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Conception et réalisation J.. O. TALBOT ENR. |
RECUEIL D'ARTICLES COLLECTION OF ARTICLES COLECCIÓN DE ARTICULORS (suite 3) Boucherville, le 27 janvier 1996 Monsieur/Madame, Ayant cumulé un recueil d'articles et de correspondances pour la période 1960-96, je me permets de publier électroniquement celui-ci maintenant que la technologie l'a rendu possible en attente d'une offre raisonnonable d'un éditeur. Il s'agit de très nombreux échanges épistolaires témoignant du contexte québécois à partir du vécu d'un professionnel. En raison du grand nombre d'écrits et la diversité des sujets abordés un choix pourrait conduire au traitement d'un sujet en particulier. Je demeure à votre disposition et vous prie d'agréer, Madame/Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs. RECUEIL D'ARTICLES ET CORRESPONDANCES COLLIGÉS CHRONOLOGIQUEMENT RÉDIGÉ PAR ODILON TALBOT (SUITE 3) Tous droits réservés LE PARC OLYMPIQUE DE MONTRÉAL A- Le projet en bref Le projet olympique conçu par un architecte français est des plus gigantesques et originaux. Le complexe stade et mât épouse l'apparence d'un oiseau à mon point de vue. B- Les participants au projet Le projet est esquissé à Paris où habituellement les architectes ne confectionnent apparemment pas de plans et de devis tant préliminaires que définitifs de leurs projets ce qui expliquerait la carence de plans du vélodrome et maintenant du stade, du mât, des piscines et des stationnements. La définition des rapports de force entre les ingénieurs- conseils, les entrepreneurs, les sous-entrepreneurs prend quelques temps à se réaliser et pénalise l'avancement du projet. Chacun des groupes en cause essaie de soutirer le maximum de revenus du projet compte tenu des services qu'ils peuvent offrir. Les syndicats participent au projet en travaillant à l'intérêt de leurs membres de même que les divers partis politiques et les corporations professionnelles. L'entrepreneur Duranceau jouit maintenant d'une certaine expérience dans ce genre de construction "artisanale" faisant appel aux techniques modernes de construction et requérant des travailleurs expérimentés. Notons qu'en France, on nous dit que le travail d'équipe de travail- leurs spécialisés est plus fréquent qu'ici. C- L'ordonnancement Le plan directeur présenté à Vienne n'incluait pas les dates d'émission des plans, des appels d'offres, d'octroi des soumissions mais seulement les échéances concernant l'érection par l'Entreprise conjointe. Si l'on examine le mât, l'on réalise que pour ériger les butées et les arcs supporteurs du vélodrome, il fallut sept mois, on peut espérer qu'une équipe plus expérimentée et mieux documentée prendra six mois, soit jusqu'en juillet 75 pour effectuer un travail similaire pour le mât. Il restera donc jusqu'en février 76 pour compléter les vingt- quatre étages, soit 154 jours ouvrables ou 6.4 jours par étage d'une superficie appréciable. Les stationnements ne pourront être complétés avant que le stade, le mât, les piscines et le vélodrome soient très avancés à moins que l'érection du stade se fasse de l'intérieur. C'est donc dire qu'un retard dans la réalisation du stade et des autres éléments du parc entraînerait un retard dans l'implantation des stationnements et des accès. L'érection des poteaux des consoles du stade devrait se poursuivre jusqu'en mai. Au cours des neuf mois suivants, la réalisation des galeries, des consoles proprement dites, des aires de stationnement et des accès à proximité de ce dernier devra se poursuivre avec succès. On espère que la préfabrication d'éléments accélérera ces réalisations! Dans plusieurs secteurs du projet, l'affectation de ressources humaines considérables accélérera la réalisation du projet de même que l'affectation des ressources matérielles; équipements lourds et autres compte tenu de l'espace disponible, des méthodes de construction et des possibilités de recrutement et d'approvisionnement. On peut conclure que les équipements sportifs disponibles en février 1976 devront être complétés, finalisés en vue d'une utilisation optimale et éminente de ces derniers et complémentés, si nécessaire. D- Comparaison salariale succincte Le salaire versé dans la construction à prime à bord semble élevé. Examinons un salaire de 17,000 dollars relativement aux conditions salariales offertes dans la fonction publique. La part de l'employeur à la pension de l'employé représente environ 800 dollars annuellement. L'employeur fournit approximativement 125 dollars au régime d'assurance-maladie Quant à l'assurance salaire, on l'estime à 100 dollars versés par l'employeur. Considérons les congés de maladie monnayables accumulés; un jour et quart peut être accumulé mensuellement, ce qui représente quinze jours annuellement, soit 981 dollars, environ. Deux semaines de vacance au lieu de quatre sont rémunérés, soit 654 dollars. Malgré les compensations de l'assurance- chômage, une période de chômage saisonnier d'un mois occa- sionne un manque à gagner de 886 dollars. Le privilège de joindre un groupe pour l'assurance-vie ainsi que la contri- bution de l'employeur correspond environ à 200 dollars. Les bénéfices marginaux mentionnés en sus totalisent 3,746 dollars. Le salaire net est donc de 13,254 dollars relati- vement à celui gagné dans la fonction publique. Les salaires des employés du chantier ne sont pas mirobolants pour tous les travailleurs. De plus, la semaine de travail étant de quarante heures au lieu de trente-deux et demi, il en résulte que le travail- leur de la construction doit totaliser trois cent quatre- vingt-dix heures de plus annuellement. Ces efforts corres- pondent à 3,186 dollars. Finalement, le salaire net est donc de 10,268 dollars. Rédigé le 18 mars 1975 MÉMO À UN COUPLE AMI ESPAGNOL CONNU EN ANGLETERRE (Rédigé en espagnol) Novembre 1976 ? M. Mme Fernando Lopez, Bonjour, Voici un revenant! Je me permets de vous adresser mes meilleurs voeux pour la prochaine année et vous faire part de mon espoir de séjourner en Europe l'été prochain (début de juillet) en compagnie de mon épouse et de mon garçon de quatorze ans. Si ce message vous rejoint, j'aimerais connaître vos coordonnés et s'il y a lieu, vous rencontrer, Amicalement, Odilon FRANCISATION Voici quelques brèves descriptions de situations particulières relativement à la francisation des entreprises. De sérieux progrès sont enregistrées mais plusieurs tares perdurent. 1. Même si les anglophones suivent des cours de français durant plusieurs années, ils ne travaillent pas en français parce qu'ils n'y sont pas obligés. Les francophones courtisent en anglais ces gens afin d'accroître leur rayonnement au sein de l'organisme. Un anglophone est sollicité tant à titre de subalterne que de supérieur. Souvent, les anglophones bilingues s'expriment dans la langue de Shakespeare malgré leur facilité d'expression. Ainsi, ils réduisent d'une façon significative leur perfectionnement de la langue de Molière mais conservent leur crédibilité au sein du groupe anglophone. Cette résistance, d'une part, et une connivence, d'autre part créent un phénomène d'entraînement réversible essentiellement par les politiques linguistiques. Le dynamisme des francophones est un élément non négligeable mais ces derniers sont fréquemment mis en compétition afin d'annuler sinon atténuer ces efforts. 2. Présentement, un organisme parapublic recrute des fonctionnaires pour des opérations importantes au Québec et en Nouvelle-Ecosse. Pour la Nouvelle-Ecosse, les fonctionnaires seront anglophones mais pour le Québec ces derniers suivront des cours de langue seconde; français. Le français est qualifié de langue grandement utile mais non indispensable. Ainsi donc, les organismes québécois associés à ces projets devront communiquer et travailler en anglais. Les matériaux seront produits par des manufacturiers anglophones à moins d'être contraints par des politiques québécoises. Il semble que l'implantation du bilinguisme soit plus difficile que le "bisexisme" (poste ouvert aux hommes et aux femmes). Même en 1977, la majorité anglophone opère officiellement au niveau du Canada afin de maintenir une infrastructure industrielle canadienne favorable à la majorité des Canadiens mais destructive de la majorité québécoise. Ces observations sont faites à partir d'un secteur d'activités et ne représentent sûrement pas cas unique. Paru dans le Journal de Montréal, le 30 mars 1977 EXEMPLES Au cours de l'année dernière, j'ai expérimenté trois situations particulières où il m'a fallu choisir un état de choses quelque peu contraire à mes principes. Ayant à choisir entre deux emplois, j'ai choisi le plus rémunérateur et également un milieu de travail plus dynamique mais pour le moins bilingue où j'essaie de travailler, en français, à un projet québécois. Je suis donc au service du colonisateur anglophone mais québécois. Récemment, la seule possibilité d'emploi offerte à l'intérieur fut un projet fédéral où la langue de travail est l'anglais, même si ce projet est réalisé au Québec. Entre temps d'autres demandes d'emploi ont été faites à l'extérieur. Si je travaillais en anglais préférablement et cachais mes espérances péquistes, je suis convaincu que ma situation actuelle serait meilleure. Le directeur de la compagnie représentant mon groupe est un unilingue anglais (aucun mot de français). A l'intérieur d'un organisme à caractère anglophone, vous devez faire appel à l'extérieur de l'entreprise si vous désirez améliorer la qualité de votre personnel ou utiliser les ressources de l'entreprise. Il vous sera fortement suggéré d'utiliser le personnel en place même si ce personnel est souvent unilingue anglais. Il m'a fallu accepter du personne unilingue anglais et partiellement bilingue alors que plusieurs québécois francophones pourraient bénéficier de telles expériences. D'autre part, pour faire réparer mon auto, j'ai eu beaucoup de difficultés à obtenir quelque