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Conception et réalisation J.. O. TALBOT ENR. |
RECUEIL D'ARTICLES COLLECTION OF ARTICLES COLECCION DE ARTICULOS (suite 1) Boucherville, le 27 janvier 1996 Monsieur/Madame, Ayant cumulé un recueil d'articles et de correspondances pour la période 1960-96, je me permets de publier électroniquement celui-ci maintenant que la technologie l'a rendu possible en attente d'une offre raisonnonable d'un éditeur. Il s'agit de très nombreux échanges épistolaires témoignant du contexte québécois à partir du vécu d'un professionnel. En raison du grand nombre d'écrits et la diversité des sujets abordés un choix pourrait conduire au traitement d'un sujet en particulier. Je demeure à votre disposition et vous prie d'agréer, Madame/Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs. RECUEIL D'ARTICLES ET CORRESPONDANCES COLLIGÉS CHRONOLOGIQUEMENT RÉDIGÉ PAR ODILON TALBOT (SUITE 1) Tous droits réservés PRÊTS ET BOURSES D'ÉTUDES QUÉBÉCOISES Montréal, le 15 décembre 1972 Monsieur Yves Martin Sous ministre Ministère de l'Education Québec, Québec Monsieur le Sous ministre, La présente est pour donner suite à votre lettre. Je vous prierais de prendre note que j'ai terminé mes études de maîtrise (Angleterre, U. de Birmingham) en septembre '67 de sorte qu'il ne pourrait être question de payer des intérêts en '69. Ce fait a déjà été porté à l'attention de vos fonctionnaires. Autrement, d'après mes propres calculs, je serais contraint de rembourser à ce jour ---$ en respectant le taux de remboursement annuel minimum et les intérêts en sus. J'aimerais rembourser ma dette en un seul versement, si vous me le permettez, en 1979 incluant les intérêts. A titre personnel, j'aimerais faire certaines observations concernant les prêts d'étude. Il est pénible pour un gradué ayant bénéficié de vos prêts et peiné au cours de plusieurs années d'étude de se retrouver sur le marché du travail à des salaires souvent comparables à ceux qui n'ont pas poursuivi leurs études, jouissant à un degré moindre des bénéfices marginaux tels pension, congé, etc. compte tenu de leur séniorité et devant rembourser non seulement les prêts mais aussi les intérêts à une période d'organisation matérielle de leur foyer. Par ailleurs, je fus témoin d'un cas pénible où un jeune étudiant ne put bénéficier de vos prêts car son père possède une maison à revenu (un loyer de 80$/mois et un revenu mensuel approximatif de 300$) et ne partage pas les intérêts de son fils pour les études. J'étais convaincu de l'accessibilité à l'Université jusqu'à ce jour. Le nouveau taux d'intérêts chargé rend d'autant plus vos prêts comparables à ceux d'organismes à caractère financier. Espérant que vous accepterez ma proposition, veillez agréer, Monsieur le Sous ministre, l'expression de mes sentiments distingués. SKIER EN MAURICIE À L'ANGLAISE A Saint-Gérard des Laurentides en Mauricie, il nous est loisible skier exclusivement accompagné de mélodies anglaises (CFQR). Pourquoi les propriétaires de ce centre contribuent-ils à l'anglisisation des québécois de cette région? Peut-être que les propriétaires croient plaire à leur clientèle francophone. Il est surprenant que de nombreuses plaintes n'aient été enregistrées à cet égard. Nous ne pouvons croire que des programmes musicaux similaires ne sont accessibles en français en Mauricie. De toute évidence, il est impossible de les accuser de ne pas être fédéralistes avec un chalet des skieurs à "La canadienne" et un tel atmosphère musical proanglo-saxon. Bravo à nos hommes d'affaire québécois d'offrir des services si bien adaptés aux besoins de la population D'un lecteur Mars 1973 QUELQUES SOUCIS D'UN COMMISSAIRE D'ÉCOLE Généralement, un commissaire légifère en matières scolaires en établissant des politiques et en décidant des sujets d'importance. Cependant, il est naturel qu'un commissaire soit préoccupé des problèmes inhérents à son quartier. Les matières scolaires susceptibles de faire l'objet de politique sont en autres: - La gestion de projets d'écoles incluant le décret, l'ordonnancement et