de "gyroscope".
Mais avec la complexité de certains tournages, il est fréquent que des opérateurs les utilisent.
Les gyroscopes apportent une plus grande stabilité pour des besoins spécifiques.
Ils travaillent bien dans des conditions de grand vent, à bord d'un véhicule, elles permettent aussi l'utilisation de longue lentille.( de très bon résultat ont été obtenu avec une lentille de 135mm)
Mais l'avantage certain sur la stabilité qu'apporte les gyroscopes amènent aussi quelques
restrictions, à savoir, à l'ajout de poids ( entre 2kg et 4kg ) et le bruit produit par ces derniers,
semblable à une fraise de dentiste.




Exemples de bon plan séquence.

Plusieurs films illustrent bien les propriétés de la steadicam
dans les mains d'un opérateur expérimenté.
Mais seulement quelques scènes sont considérés comme des classiques.
Pour la plupart d'entre nous, elle a été introduite
dans le film "Rocky".
Souvenez-vous du plan lorsque Rocky gravi les marches du Palais de justice.

Même si la steadicam en était encore à ses débuts, elle a fortement
influencé la production du film " The Shinning".
3 plans séquences se démarquent comme étant des
classiques.
Lorsque la caméra suit le petit Danny sur son tricycle dans les corridors de l'hôtel Overlook,
l'effet combiné des silences et du rugissement des roues sur le plancher,
nous donne vraiment la sensation que quelques choses va se passer.
La montée de l'escalier de Wendy (Shelly Duvall).
La poursuite finale, alors que Jack poursuit le petit Danny dans un labyrinthe de haies.

Le point commun de ses plans, c'est que tous les plans suivent ou précédent les acteurs,
rendant l'utilisation de rails quasi impossible.

"The Fugitive" aucune scène ne se démarque comme étant tournée en steadicam, tous les plans séquences réalisés se marient à la perfection avec ceux tournés en "dolly" ou au trépied.

"Bonfire of Vanities" ,"les Incorruptibles", "Goodfellas", tous tournés par
Larry Mc Conkey.


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