service d'un organisme québécois réputé et suggéré par mon assureur. Lors d'autres avaries mineures, j'ai dû faire appel à une autre organisation et elle était malheureusement une filiale d'une compagnie ontarienne. Il est pénible d'encourager des compagnies étrangères. Dans chaque cas, les avantages personnels priment sur les principes. Tant que ces possibilités de présenteront la majorité des québécois opteront pour les mêmes choix. "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras". Une certaine compétition existera toujours même dans un Québec indépendant, mais à un degré moindre, nous espérons. Paru dans le Journal de Montréal le 9 avril 1977 ALTERNATIVE Monsieur Robert Bourassa, au cours, des dernières années a réellement fait la preuve de la non rentabilité politique de l'option fédéraliste à son état relativement pur. Il a acquiescé à presque toutes les exigences du gouvernement central (palier supérieur) dirigé par un quinquagénaire. Bénéficiant des conseils éclairs de nombreux quinquagénaires, il s'est comporté comme l'élève modèle. Peut-être aurait-il dû s'impliquer plus personnellement? Malheureusement ou heureusement, je ne le connais pas et ces quelques commentaires sont ceux d'un observateur distant. Il apparaît facile de critique ce jeune "leader" surtout maintenant que sa période d'exercice (plusieurs années) en tant que dirigeant politique a pris fin. Plusieurs administrateurs de grandes entreprises ont bénéficié de son appui au point que la population s'est sentie délaissée. Ce jeune politicien a répondu aux attentes des dirigeants d'âge mur de notre société industrialisée et soucieux de conserver leur acquis. Ainsi donc, M. Bourassa, avec l'aide de M. Trudeau, a offert le Québec à M. Lévesque. Monsieur Lévesque, malgré son désir de présenter l'indépendance comme but ultime sait qu'il doit doser ses positions. Tout comme dans le passé, les politiciens étaient fédéralistes à tendance souverainiste, il devra être souverainiste à saveur fédéraliste (associations). Ni l'une, ni l'autre des deux tendances à l'état pur n'est acceptable à la population québécoise. Les anglophones sont rompus aux diverses techniques et mode d'associations. M. Trudeau joue présentement un rôle néfaste au plus grand bien des deux communautés francophone et anglophone. Le groupe anglophone est traumatisé et n'a pas encore réagit positivement comme ils en sont capables. Pour le moment, ils s'accrochent aux propos d'un "leader" étranger à leurs propres valeurs. Il est peu probable que M. Trudeau réussisse un clivage très précis entre fédéralistes et indépendantiste. Les fédéralistes et les indépendantistes comme tels sont peu nombreux. On retrouve plutôt des personnes conscientes des interdépendances de toute nature entre citoyens d'une société ou de plusieurs pays. La rédaction du référendum tiendra sûrement compte de ces quelques notes. Les éléments les dynamiques du Québec normalement devraient être favorables à une position à prédominance souverainiste à moins d'être conditionnés ou d'avoir été conditionnés autrement au cours des derniers siècles. Le parti des Travailleurs devrait mettre en place ces structures afin de constituer dans un avenir prochain une alternative de gauche valable au lieu de retrouver un parti fédéraliste. A moins que suite aux choix d'une société autodéterminée (référendum), conduisant à la disparition des noyaux dits fédéralistes, un parti conventionnellement fédéraliste se retrouve au pouvoir. Paru dans le Journal de Montréal le 13 avril 1977 OBSERVATIONS ADRESSÉES AU COMMISSAIRE ENQUÊTEUR DE LA RÉGIE DE LA LANGUE FRANÇAISE Je suis très favorablement impressionné par les résultats de votre démarche en regard de mes observations concernant la qualité du français d'une note de service émise par un cadre de mon organisation. Sans vouloir poursuivre ou amorcer une polémique, j'aimerais apporter quelques éclairages additionnels compte tenu de la lettre de M. P. J'ai discuté avec ce dernier de cette missive adressée à son personnel et il m'avait avouer avoir refusé d'apporter les corrections nécessaires afin de ne pas antogoniser ou inhiber le rédacteur de la missive. Il avait dit-il amélioré légèrement le texte avec l'aide de sa secrétaire. J'ai également fait observer à cette dernière et à son adjoint administratif que de tel texte ne devrait pas être publié sans être corrigé. Avec tout le respect que je dois à M. P., néo-québécois fédéraliste libéral, il semble que l'oubli d'informations semblables soit une tactique habituelle. J'admets avec M. P. que des lexiques sont disponibles pour les divers projets et que des cours de langues sont offerts. Pour le projet X, les documents sont souvent traduits car beaucoup de professionnels travaillent en anglais et que le client; l'Hydro-Québec, exige des documents en français. Personnellement, je crois que l'amélioration de la qualité de la langue concerne tous et chacun. Mutuellement, nous devons contribuer à cet objectif. Suite à un "malheureux concours de circonstances", je me re- trouve présentement à un poste de moindre importance oeuvrant à un projet réalisé au Québec en collaboration avec un organisme fédéral après un an et demi de service. Essentiellement, tous les documents utilisés sur le projet sont rédigés en anglais sauf les dessins qui sont souvent bilingues. Dans le contrat liant notre compagnie, il est prévu que certains documents pourraient être adressé à notre client en français mais le personnel de cette organisation étant très majoritairement anglophone presque aucun document n'est rédigé en français. Pour ma part, mes supérieurs sont anglophones et j'attends l'adoption de la loi avant de travailler en français. Même à ce moment, j'entrevois tristement les conséquences de mes initiatives en ce sens si je suis encore ou service de notre compagnie. Vous constaterez que ce "malencontreux concours de circonstances" m'affligeant est susceptible de tranquilliser les autres adeptes de la francisation d'autant plus que j'occupe maintenant un bureau (aire) en compagnie d'une dizaine de personnes au lieu d'un bureau personnel ou individuel. On m'a également offert un poste au chantier. Ces remarques constituent un humble témoignage des milieux de travail à majorité anglophone. Vous remerciant de votre démarche, je vous prie, Monsieur, d'agréer l'expression de mes sentiments distingués. P.S. Le rédacteur du texte en cause vient d'être promu directeur du projet. Rédigé et acheminé le 12 mai 1977 Le 21 mai 1977 Monsieur le Ministre Laurin Assemblée Nationale Monsieur le Ministre, La présente est pour signifier mon humble appui à votre projet de loi 1 que vous avez très professionnellement présenté à ce jour. Oeuvrant dans un secteur à majorité anglophone, je réalise que le levier politique québécois doit être utilisé afin de contrer les influences multiples de la politique fédérale et promouvoir les intérêts québécois de la majorité. Aucune concession ne devrait être concédée à la minorité dominante du Québec. Enfin un espoir! Québécoisement vôtre, COMPÉTITION ÉGALE ÉMULATION Comme son nom l'indique, l'école privée de par son caractère "privée" jouit d'une meilleure publicité en raison: I- Des budgets alloués à la publicité par les écoles privées; II- D'un champ d'action individuel plus limité ou restreint que l'école publique; III- Le personnel oeuvrant dans ce secteur est peu regroupé et dépend au plus haut point de la direction de l'école; IV- Les comités de parents sont peu nombreux; V- Les dossiers académiques sont moins accessibles que dans le secteur public si l'on considère le cas d'un cadre scolaire dont les enfants fréquentent la même institutions ou commission scolaire; VI- Les dirigeants de l'école privée ne sont pas des commissaires élus, d'où beaucoup moins de discussions des méthodes pédagogiques et administratives sont faites ouvertement avec la population; VII- Compte tenu de l'envergure de certaines écoles, il est plus facile, dans certains cas, de cultiver une image donnée, par exemple; milieu scolaire très discipliné, académiquement supérieur en raison des critères d'admission, clientèle "sélecte" d'après les frais de scolarité, etc. De par son caractère privé, ces écoles sont moins à la merci de l'opinion publique d'autant plus qu'un certain esprit élitiste perdurera toujours. Les services que l'on défraie soi-même sont souvent plus appréciés. D'ailleurs, la décision prise, il est normal que l'on justifie et défende cette dernière auprès de ces proches. Il est difficile de comparer la qualité des conditions salariales initiales des plus alléchantes mais fréquemment nivelée au cours des années sans une jouissance identique des bénéficies marginaux offerts dans le secteur public. Une certaine compétition constitue un facteur d'émulation et l'enseignement, dans diverses régions, peut-être plus ou moins adéquatement donné (dans certains secteurs). Il ne faudrait pas surestimer, non plus, le degré de participation des parents à gestion des écoles publiques. Paru le 14 juin 1977 dans le Journal de Montréal LETTRE A UN COUPLE AMI ESPAGNOL (Rédigé en espagnol) Boucherville, le 25 octobre 197-, M. Mme Fernando Lopez, Madrid Chers amis, Il me fait plaisir de vous écrire quelques mots en espagnol. J'ai apprécié votre connaissance du français et j'ai commencé à étudier votre langue tout en préparant un voyage au Mexique pour Noël avec mon épouse et mon garçon de sept ans. Jusqu'à maintenant, le seul pays que nous avons visité est La Martinique en 1974. Comment est la famille? De plus en plus importante, nombreuse! Tu travailles toujours dans le secteur du droit relié au transport, n'est-ce pas! Maria n'est-elle pas préoccupée par les aspirations du pays Basque? Pour ma part, je travaille maintenant à l'Alcan, entreprise qui possède une installation en Espagne. Depuis quelques années, je travaille en gestion de projets (particulièrement en planification). Je conserve des souvenirs