la planification, la conception et la concrétisation du projet. - Les procédures d'appel d'offres. - Le processus de mutation, de promotion et de cessation d'emploi et d'engagement. - Le transport des élèves. - Les achats (encouragement aux producteurs québécois). - Les programmes d'enseignement professionnel, conventionnel et aux adultes. - Les méthode de confection des budgets (immobilisation versus opération). - Les champs d'application de l'informatique. - La disposition des propriétés. - Les méthodes de contrôle des coûts des projets de construction d'écoles, des transformations d'écoles, d'amélioration des services offerts à diverses clientèles de la Commission. - Les méthodes d'évaluation de certaines décisions des Commissaires et d'application de tel ou tel système ou projet. - Les ententes inter-commissions scolaires. Les sujets comportant des dépenses importantes ou affectant de nombreux membre de la Commission, doivent faire l'objet de décision des Commissaires tels: . Projets d'implantation d'écoles . Transformations d'écoles . Engagement, mutation, etc. de personnel (de préférence des groupes d'individus) . Coûts comparatifs des projets d'écoles . Programmes d'enseignement . Autres sujets mentionnés à l'article précédent. Dans un quartier donné, un commissaire pourra aider à solutionner divers problèmes par exemple un problème de cohabitation francophones et anglophones à B. Routhier et St-Barthélemy (les immigrants désirent une école pour anglophones), ou une école située dans un secteur donné, l'école N. D. des Neiges, ou l'envoi d'élèves à l'extérieur du territoire comme à Mont-Royal et Outremont. Le 30 avril 1973 MODIFICATIONS DES STRUCTURES ADMINISTRATIVES DES COMMISSIONS SCOLAIRES CONSIDÉRANT QUE le mode de gestion accorde pleine autorité au directeur général à l'égard des fonctionnaires moyennant l'approbation des Commissaires. CONSIDÉRANT QUE les Commissaires, quoique très expérimentés dans un ou plusieurs domaines, sont souvent amenés à sanctionner les politiques et les recommandations émises par les fonctionnaires scolaires et reconnues comme valables par le directeur général. CONSIDÉRANT QUE le directeur général nous demande d'adresser nos documents aux chefs de service mais demande au chefs de service de lui adresser leurs communications directement en oubliant l'échelon des sous-directeurs généraux. D'autre part, le directeur général adresse des documents à des fonctionnaires sans en acheminer une copie à leur supérieur immédiat. CONSIDÉRANT QUE les Commissaires acquièrent progressivement une connaissance de l'administration scolaire, le rôle du directeur général est d'autant plus prépondérant au début du mandat des Commissaires. CONSIDÉRANT QUE les Commissaires élus toucheront une rémunération d'environ 3 000$ pour un travail à temps partiel, on ne peut croire que beaucoup d'administrateurs chevronnés seront élus. CONSIDÉRANT QUE les cadres supérieurs doivent satisfaire aux demandes d'informations des Commissaires, ils peuvent le faire d'une façon très diluée ou incomplète selon les exigences et l'expertise du Commissaire en cause et aussi les directives des cadres supérieurs. CONSIDÉRANT QU'en période pré-électorale spécialement, les Commissaires ont tendance à contrôler étroitement les informations divulguées en public et que chacun d'entre eux essaie d'obtenir les services accrus pour le quartier qu'il représente. CONSIDÉRANT QU'il serait possible d'avoir des administrateurs directement responsables aux électeurs et par conséquent d'après un mécanisme très démocratique. CONSIDÉRANT QUE la structure administrative pourrait être simplifiée et que le personnel pourrait être réduit. IL EST PROPOSÉ QUE le ou les principaux membres de la direction générale (5 sans compter les directeurs de région) soient choisis par les électeurs. Note: Ce concept apeurera bon nombre de personnes par son originalité mais aux Etats-Unis plusieurs postes sont électifs dans l'administration de la justice, des municipalités, etc. Le 4 avril 1973 MODALITÉS D'ASSOCIATIONS SECTORIELLES Dernièrement, on m'offrait