agréables de vous d'eux et nous serions heureux de vous accueillir à Montréal si par un heureux hasard vous projetiez de vous rendre en sol "québécois". Amitiés, Odilon, Jacqueline et Hugues MON MILIEU DE TRAVAIL Mes expériences de travail m'inspirent les observations suivantes: Promotion Une épouse qui travaille représente une situation favorisant l'épanouissement d'un certain féminisme. Les décisions ne sont pas prises en fonction du travail du mari mais de celui des deux conjoints. Ainsi, il devient peu rentable de déménager de ville pour favoriser une promotion du mari si l'épouse perd un emploi rémunérateur. D'autre part, les patrons envient suivent un employé dont l'épouse travaille alors qu'ils ne bénéficient que d'une source de revenu. Souvent, j'ai obtenu beaucoup d'appuis indirects et directs mais je n'ai pas capitalisé sur ces appuis, peut-être par peur des résultats; promotion ou mise à pied. Il est probable qu'après avoir obtenu ces appuis suite à un travail orienté en fonction des usagers de nos services, entre autres, j'aurais pu obtenir des promotions sinon d'autres postes d'un même niveau (mutations). J'aime faire mes preuves lorsque j'occupe un nouvel emploi. D'ailleurs, je n'ai pas le choix. Après avoir fait mes preuves, je suis fréquemment passif face aux intriques du milieu au lieu de réagir continuellement. Faire ses preuves, suppose souvent attirer l'attention des patrons ainsi que celle du supérieur du patron entre autres. Personnellement, j'éprouve beaucoup de difficultés à effectuer des révérences obséquieuses (courbettes) à un patron afin de me faire apprécier. Je préférerais l'être à la valeur de mon travail plutôt que par flatterie et adulation. Souvent, le climat de confiance auprès du patron est créé à partir de flatterie et d'attention plutôt basé sur la compétence. Lorsque quelqun'un possède beaucoup d'expérience, il est plus ardu d'admirer énormément son patron quoiqu'il soit possible de le simuler pour une courte période. Un climat de confiance, par contre, s'impose à l'épanouissement d'un travailleur et à son avancement. Comportement Pour une courte période, il est facile de faire de nombreux compromis mais à long terme, on se lasse et l'on revendique le respect de son identité. Il est plus difficile de s'intégrer à un groupe lorsque l'on ne partage pas ou partiellement les vues ou les programmes; méthode de travail, alliances politiques, usage du français, et que les membres du groupe, spécialement si le patron est de caractère différent, d'origine culturelle pas tellement autre que québécoise qu'antagoniste à celle-ci, des formations de divers niveaux et variées, etc. Après quelques temps à un endroit, je décris quelques fois le contexte de travail d'une façon un peu critique ce qui porte à croire que je suis malheureux de ma situation et de mon supérieur; ce n'est pas toujours faux. D'autre part, un sentiment de frustration face à la routine m'envahie quelques fois et me conduit à une démobilisation personnelle au niveau du groupe mais à l'étude approfondie de mon secteur d'activités. Possédant plusieurs années d'expérience dans un domaine à divers niveaux hiérarchiques, les éléments de nouveautés consistent surtout à la connaissance de l'organisation et des méthodes de travail particulières. Malheureusement semble-t-il, j'éprouve peu de plaisir à vaincre un rival étant habituer à ce genre de bataille de clans. Je préfère défendre des principes de justice et de nationalisme québécois. L'argent et le prestige m'intéressent énormément mais je ne peux tout lui sacrifier contrairement à beaucoup de gens. Très souvent, l'on force les travailleurs à choisir entre leurs principes et leur gagne pain ce qui limite les changements à caractère humanitaire de la société. J'ai toujours été impressionné par les situations d'urgence souvent artificielles ainsi que les périodes d'accalmie. Pour ma part, mon épouse me trouvait trop positif à l'égard de mon emploi et quelques fois arrogant relativement à d'autres en raison de son milieu familial et de sa personnalité ce qui a diminué ma motivation au travail. J'ai été forcé de tronquer ma personnalité pour une moins élitiste. Il en va de même de mes affrontements de la masse anglophone québécoise ou efforts à promouvoir le français au Québec. Un simple individu se sent écrasé par ce milieu industriel anglophone de Montréal que le contexte nord américain favorise. Stagnation Suite à un pseudo-échec sur le plan du travail, il est ardu de renverser la tendance à la régression car ledit vainqueur continue à maintenir son désaveu ainsi que ses paires indépendamment de leur propre évaluation. L'échec peut provenir d'une crainte du patron d'être dépassé éventuellement, d'une mesure à caractère politique, etc. Ils ont peur de subir le courroux de ce chef de file tandis que bon nombre d'autres ne veulent pas prendre de chances. Il est même probable que l'on vous tendra temporairement une perche pernicieusement afin de mieux vous recaler ultérieurement. Le processus est analogue à celui des promotions; disposant d'une recommandation favorable vous monter alors qu'une recommandation négative vous conduit à une rétrogradation. Le 31 août 1981 L'ÂGE DE LA RETRAITE Le 9 septembre 1981 Monsieur Denis Lazure Ministre d'Etat au Développement social Monsieur le Député de Bertrand, Je me permets d'exprimer quelques réflexions concernant le projet de loi 15. Mon expérience personnelle m'amène à croire que les personnes âgées occupant un poste important s'accrocheront tandis que celles oeuvrant à des niveaux hiérarchiques inférieurs seront plus enclins à délaisser leurs fonctions. Dans une société présentant un fort taux de chômage, je crois qu'il faut sacrifier les services de ces personnes âgées au bénéfice des employés potentiels. Pour moi, il est pénible de se départir des services de quelqu'un surtout si celui-ci est très expérimenté. Je serais plus attentif à une telle demande si les titulaires de postes importants acceptaient une rétrogradation volontaire à l'apogée de leur carrière. Le cycle naturel suppose une diminution des capacités individuelles à un âge avancé. Malheureusement, j'aurai également à subir les inconvénients de la vieillesse, si Dieu me le permet, néanmoins, je n'en exprime pas moins ces vues. Un renouvellement accéléré des ressources humaines accroîtra probablement les chances du Québec d'accéder à un statut de pays sinon à une affirmation québécoise en des termes plus modernes et d'une façon plus dynamique. Ne disposant pas d'outils de recherche en cette matière, je vous soumets humblement ces quelques opinions et vous prie d'agréer, Monsieur le Député de Bertrand, l'expression de mes sentiments distingués. P.S. Vous avez souligné qu'il s'agit d'un petit nombre d'individus. J'AURAIS AIMÉ VOTER OUI AU RÉFÉRENDUM MAIS... Si je n'avais pas participé au VIIIe congrès du Parti Québécois de décembre 1981, j'aurais probablement répondu affirmativement à la triple question de Monsieur Lévesque concernant la souveraineté du Québec. Je comprends les membres du Parti Québécois qui répondent majoritairement oui à ce referendum. Un membre espérant la souveraineté est prêt à faire quelques concessions afin de promouvoir la souveraineté. Les différentes concessions consenties varient selon le degré de connaissance ou la quantité et la qualité des informations accessibles à un membre donné. D'abord, le membre peut difficilement accepter une triple question requérant une seule réponse. Ce procédé suppose l'acceptation globale de trois principes différents. Certains membres déplorent que les résolutions du Congrès démocratiquement votées furent rejetées ensuite par le chef. Et que ce dernier institua un autre processus pseudo-démocratique, soit le référendum afin de rallier plusieurs membres à ses vues. D'autres membres entendent un ou des délégués souligner les importantes distorsions entre le VIIIe congrès vu par les congressistes et l'image projetée par les médias électroniques surtout. Voici quelques points représentant à notre humble avis, des éléments de distorsion parmi d'autres. Congrès: Plusieurs heures de débat se poursuivirent traitant de la question du Québec notamment l'économie (en commission). Image projetée: Nil Congrès: L'association avec tous les pays est promue (incluant le Canada). Image projetée: Le mot association est disparu. Congrès: Une proposition ayant trait aux anglophones n'est pas votée. Image projetée: La minorité anglophone est menacée par les congressistes. Congrès: La majorité des sièges assortie d'un référendum au sujet de la constitution. Image projetée: La majorité des sièges. Congrès: Les délégués étaient bien préparés. Image projetée: Les délégués étaient trop bien préparés (logique?). Congrès: M. Lévesque dit "En l'absence d'association avec le Canada, vous perdrez vos emplois et le sang coulera dans les rues". Ensuite, il s'excuse de tels propos visant à faire peur. Image projetée: Nil Congrès: M. Lévesque ne réussit plus à faire partager ses vues au congrès. Image projetée: Pas très clair. Congrès: Le congrès ne reconnaît plus M. Lévesque comme représentatif de ses opinions. Image projetée: Pas très clair. Congrès: M J. Rose est ovationné debout par plusieurs délégués. Ils reconnaissent une injustice à l'égard de son frère. Image projetée: M. J. Rose est ovationné debout par tous les délégués (manchettes). Ainsi les membres choisissent par ce référendum entre le point de vue d'un chef d'Etat et celui des congressistes partiellement exprimés dans le public (hors de l'enceinte du congrès). Les membres réalisent que les délégués composant en grande partie les structures actives du Parti seront désabusés et démobilisés, et qu'ils quitteront éventuellement le Parti. Cependant, les membres préfèrent sacrifier ces derniers à un chef "très populaire". Les membres constatent l'appui officiel, jusqu'ici indéfectible et maintenant inconditionnel, des députés et des ministres à leur chef, fondateur du P. Q. Les opinions des premiers promoteurs de l'indépendance ont été entendues. Plusieurs délégués s'opposent à un tel référendum en de telles circonstances. Ils préfèrent respecter la démocratie au niveau du Parti plutôt que d'appuyer aveuglément leur chef même très populaire. Nul ne saurait oublier que le futur président de la République du Québec devra être "remplaçable" (de préférence après deux mandats). Par ailleurs, les délégués se méfient du non respect du programme par le chef en matière de souveraineté surtout en périodes électorales. Puisse la continuation du VIIIe congrès permettre la conciliation des vues (et des intérêts) des membres, des membres délégués, des membres députés, des membres ministres et du membre chef du Parti. Souverainement vôtre, Paru dans La Seigneurie le 10 février 1982 PROPOSITION D'URGENCE ET D'APPUI À LA LOI 101 ÉTANT DONNÉ que le 28 décembre dernier le juge Pierre Boudreault de la Cour Supérieure déclarait inopérant l'article de la Loi 101 relative à l'affichage public et à la publicité commerciale; ETANT DONNÉ que la Loi 101 permet la défense de la langue française au Québec, sis en continent nord américain à très forte majorité anglophone; ÉTANT DONNÉ que le Québec n'a pas signé la constitution canadienne et que le gouvernement du Canada attend les propositions constitutionnelles du Québec; IL EST PROPOSÉ QUE LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC ne se conforme pas à ce jugement de la Cour Supérieure et envisage un appui prioritaire aux lois québécoises, réalise aussitôt que possible la souveraineté du Québec, présente au gouvernement du Canada des traités régissant les échanges entre le Canada et le Québec, et que la signature de ces traités soit complétée par la rédaction de la constitution québécoise remplaçant ainsi celle de la constitution canadienne. TEXTE DE PRÉSENTATION DE L'ORATEUR RÉUNION D'INFORMATION RELATIVE À LA RESTRUCTURATION SCOLAIRE PRÉVUE LE 11 FÉVRIER 1982 Messieurs les Ministres et députés, monsieur/madame le Président de la Région-Sud, mesdames et messieurs les Présidents de comté, chers militants et militantes, il me fait plaisir de vous accueillir dans le comté de Bertrand à titre de Président de ce comté. Les militant(es)s de notre comté ont exprimé le désir d'une réunion d'information relative à la restructuration scolaire avec le ministre de l'Education, monsieur Camille Laurin. Grâce à la bienveillance de monsieur Laurin et de l'appui de la Région-Sud, cette initiative s'est matérialisée et nous bénéficierons ce soir d'informations de premières instances relativement à cet important projet qu'est la restructuration scolaire. Notre orateur n'a nullement besoin de présentation étant un pilier du gouvernement du Québec et de notre parti. Tous les vais québécois et québécoises lui sont redevables des importantes mesures législatives en matière linguistique; la loi 101. Ces nombreuses et remarquables attributs lui ont permis de définir les droits linguistiques au Québec pour le plus grand intérêt de la collectivité québécoise. Personnellement, j'exprime le voeu qu'éventuellement, il rédige avec les citoyens et les citoyennes la constitution québécoise; autre tâche énorme. Ce soir, nos militants et militantes provenant de la plupart des sphères d'activités apprécieraient, je crois, un exposé général ou une présentation des lignes directrices de ce projet de restructuration scolaire ainsi qu'un aperçu, si possible, de quelques résultats de vos nombreuses consultations. Les militants et les militantes du parti mieux éclairés suite à cette rencontre pourront plus adéquatement seconder, à leur mesure et selon leur croyance, les efforts du Ministre de l'éducation à la promotion d'un renouveau dans le domaine scolaire. A mon avis, l'image de ce projet de loi à sérieusement souffert des vigoureuses représentations effectuées à l'égard, soit du Père de la loi 101, soit d'un des principaux intervenants lors des négociations dans le secteur public. Présentement même le critique de l'opposition en ce domaine; M. Ryan, se permet une critique très nuancée du projet de loi. Cette restructuration valorise l'école, accroît le rôle des parents et décentralise les activités en ce domaine. Suite à l'exposé de M. Laurin, des échanges entre les militants et militantes et notre orateur sont prévus. Maintenant, je cède la parole à notre invité de marque, Monsieur le ministre Laurin. Le Président du comté de Bertrand Le 30 décembre 1982 MOT DE REMERCIEMENT Comme toujours, nous avons apprécié la clarté des propos de M. Laurin et les militant(e)s du parti pourront plus efficacement présenter la restructuration scolaire dans leur comté respectif tant auprès des membres du parti que de la population de notre grande région. Bonsoir à tous et merci d'être venu en si grand nombre! QUESTION PERSONNELLE Jusqu'où cette restructuration pourra indirectement permettre à la majorité francophone québécoise de participer plus activement à la gestion (en milieu) scolaire? LE RACCOURCI VERS LA SOUVERAINETÉ EXISTE-T-IL? Le Chef du gouvernement québécois pourrait prôner ouvertement en des termes sécurisants, positifs et déterminés la souveraineté du Québec et l'instauration de la République du Québec. Déjà les étapes préliminaires peuvent être réalisées concrètement dans le cadre des juridictions du Québec et des jalons posés dans les autres secteurs. Un rayonnement, sous ou de préférence hors de la tutelle fédérale, place ou placerait les francophones et éventuellement le Québec souverain en positions avantageuses. Dès maintenant, le Québec pourra acquérir une expérience sur le plan international et profiter d'une telle participation. D'autre part, notre présence actuelle dans le système fédéral justifie une participation visant à maximiser les retombées économiques fédérales au Québec. Inutile de rappeler que les Québécois investissent chaque année, bon gré, mal gré, des sommes considérables aux mains des fédéraux via l'impôt. Evidemment, le fédéral est libre de publier ou non ses contributions au bien-être du Québec tandis que ce dernier peut considérer leurs contributions comme strictement naturelles et minimales sous un tel régime politique. Si le présent gouvernement québécois ne profite pas au maximum du fédéralisme, le Québec sera relativement appauvri. La population consciente de cette situation aura tendance à appuyer un parti fédéraliste afin de bénéficier des largesses du fédéral d'autant plus que la période de rationnement aura été longue. La population admirerait peut-être plus un gouvernement québécois transigeant franchement avec notre très important partenaire économique; le fédéral, tout en respectant l'option première du programme du Parti Québécois, soit la souveraineté. Ces deux positions semblent contradictoires mais elles pourraient contribuer considérablement à l'économie du Québec dans l'éventualité autant prochaine que lointaine de la souveraineté. Tout en maximisant les retombées économiques pour la période qu'ils nous restent à vivre sous le joug fédéral, il faudrait mousser l'indépendance du Québec le plus positivement, sereinement, pratique et fermement possible. L'application d'une telle politique requiert beaucoup de doigté et de dosage politique. Nous devons vendre la souveraineté du Québec sans subir (minimiser) de répercussions négatives relativement à nos droits et nos privilèges fédéraux actuels. Il est souhaitable de promouvoir la souveraineté sans diffamer les fédéraux comme individus du Québec mais plutôt le système fédéraliste. Par exemple, nos députés fédéraux actuels essaient de décrocher des appuis politiques auprès des anglophones, leurs assises au Québec étant très solides présentement. Leurs vues englobent non seulement le Québec car ils appartiennent à un régime fédéral où les intérêts de la majorité anglophone priment et doivent être servis même par des francophones en service. Cette approche diffère légèrement de la politique gouvernementale des dernières années. Paru dans La Seigneurie le 3 mars 1982 POUR OU CONTRE UNE MONNAIE QUÉBÉCOISE? Pourquoi tant décrier les hauts taux d'escompte de la Banque du Canada et la valeur élevée du dollar canadien si dans un Québec souverain nous utiliserons conjointement à nouveau ses deux outils ou leviers économiques ? Si nous décrions cette situation maintenant, pourquoi ne le ferions-nous pas alors? Quant à devenir indépendant mieux vaut se donner vraiment les leviers économiques afin de pouvoir gouverner le Québec au meilleur de ses intérêts. La souveraineté culturelle était souhaitée par M. R. Bourassa. Il appert que la souveraineté politique partielle est désirée par M. R. Lévesque ainsi que la souveraineté économique à un degré moindre. Personnellement, j'ai confiance au potentiel économique du Québec traduit en terme: i) de ressources humaines qualifiées et expérimentées dans les secteurs conventionnels de l'économie ainsi que dans les secteurs de pointe offrant un avenir prometteur; ii) de ressources énergétiques tant disponibles qu'à développer le plus tôt possible afin de répondre à nos besoins immédiats et futurs et d'accroître nos ressources financières. Même si nous exportons de l'énergie, nos installations de production doivent demeurer notre propriété. L'énergie représente à un Québec souverain une monnaie d'échange des plus intéressantes auprès de nos voisins. Avidement, l'énergie constitue un critère important dans le choix de futurs développements industriels en particulier; iii) des ressources matérielles comme les installations industrielles et commerciales de plus en plus modernes; iv) des ressources premières de nos sous-sols, etc. Le Québec, faisant partie intégrale du continent nord américain; pilier économique international et jouissant d'une des plus importantes cultures européennes soit la français, peut s'épanouir considérablement au profit de ses citoyens en définissant