l'opportunité de publier un article dans une revue canadienne. Je pris connaissance ensuite d'un exemplaire de cette revue au contenu bilingue mais dont la page frontiscipe est rédigée en anglais seulement. Après avoir soumis mon article, j'ai adressé une suggestion visant à faire de cette revue une revue bilingue, cette revue bénéficiant d'une subvention du fédéral. Il va s'an dire que je préférerais collaborer à une revue québécoise. Dans un Québec souverain, ce genre de publication conjointe Québec canada ou Québec autres pays aura encore son utilité mais jouira probablement de peu de popularité en raison de la barrière linguistique. Cependant, une telle initiative permet aux deux sociétés de bénéficier mutuellement de leurs expériences. Ce petit exemple illustre les modalités d'affirmation de la société québécoise au Québec même et sur le plan international. Ouvert aux autres pays et à la compétition internationale, les Québécois devront s'affirmer dans tous les domaines. Toutefois, ils canaliseront leurs énergies dans les secteurs les plus rentables compte tenu de leurs ressources. Montréal, le 25 octobre 1973 Publié dans le Journal de Montréal le 9 novembre 1973 sous le titre "Une revue canadienne avec une couverture unilingue DIVERS DEGRÉS DE MATURITÉ La maturité d'une personne est fonction de sa capacité à accepter les nombreuses tares de la société et son habilité à en profiter au maximum selon ses préférences et à l'intérieur des limites légales ou acceptées par un groupe influent à une époque donnée. Souvent, les limites légales et morales sont excédées par la majorité des individus ou des groupes d'individus. Cette conduite étant généralisée et correspondante à la nature humaine comme telle, fait que cette situation perdure à l'avantage des individus les plus dynamiques ou des groupes les plus influents. Pour des raisons politiques et d'intérêts liés à un groupe particulier d'individus, les intérêts de plusieurs personnes et par tant de la collectivité sont brimés. Dans nos sociétés libres et démocratiques, il est heureux que de très nombreuses tentatives d'optimisation des résultats en faveur d'un groupe donné conduisent à un nivellement ou à des résultats mitigés sinon à des insuccès dûs partiellement aux divergences des intérêts en cause. A titre d'exemple, mentionnons la divergence des intérêts des groupes d'individus impliqués dans le projet olympique. Les entrepreneurs cherchaient des profits maximaux tandis qu'en principe les administrateurs municipaux voulaient minimiser les coûts des installations appropriées aux exigences du milieu. Un autre exemple est celui basé sur des raisons politiques. Suite à la politisation des Québécois en faveur d'un nationalisme plus articulé, de nombreux québécois oeuvrant dans un contexte à polarisation fédéraliste voient leur avancement compromis. Ici encore, les intérêts d'un groupe d'individus dynamiques priment sur ceux d'individus méritant une juste appréciation de leurs efforts. Ayant observé un tel phénomène, il est normal que les individus essaient de soutirer le maximum d'avantages du milieu. Par exemple, ceux qui ont subi indirectement des préjudices pour avoir travaillé au chantier olympique sans en avoir soutiré de grands bénéfices pécuniaires auront probablement le réflexe de profiter adéquatement de la prochaine occasion compte tenu du peu d'inconvénients encourus par les profiteurs. Présentement, il est souvent préférable de ne pas souligner une expérience au chantier olympique compte tenu des problèmes vécus et expérimentés. Il n'en reste pas moins que ces mêmes personnes représentatives de ce milieu de travail se retrouvent impliquées à d'autres projets. D'autre part, il appert que pour arriver à un résultat précis, il soit souvent utile de sur optimiser quelques résultats au détriment de beaucoup d'autres. Pour illustrer ce point, mentionnons l'ingérence des forces policières fédérales au Québec, semble-t-il pour le plus grand bien du Canada mais au détriment des intérêts ou en restraingnant les libertés des Québécois. Egalement, les actions