d'une façon la plus autonome possible ses politiques monétaires et fiscales. Le 7 mars 1982 SONDAGES ET PROMOTIONS DE LA SOUVERAINETÉ L'objectif premier du Parti Québécois est la souveraineté du Québec et de nombreuses décisions défermant les démarches du Parti dans cette direction sont prises en tenant compte des résultats de sondages de l'opinion publique. Il nous apparaît que la gouverne d'un "futur pays" inspirée des résultats de sondages est souhaitable mais il faut éviter de dévier indéfiniment d'objectifs fondamentaux afin de toujours plaire à l'opinion publique. I- La souveraineté Présentement en période post-électorale, alors qu'en principe les élections sont prévues dans deux ou trois ans, il est possible de promouvoir ouvertement la souveraineté du Québec afin d'accroître le pourcentage d'électeurs favorables à celle-ci. Plus les gens entendent parler de la souveraineté du Québec et de la République du Québec, plus ils acceptent et considèrent ce régime politique comme normal et désirable. L'appui à un tel régime (en pourcentage) sera reflété dans les résultas des sondages subséquents. Si nous craignons de parler de la souveraineté du Québec et de la République du Québec comme membre du P.Q., nous rallierons sûrement peu de gens à cette idée. Qui a propagé les termes québécois et québécoise, si ce n'est quelques souverainiste convaincus! Plusieurs membres souverainistes disent que le P.Q. doit se maintenir au pouvoir afin de réaliser la souveraineté. Par contre, si le P.Q. réussit à se faire élire en négligeant la souveraineté, après quelques mandats, il sera défait sans avoir réalise l'objectif premier de son programme et considéré comme un parti conventionnel. Alors, un autre parti vraiment souverainiste prendra le flambeau suite à de nombreuses désillusions et pertes d'énergie. Un curé fédéraliste me disait bienveillamment que s'il savait que la souveraineté serait réalisée, par exemple dans cinq ou dix ans, il préférerait qu'elle le soit le plus tôt possible afin de réduire la période de zizanie entre les fédéralistes et les souverainistes et de vaquer ensemble à la gestion (administration) du Québec. Il vaudrait mieux sensibiliser l'opinion publique à cette utilisation conflictuelle des diverses ressources qui s'avère très coûteuse pour le Québec et le rend très vulnérable. De plus en plus de Québécois et de Québécoises prennent la gageure qu'ils et elles sauront gérer le Québec en son entier à leurs meilleurs intérêts. II- L'association avec d'autres pays Les discussions au sujet de la souveraineté association avec le Canada (un des modes de fédéralisme déguisé) ont pavé le chemin à la souveraineté être réalisée en préconisant des associations à l'aide de traités avec les pays intéressés et intéressants. Un pays négociant avec d'autres ne peut présumer des modalités d'associations (contenu des traités) qui résulteront de ces démarches. Imposer des conditions "sine qua non" au départ à l'instar de certains droits accordés aux francophones du "futur Canada" après l'avènement de la souveraineté du Québec semble prématuré et inefficace. Chaque pays définit ses politiques internes! Le Premier ministre canadien n'a pu, à ce jour, infléchir la position du Premier ministre ontarien en cette matière. Il en va de même de la monnaie commune avec le Canada. Peu de couples conservent un compte conjoint de caisse après s'être séparés. Présentement, nos dirigeants québécois décrivent la valeur élevée du dollar canadien, le haut taux d'escompte de la Banque du Canada, etc, et par ailleurs, nous conservons dans notre programme cette mesure économique. III- l'appui de la population Il est difficile de croire que le P.Q. ait été amené à la suite de sondages à modifier sa politique initiale d'accessibilité à la souveraineté avec une majorité des sièges comme le permet le système britannique. On croirait que le P.Q. veut rendre l'accession à la souveraineté la plus ardue possible! Mais pourquoi? Le Chef du parti vient de faire entériner le principe d'accession suite à l'obtention de la majorité des voies par plusieurs membres. Décidément, les dirigeants font preuve soit d'esprit sportif en se fixant de tels obstacles, soit de beaucoup de patience à l'égard de l'avènement de la souveraineté. Au Canada, on acquiert la souveraineté sans aucune consultation populaire et sans l'assentiment de l'élément francophone proprement dit. Le P.Q. refuse de procéder à la souveraineté avec l'appui majoritaire des francophones. Vraiment, le P.Q. rend l'accession particulièrement difficile. Désire-t-il véritablement la souveraineté? On entend souvent dire que la population désire un chef fort, une idole, un symbole de succès, etc. C'est sûrement vrai! Mais, l'on ne saurait sacrifier les principes démocratiques à cet effet. Il est aussi vrai que plusieurs politiciens essaient surtout de dire à la population ce qu'elle veut entendre à court terme seulement. IV- Les minorités Il semble que les anglophones du P.Q. soient déjà prêts à enchâsser dans la constitution québécoise leurs "droits acquis" alors que ce processus s'est avéré impossible dans le cas des droits québécois dans la constitution canadienne. Par ailleurs, la réaction québécoise aux récentes observations de Monsieur ou plutôt Mister Tildent, habitué des salons du West Island et de certains milieux d'affaires canadiens, nous permet d'espérer le respect de minorités du Québec et également de nos partenaires économiques. En ce domaine, l'opinion publique chemine de jour en jour et l'on voit poindre ou apparaître un esprit collectif québécois. Tout en dosant la présentation de la souveraineté du Québec à la population et en s'inspirant des résultats de sondages, il faut influencer l'évolution (rapide à certains moments) de l'opinion publique et contribuer à la promotion de ce régime politique et conséquemment des intérêts québécois. Paru dans La Seigneurie le 10 mars 1982 HISTOIRE D'UNE PROPOSITION DE BLÂME À L'ÉGARD DE M. LÉVESQUE LORS DU DERNIER CONGRÈS NATIONAL DU P.Q. Lors du dernier Congrès National du P. Q. (13-14 février 1982), une proposition de blâme à l'adresse du chef du Parti Québécois fut présentée par un délégué du comté de Bertrand. Cette proposition de blâme fut remise au président d'assemblée dès le début du congrès. Toutefois, elle fut présentée à l'assemblée seulement à la toute fin du congrès grâce à la vigilance des organisateurs et de l'organisation rigide de celui-ci. Cette proposition recueillie l'appui de cent délégués d'après un journal francophone, de deux cent délégués selon un journal anglophone et plus d'un tiers au dire d'une observatrice en dépit d'un climat dramatique caractérisé par la crainte d'offusquer notre grand chef du parti très récemment élu comme par hasard. Voici donc, les divers textes préparés à cette occasion dont certains non pas été présentés. I- Texte de présentation de la proposition de blâme Cette proposition fut présentée au début du congrès. Je m'explique mal que notre président très populaire, après s'être fait offrir par les délégués du dernier congrès de promouvoir ouvertement la souveraineté, ait hésité ainsi. J'avais préparé un texte plus long mais je vais me limiter à celui-ci. II- Proposition d'urgence - congrès national (13-14 février 1982) En raison: i) du non respect des opinions exprimées majoritairement par les délégué(e)s lors du dernier congrès (instance suprême du parti) par monsieur Lévesque; ii) du peu d'efforts de sa part afin de concilier ses vues à celles du congrès; iii) de son refus à une évolution progressiste du programme du parti qu'il considère "figé dans le béton"; iv) du dénigrement et de la discréditation des travaux du récent congrès auprès de la population; v) de la réalisation d'un renérendum bafouant ainsi les statuts du parti et les structures actives de ce dernier; vi) de l'organisation d'assemblées spéciales de comté souvent contre le gré des conseils exécutifs locaux; vii) de se faire plébisciter ou d'accroître sa popularité, comme en d'autres occasions, sur le dos du parti, des militants et du congrès et même si nous reconnaissons à Monsieur Lévesque un mérite inouï, nous en sommes venus à souhaiter que "trop fort casse". NOUS SUGGÉRONS en de telles circonstances un vote de blâme à l'endroit de monsieur Lévesque. Nous voulons un chef fort mais respectueux de la démocratie interne du parti comme gage de respect de la démocratie à titre du futur président de la République du Québec. PROPOSÉE PAR: O. Talbot (comté de Bertrand) SECONDÉE PAR: Richard Papineau (comté de Bertrand) III- Texte de présentation de la proposition de blâme non utilisé Maintenant qu'une certaine image publique du parti est acquise, nous pourrons peut-être revenir à un libre débat. Cette proposition fut présentée au tout début du congrès et devait être suivi d'une deuxième visant à permettre un véritable débat entre la souveraineté et la souveraineté association. Un tel débat aurait pu avoir lieu si le vice-président du parti n'avait pas agit surtout comme relationniste à M. Lévesque mais son comportement est explicable en raison de son peu d'expérience à occuper des fonctions qui s'avèrent très importantes pour le parti et la vie démocratique du parti. A l'aide d'astuces, l'on nous a privé et nous prive d'un vrai débat entre la souveraineté à son état relativement pure et la souveraineté association, soit un mode de fédéralisme déguisé. Un vrai débat de la souveraineté par les délégués, les membres et la population, je crois, serait possible à un congrès à la chefferie. Il se trouve sûrement dans nos rangs quelqu'un croyant ouvertement à la souveraineté quoique averti politiquement qui pourrait offrir cette alternative. Notre chef étant très, très populaire et si convaincu de ses idées qu'il aurait dû apprécier ne telle opportunité, comme disent les anglais. J'observe présentement un parti qui, pour des fins électoralistes exagérées, est de moins en moins libre. Il serait surprenant que dans de telles conditions, l'on puisse saluer bientôt un Québec Libre mais plutôt un simulacre de Québec souverain. Je crois que la meilleure façon de promouvoir la souveraineté est de se faire plaisir comme disent sarcastiquement plusieurs dirigeants et membres opportunistes et électoralistes. Je disais donc que c'est en parlant ouvertement de souveraineté que nous en ferons la promotion efficace surtout en cette période où les prochaines élections se tiendront en principe dans deux ou trois ans. Plusieurs délégués diront avec raison que nous venons de traverser une longue période d'hésitation et que s'en est trop! J'ai tendance à être d'accord avec eux que l'administration des affaires du Québec est importante aussi. Cependant, je déplore vivement qu'un débat souveraineté et souveraineté association n'est pas lieu! Merci de m'avoir écouté! Ce texte fut jugé trop ferme par des délégués du comté et par conséquent ne fut pas présenté. IV- Texte d'appui préparé par un délégué du comté et non présenté Le texte qui est devant vous est certes dur et peut paraître excessif à première vue. Toutefois si on le regarde bien et si l'on examine l'histoire du parti, nous voyons qu'il n'est qu'un coup de barre pour ramener notre parti dans sa voie démocratique. Il n'est pas question de discuter le fond de la démarche de M. Lévesque ni de remettre en question son leadership. Tout ce que ce texte veut faire c'est d'indiquer à M. Lévesque que nous ne sommes pas d'accord avec la forme de son intervention et avec la façon dont il exerce à l'occasion son leadership. Notre parti s'est donné des règles démocratiques par lesquelles l'instance suprême du parti, c'est le congrès; M. Lévesque a lui-même voté ces règles et je suis certain qu'une très grande majorité d'entre nous est toujours d'accord avec cette règle du jeu. Nous devons nous demander à ce moment-ci, si nous voulons qu'à l'avenir l'instance suprême ne soit le congrès que si et seulement si les congressistes se plient à la ligne de pensée des dirigeants et que l'instance suprême effective soit changée quand ça ne fait plus l'affaire de nos dirigeants. Il faudrait alors pour être honnêtes, changer nos statuts. La proposition d'urgence (blâme) que nous débattons actuellement a justement pour but de dire que nous voulons sortir d'un cercle vicieux dans lequel on semble vouloir s'enliser. Si on continue comme on le fait depuis quelques congrès, où à chaque fois on démobilise une partie des militants, on risquera ainsi de se retrouver avec un parti où les militants et les congressistes ressembleront plus à des moutons et des porteurs d'eau qu'à des bâtisseurs fiers du pays qu'ils veulent se faire. Demandons-nous donc quel genre de démocratie nous voulons offrir au peuple du Québec? Voulons-nous leur offrir un pays où les dirigeants pourront modifier les règles du jeu du processus démocratique à chaque fois que ça ne marchera pas comme ils le veulent ou encore un pays où la porte sera fermée aux abus de toutes sortes faits au nom d'une démocratie baisée. H.P. Ce texte ne fut pas présenté, le rédacteur ayant eu à retourner chez lui pour affaires familiales. Toutefois, il fut acheminé à M. Lévesque personnellement par son auteur après le congrès. V- Demande d'un congrès à la chefferie (non présenté) La situation actuelle justifie le choix d'un chef qui se prononce ouvertement pour la souveraineté et nous décrit la future République du Québec d'après les expectatives du congrès et des membres du Parti. Monsieur Lévesque nous a prouvé, il ne peut plus avancer et il est à la remorque des militants au lieu d'être le promoteur de la souveraineté comme tel. Après plusieurs années à défendre la souveraineté ainsi il est incapable de l'assumer. Pour le plus grand bien du parti et la réalisation de son objectif premier soit la souveraineté, nous suggérons aux délégués et à la population un vrai débat et un vrai choix entre la souveraineté et la souveraineté association (ou la souveraineté à reculons). PROPOSÉ PAR: Odilon Talbot SECONDÉ PAR: _____________ Cette proposition fut jugée trop audacieuse par des délégués du comté et elle devait être présentée conditionnellement à l'acceptation de la proposition de blâme. VI- Conclusion A titre de conclusion, tout en évitant de dramatiser les circonstances ayant conduit à confirmer notre Chef de parti nouvellement réélu même s'il ne partageait pas les vues majoritairement exprimées par l'instance suprême du parti, nous offrons ces quelques remarques. Notre parti, malgré les faits reportés ici, est en principe plus respectueux de la démocratie (démoCRASSEtie) que d'autres partis politiques. Mentionnons également qu'il est pour le moins impressionnant de réaliser l'influence d'un individu sur un parti et un pays, même s'il en est le chef. Ainsi donc, si vous voulez que vos vues priment, il s'agit d'en convaincre le principal dirigeant. Le 12 mars 1982 SUIS-JE UN PÉQUISTE RADICAL OU UN SOUVERAINISTE MODÈRE? - Si je fais la gageure que le Québec peut se gérer au meilleur de ses intérêts et dispose d'un potentiel économique viable en tant que futur pays souverain. - Si je considère comme primordial la souveraineté du Québec et que de nombreux traités d'associations définissent les modalités d'échanges d'un Québec souverain avec les autres pays. - Si je suppose qu'un congrès à la chefferie du Parti Québécois (même si M. Lévesque est très populaire) aurait permis un vrai débat entre la souveraineté et la souveraineté association et le respect de la démocratie interne du Parti. - Si je trouve contradictoire la promotion d'une union monétaire avec le Canada alors que l'on décrie le haut taux d'escompte de la Banque du Canada et la valeur élevée du dollar canadien. - S'il appert qu'une position initiale de négociation avec le futur Canada (en l'absence du Québec) exigeant le respect des droits de la minorité francophone par ce dernier soit pour la moins prématurée; un pays souverain définit ses propres politiques internes. - Si je crois que les projets québécois réalisés au Québec devraient l'être en français et que les documents soient préparés en anglais pour fins d'exportation vers les pays anglophones ou en d'autres langues selon le pays requérant. - Si j'espère que la société québécoise fera systématiquement échec (le cas Tilden) aux agressions visant entre autres à entretenir des dissensions entre québécois(es) et que les québécois(es) s'élèveront au-dessus des jeux politiques conventionnels pour se donner un véritable chez nous. - Si nos représentants au fédéral devraient se voir offrir une honnête chance (droit de se présenter aux conventions de partis politiques dit provinciaux) de se dépenser plus spécifiquement aux intérêts du Québec comme tel. - Si le futur Canada n'aurait pas intérêt à se choisir un chef anglophone représentatif au lieu de continuer à subjuguer le Québec. Ce sujet nous concernera peu après l'avènement de la souveraineté du Québec. Le 23 février 1982 DÉMARCHES FONDAMENTALES DEVANT CONDUIRE À LA SOUVERAINETÉ - Comparaison de la situation actuelle dans la fédération canadienne et dans un Québec indépendant et vulgarisation des principaux points. - Rédaction d'une constitution type d'un Québec indépendant par des experts devant servir d'embryon à la rédaction d'une constitution et diffusion du document. - Etude et discussion de l'étude comparative et de la constitution type avec la population et documentation des réactions et des suggestions des militants et des Québécois (es). - L'ancien budget de l'an 1 devrait être disponible à titre de document de référence et mise à jour, si possible. LE RACCOURCI VERS LA SOUVERAINETÉ EXISTE-T-IL? Le chef du gouvernement québécois pourrait prôner ouvertement en des termes sécurisants, positifs et déterminés la souveraineté du Québec et l'instauration de la République du Québec. Déjà les étapes préliminaires peuvent être réalisées concrètement dans le cadre des juridictions du Québec et des jalons posés dans les autres secteurs. Un rayonnement, sous ou de préférence hors de la tutelle fédérale, place ou placerait les francophones et éventuellement le Québec souverain en positions avantageuses. Dès maintenant, le Québec pourra acquérir une expérience sur le plan international et profiter d'une telle participation. D'autre part, notre présence actuelle dans le système fédéral justifie une participation visant à maximiser les retombées économiques fédérales au Québec. Inutile de rappeler que les Québécois invertissent chaque année, bon gré, mal gré, des sommes considérables aux mains des fédéraux via l'impôt. Evidemment, le fédéral est libre de publier ou non ses contributions au bien-être du Québec tandis que ce dernier peut considérer leurs contributions comme strictement naturelles et minimales sous un tel régime politique. Si le présent gouvernement québécois ne profite pas au maximum du fédéralisme, le Québec sera relativement appauvri. La population consciente de cette situation aura tendance à appuyer un parti fédéraliste afin de bénéficier des largesses du fédéral d'autant plus que la période de rationnement aura été longue. La population admirerait peut-être plus un gouvernement québécois transigeant franchement avec notre très important partenaire économique: le fédéral, tout en respectant l'option première du programme du Parti Québécois, soit la souveraineté. Ces deux positions semblent contradictoires mais elles pourraient contribuer considérablement à l'économie du Québec dans l'éventualité autant prochaine que lointaine de la souveraineté. Tout en maximisant les retombées économiques pour la période qu'ils nous restent à vivre sous le joug fédéral, il faudrait mousser l'indépendance du Québec le plus positivement, sereinement, pratiquement et fermement possible. L'application d'une telle politique requiert beaucoup de doigté et de dosage politique. Nous devons vendre la souveraineté du Québec sans subir (minimiser) les répercussions négatives relative- ment à nos privilèges fédéraux actuels. Il est souhaitable de promouvoir la souveraineté sans diffamer les fédéraux comme individus du Québec mais plutôt le système fédéralisme. Par exemple, nos députés fédéraux actuels essaient de décrocher des appuis politiques auprès des anglophones, leurs assises au Québec étant très solides présentement. Leurs vues englobent non seulement le Québec car ils appartiennent à un régime fédéral où les intérêts de la majorité anglophone priment et doivent être servis même par des francophones en service. Cette approche diffère légèrement de la politique gouvernementale des dernières années. Publié dans la Seigneurie le 3 mars 1982 MILIEUX D'AFFAIRES ET SOUVERAINETÉ Un cadre en milieu d'affaires majoritairement anglophone ne peut se permettre un insuccès pour quelques raisons que se soient, même pas pour une raison d'incompatibilité de ses vues nationalistes québécoises et des orientations ou politique de l'entreprise. On aurait pu croire que la société québécoise aurait secondé les promoteurs des intérêts québécois surtout au sein de l'entreprise privée mais ce mécanisme très efficace au milieu anglophone (Mr Singer) existe peu présentement au Québec francophone. L'emprise des anglophones sur l'économie est à ce point forte que les francophones préfèrent souvent à ce jour sacrifier ces éléments de la société. Sans verser dans le racisme à outrance il s'agit d'opposer un mécanisme fonctionnel de défense en tant que groupe ethnique ou race. Car un individu exprimant une telle situation subit les humeurs d'un groupe ethnique et non seulement les réactions d'un autre individu. Les démarches du Québec visant à se doter de politiques d'achat, entre autres, contribuent à créer un climat d'entraide québécoise. J'hésite à employer le terme solidarité en raison de sa connotation polonaise. Plusieurs personnes ont observé en milieux d'affaires que les Américains s'adaptent plus facilement au contexte québécois; langue, politiques, etc. A titre d'exemple, je soulignerai le cas d'un directeur de production (plusieurs milliers d'employés) à Canadair, il y quelques années, qui après quelques mois à Montréal s'exprimait assez bien en français et lors d'une discussion avec mon patron canadien anglophone bilingue (marié à une québécoise) et moi discuta en français à la surprise de mon patron qui lui demanda pourquoi il s'exprimait dans la langue de Molière. Il lui répondit que ce n'était pas pour lui et il savait que j'avais traduit quelques documents pour les ateliers. Ces considérations, parmi d'autres, me portent à croire qu'il faille promouvoir une vraie souveraineté pour le Québec afin de trouver auprès de la majorité de nos amis anglophones le respect de notre communauté et par conséquent de jouir de relations plus harmonieuses parce que plus naturelles. Le fait d'établir des liens multilatéraux avec plusieurs pays nous offrent une multitude de possibilités et réduit évidemment l'importance du Canada que nous connaissons présentement face à ses partenaires internationaux. Voilà pourquoi, le Canada anglais repousse par tous les moyens possibles l'avènement de la souveraineté du Québec en bonne partie afin de conserver le marché relativement captif du Québec. Les raccourcis vers une association économique avec le Canada ne permettront pas l'épanouissement de notre communauté et sont susceptibles de conduire à un fédéralisme renouvelé déguisé même s'ils semblent moins contraignants comme démarche collective politique. Si nous voulons un habitat conforme à nos aspirations, nous devons le bâtir nous-mêmes sur des fondations solides au lieu de seulement consolider l'édifice existant. Paru dans La Seigneurie le 17 mars 1982 LES PÉQUISTES À OTTAWA: OUI OU NON? Même si l'ardeur de plusieurs souverainistes a été dénoncée notamment par le chef du Parti souverainiste et associationniste, il ne faudrait pas canaliser ces énergies constructives dans une direction "sans issue". Ces énergies devraient être dirigées ou dépensées à promouvoir la souveraineté au Québec. Le Parti Québécois dispose de militants convaincus qui devraient être encouragés à vendre la souveraineté du Québec. Ce militantisme souverainiste discrédité représente pourtant l'âme du Parti. Disperser les effectifs du Parti sans avoir obtenu l'appui d'une majorité des francophones du Québec, est prématuré. Affronter les fédéraux sur leur territoire est suicidaire car le système répond aux exigences de la majorité anglophone du Canada. D'autre part, jouer le jeux d'un parti fédéral est accréditer ce concept auprès de la population québécoise même s'il est pénible de défendre les droits actuels du Québec dans notre système politique. Sans un mandat de la population du Québec, les représentants au fédéral seront toujours en "terrain glissant". Des péquistes élus à Ottawa seraient appelés à jouer un rôle perçu comme négatif et quelques fois d'obstruction au régime fédéral. La cohésion des actions des deux organisations politiques de nature péquiste représenterait un défi de taille. Les besoins d'effectifs et financiers de ces deux organisations de nature péquiste ne sauraient être sous-estimés. Déjà, le P.Q. est financé à ce moment par des revenus anticipés en cette période postélectorale. Même en jouissant de la contribution financière que permet le système électoral, cette démarche s'avérera onéreuse pour le Parti et peu constructive relativement à l'accession de la souveraineté du Québec à mon humble avis. Paru dans La Seigneurie le 24 mars 1982 QUELQUES RAISONS DE S'OPPOSER À LA DÉMARCHE FÉDÉRALE ENVISAGÉE PAR LE PARTI QUÉBÉCOIS 1. Canalisation des énergies des militants d'une façon négative au lieu de promouvoir positivement la souveraineté. 2. Dispersion des effectifs du Parti sans avoir reçu l'appui des francophones sur la scène dite provinciales. 3. affrontement des fédéraux sur leur territoire où ils dominent à un contre onze. L'on veut répéter l'histoire de l'aile créditiste. M. Lévesque et ses courtisans ont déjà oublié la leçon reçue lors des dernières négociations constitutionnelles. 4. Accréditation du régime fédéral en y souscrivant et en réalisant des tractations avec ce gouvernement dont on dénie la raison d'être. 5. Rôle négatif et obstructif de ce parti fédéral car il ne présentera pas de programme et qu'il ne possède aucune chance d'être élu (au pouvoir). 6. Problématique de la cohésion des deux organismes politiques ainsi que du leadership. 7. Besoins additionnels d'effectifs et financiers. 8. Appui populaire plus ou moins important lors d'un tel scrutin et ses répercussions sur le Parti en termes de financement et de mobilisation des effectifs. 9. L'assimilation des nouveaux venus au sein du système fédéral s'exercera jusqu'à un certain point. Le 7 juin 1982 TEXTE DE PRÉSENTATION AU POSTE DE PRÉSIDENT DU P.Q. DU COMTÉ DE BERTRAND Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, chers militants et militantes du comté de Bertrand, Comme candidat à la présidence, j'aimerais souligner quelques points concernant ma motivation et mon approche en regard de cette importante fonction au sein de l'exécutif du comté. En 1960 à l'Université de Montréal, l'on devenait facilement nationaliste québécois comme les Landry, Marois, Guay, etc. Dans l'exercice de ma profession d'ingénieur et d'administrateur dans l'entreprise privée et le secteur parapublic, j'ai eu de nombreuses occasions de promouvoir le français, langue de travail ainsi que le droit du Québec à l'autodétermination. Ayant suivi et secondé l'avènement du parti nationaliste, le P.Q. depuis ses débuts, j'ai été témoin, par exemple, de la fondation du Conseil des Hommes d'affaires québécois, le CHAQ et du Journal le Jour. Au cours de la dernière année alors que je croyais joindre le Parti d'abord en tant qu'administrateur, j'ai participé activement à plusieurs débats lors de diverses manifestations ce qui m'a permis d'acquérir rapidement une connaissance du fonctionnement du Parti ainsi que des personnalités en cause. J'ai aimé travailler en équipe surtout au financement du Parti en tant que solliciteur en 1981 et ensuite comme trésorier et représentant officiel. L'état financier du Parti au niveau du comté est satisfaisant et il devrait nous permettre consacrer temps et argent à l'animation politique afin de convaincre le plus grand nombre possible de résidents du comté de Bertrand de l'importance de la souveraineté du Québec à l'aide de colloques, de publications diverses et d'autres moyens. Même si les dirigeants du Gouvernement et du Parti orientent les débats, à titre de membre de ce parti, nous devons contribuer à notre échelle à l'animation dans nos milieux respectifs en soumettant des propositions bien étayées aux diverses instances du Parti, nous contribuerons à sa saine marche et à sa vivacité. En collaboration avec le représentant gouvernemental du parti, notre député, nous devons informer la population locale du bien-fondé des objectifs, des orientations, des politiques de notre parti et du gouvernement ainsi que de leurs réalisations. D'autre part, nous, militants devons seconder les gouvernants en nous informant des positions et des réalisations du gouvernement actuel et en les conseillant suite à de nombreuses consultations dans notre comté, nos villes, nos quartiers et auprès de la population en général. Il est primordial d'être à l'écoute de nos gens au prise avec de multiples problèmes et souvent prêts à offrir de judicieuses solutions et d'intéressantes appréciations des situations courantes. Plus spécifiquement, le rôle du Président du comté est d'assurer la direction, la planification, la coordination et le contrôle des activités au sein du comté et la représentation auprès des autres instances du parti notamment la région et le National. A l'exécutif, chaque membre doit jouer un rôle défini selon ses préférences, ses habilités et les exigences du parti. Divers comités devront permettre au comté de participer activement à plusieurs débats dont la restructuration scolaire, les conséquences de l'application de la nouvelle charte canadienne, la souveraineté et l'analyse du programme. Beaucoup d'énergies doivent être dépensées à la défense des intérêts propres du Québec afin de contrer les actions des fédéralistes secondés par le gouvernement fédéral, il va s'en dire, et très majoritairement par l'élément anglophone du Québec et du Canada pour ne pas parler des allophones. J'entrevois avec enthousiasme le travail à l'exécutif et auprès des militants comme en étant un d'équipe faisant appel à un grand nombre de collaborateurs et de militants; chacun jouant un rôle important sinon essentiel à la bonne marche du parti et à la promotion de l'objectif premier de celui-ci soit la souveraineté du Québec Le 24 septembre 1982 UNE PUBLICITÉ (accompagnée d'une photo) ODILON TALBOT À LA PRÉSIDENCE DU COMTÉ Odilon Talbot à la présidence réalisera les objectifs suivants: - Délégation des responsabilités aux membres de l'exécutif - Mise sur pied de comités de travail relativement à l'économie, la souveraineté, la loi 101 et l'éducation. - Préparation de l'échéancier et du budget de contrôle des activités du comté d'ici la mi-novembre. - Communication accrue entre les membres du Parti et le Gouvernement et vice versa. LES ELECTIONS MUNICIPALES ET LE PQ Le Parti Québécois de Bertrand ne saurait s'impliquer directement dans une élection municipale lorsque les deux partis municipaux en cause se considèrent apolitiques en termes de politique dite provinciale et fédérale afin de mieux protéger les intérêts de notre ville, Boucherville. Suit à l'élection, les élus devront composer efficacement avec les gouvernements du Québec et du Canada. Certains craignent les ressentiments du gouvernement fédéral suit à un appui manifeste à un partie nationaliste québécois, alors que nous vivons encore en régime fédéraliste. D'autres part, les deux candidats à la mairie et leurs équipes sont disposés à collaborer étroitement avec le Gouvernement du Québec et plus particulièrement avec le représentant au niveau du comté. Les membres de notre Parti sont évidemment libres d'appuyer les candidats de leur choix et de préférence ceux qui partagent l'idéologie et les objectifs du Parti Québécois. Notre Parti contribue toujours très activement à la vie démocratique de nos milieux respectifs tant au plan scolaire que municipal. Les candidats à cette élection comprendront sûrement cette position reliée à leur propre implication à la vivacité de notre Parti et à son harmonie interne. Des membres de l'exécutif du Parti Québécois de Bertrand résidant à Boucherville. Octobre 82. OBJECTIFS POUR 1982-83 - PQ DE BERTRAND 1. Promouvoir la souveraineté du Québec au moyen de colloques, de publications, etc. 2. Préparer les prochaines élections auprès de la population. 3. Seconder le Gouvernement actuel dans l'adoption de ses projets de lois et dans l'administration des affaires du Québec. 4. Assurer une vivacité certaine à la structure du Parti dans le comté au niveau des municipalités et des sections de vote. 5. Diversifier les activités offertes aux membres afin de mieux les rejoindre. MOYENS POUR RENCONTRER LES OBJECTIFS PRÉCITÉS 1. Assigner un rôle à chaque membre de l'exécutif de comté. 2. Mettre sur pied des comités d'étude, de travail, d'organisation et de suggestions concernant la souveraineté, l'éducation, l'information et le programme du Parti. 3. émission de communiqués de presse relatifs à la Souveraineté du Québec en termes économiques, à l'économie, à l'éducation, etc. 4. Organiser des activités sociales pour les militants afin de les intéresser à l'animation politique et de créer un esprit d'équipe au sein du comté (échanges au niveau des militants). 5. Rédaction de bulletins de liaison par les chefs de quartiers et leur distribution aux membres. 6. Rejoindre les plus jeunes membres en organisant des rencontres et autres activités. 7. Travailler au local du comté un soir en particulier de la semaine. 8. envoi de lettres ouvertes présentant les vues du Parti sur divers sujets. ALLOCUTION À L'OCCASION DE L'INAUGURATION DU LOCAL DU PARTI QUÉBÉCOIS DANS LE COMTÉ DE BERTRAND ET DE LA RENCONTRE DES FÊTES À TITRE DE PRÉSIDENT A titre de Président du comté, il me fait plaisir de vous accueillir messieurs les abbés, monsieur le Ministre et député de Bertrand, mesdames et messieurs les maires et échevins, le représentant de la MRC, les commissaires d'école, les représentants de la Région Sud, les membres de l'exécutif, autres invités, chers militantes et militants ainsi que les membres du Parti. Nous inaugurons aujourd'hui notre nouveau local de comté à Saint-Amable. Ainsi, nous nous familiarisons un peu plus avec une autre région du comté d'autant plus que le loyer de ce local est moins élevé ce qui nous permet d'allouer plus de ressources à l'animation politique. Par ailleurs, cette rencontre marque également le début des célébrations des Fêtes. Même si la prochaine élection référendaire se tiendra dans quelques années, le Parti se doit de conserver sa vivacité et son dynamisme en ces temps difficiles et de poursuivre la promotion de la souveraineté du Québec. Déjà, l'année politique 1982-83 est amorcée et plusieurs activités ont été réalisées ou sont en voie de l'être tandis que plusieurs autres figurent à notre plan d'action annuel. Les militants ont participé à un colloque régional sur l'agro-alimentaire, émis plusieurs communiqués de presse concertant des sujets d'actualité. , procédé au renouvellement des cartes de membre dans une municipalité, etc. L'exécutif du comté a mis sur pied quelques comités de travail relatifs notamment à l'éducation, aux jeunes et participé activement aux conseils régionaux et national. D'autre part, les militants ont échangés fréquemment avec notre député et favorisés des rencontres avec des groupes de citoyens. Quelques membres de la structure du comté ont aussi participé à des sessions de formation afin d'accroître leur efficacité. Le Parti s'est impliqué dans les débats d'actualité tel le projet de loi fédérale S-31 modifiant les règles du jeu alors que le Québec s'imposait dans plusieurs secteurs économiques. Nous invitons les divers organismes à souligner publiquement leur dissidence à l'égard de ce projet de loi. Après les Fêtes, nous poursuivrons nos activités et tiendrons une deuxième assemblée générale en adoptant possiblement une formule de rencontre et un contenu défini par les militants. La formule de brunch sera considérée. Nous comptons préparer et participer activement aux colloques nationaux concernant la souveraineté. Notre comté a initié une réunion régionale d'information sur le projet de restructuration scolaire qui se tiendra le 11 février prochain à Boucherville. Un de nos objectifs est de rejoindre divers groupes de militants, de membres et de non-membres afin de débattre des principaux sujets d'actualité et de la souveraineté du Québec. En termes plus politiques, nous réalisons que le Québec, suite aux dernières négociations constitutionnelles, doit défendre beaucoup plus âprement ses intérêts constamment menacer par le Fédéral et surtout par les soxante-quatorze (74) ressortissants québécois au service de la majorité anglophone comme le système fédéral le suppose. La loi 101 a déjà partiellement été invalidée par les tribunaux et est susceptible d'être contesté à nouveau. Il est désolant de subir les menaces de certains milieux mais nous pouvons croire qu'il s'agit maintenant de réactions de groupes minoritaires au Québec et non au Canada comme ce fut le cas antérieurement. Cette loi aurait donc atteint plusieurs de ses objectifs en consolidant certains droits de la majorité francophone au Québec. Soulignons à nouveau que le projet de loi S-31 est un autre attentat aux intérêts économiques québécois. Toute réussite ou affirmation du Québec est même ouvertement contré par Ottawa inspiré par la majorité anglophone du Canada. La situation économique québécoise suppose présentement un contrôle du déficit du Québec tout en maintenant un niveau de dépenses raisonnable en cette période de crise afin soutenir l'emploi et l'industrie. Au retour des jours meilleurs, les dépenses gouvernementales devront être sévèrement contrôlées quoiqu'une utilisation optimale des ressources et la recherche d'une productivité accrue est souhaitable en tout temps. Un redémarrage lent de l'économie est probablement le prix à payer afin de limiter le déficit à son niveau actuel car l'on observe présentement une détérioration sérieuse de l'économie. D'autre part, dans l'éventualité d'élections référendaires surtout, une certaine marge de manoeuvre sur le plan financier ne sera pas à dédaigner. Espérons que les négociations dans les secteurs public et par public affecteront le plus favorablement possible les relations entre le Parti et ses membres en particulier. Le gouvernement a pris une position constituant des précédents très particuliers en ce domaine. Le Parti aurait pu favoriser tout au plus un gel des salaires pour le plus grand nombre possible de salariés oeuvrant dans ces secteurs car le coût de la vie continue à croire. Ces salariés représentent un fort pourcentage de la clientèle du Parti. Les personnes qui désirent s'inscrire au Centre d'Animation politique du Parti peuvent rencontrer Messieurs Yves Ouellet et René Pichette à cet effet. Je vous souligne que très fréquemment les membres de l'exécutif travaillent au local le vendredi soir et les membres et les non-membres y sont bienvenus. En terminant, j'ajouterai que la promotion de la souveraineté est l'affaire de tous les sympathisants et que le Parti sera aussi attrayant que nous voudrons bien le bâtir. Comme notre invitation vous le soulignait "amorçons ensemble les célébrations des Fêtes". Le 28 novembre 1982
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