directes ou vigoureuses des felquistes ont provoqué une politisation des Québécois. Je termine ces quelques réflexions par une question. La maturité en ces termes est-elle nécessaire et à quel degré souhaitable pour l'intégrité de l'individu? NOTES DE VOYAGE AU NOUVEAU-BRUNSWICK D'abord, nous fûmes surpris par l'amabilité de nos voisins du Nouveau-Brunswick. Leur accent et leur façon de s'exprimer sont charmants. Nous avons constaté que le personnel des magasins peu s'exprimer en français tant à Campbelton qu'à Dalhousie. Il en est de même de la majorité des enseignes à caractère communautaire. Dans un parc fédéral, on nous répondit seulement en anglais et il en fut de même à un centre d'artisanat indien. Nous avons senti le travail d'assimilation et d'anglicisation effectué par les deux paliers de pouvoirs politiques soit fédéral, soit provincial. D'autre part, un document publicitaire rédigé à l'occasion du 60e anniversaire de la ville de Dalhousie ne contient que deux pages écrites en français. Lorsque nous soulignèrent ces points aux résidents d'un certain âge, on observa une certaine agressivité. Seulement, un jeune homme, nous parla de la possibilité pour le parti Acadien de détenir la balance du pouvoir au provincial et pour le N.-B. nord de s'annexer au Québec. Le Québec jouirait ainsi d'un plus grand territoire et d'un marché de consommation plus considérable quoique les revenus annuels de nos voisins ne soient guère impressionnants. A long terme, cette solution offre des avantages aux deux partis en cause. Québécoisement vôtre, Paru dans le journal Evangeline le 8 août 1973 APPEL D'AFFIRMATION Monsieur le Rédacteur, La société québécoise saura-t-elle répondre à l'appel d'affirmation de sa personnalité authentique en tant que pays dans un contexte nord-américain? De trop nombreux nantis à divers degrés du système fédéralisme à nuance rouge ou bleue se répugnent à adopter une attitude ouverte à l'égard de la gestion des ressources québécoises par leurs semblables. Ayant profité et accepté le système actuel, ils refusent d'envisager d'autres possibilités conduisant à une revalorisation du terme citoyen à tous les points de vue. Ces mêmes personnages s'évertuent à dramatiser les conséquences de la moindre déviation des méthodes actuelles d'administration publique. D'un vrai Québécois Paru dans le Journal de Montréal, le 11 octobre 1973 LE MARCHÉ QUÉBÉCOIS Dernièrement, un canadien français m'expliquait que les entreprises canadiennes disposaient d'un centre décisionnel et organisationnel à Montréal et à Toronto dans l'éventualité de la souveraineté du Québec, D'autres compagnies, par contre, se soucieraient peu de l'éminence de cet événement. Pour un nombre important de compagnie, leur territoire de mise en marché a été défini pour l'est du Canada à partir de l'est de l'Ontario incluant le Québec et les provinces maritimes. Advenant la souveraineté du Québec, ces territoires de distribution pourraient être redéfinis selon les tarifs douaniers et les arrangements fiscaux avec le Québec. Une entreprise américaine dont le centre de production est sis en Ontario pourrait devoir s'implanter au Québec pour bénéficier du marché de consommation et d'arrangements fiscaux appropriés à défaut de quoi un compétiteur plus conciliant pourrait être favoriser par l'Etat. Le type de produit fabriqué au Québec aussi est important. Nous permet-il de nous spécialiser dans un domaine offrant d'intéressantes possibilités? A titre d'exemple, soulignons le récent développement de Northern Electric aux Etats-unis présentement, NE implante de nombreuses usines aux Etats-Unis, afin de pourvoir bénéficier du marché américain, quant au Québec, notre marché leur est déjà acquis. Ainsi donc, les représentants de certaines entreprises verront peut-être leur territoire redéfini selon les politiques de leurs dirigeants. Il serait toutefois dommage que moins de responsabilités soient dévolues à ces représentants souvent francophones. Le 15 octobre 1973 ANALYSE DES RÉSULTATS D'ÉLECTION Les résultats d'élection obtenus sont illustrés par le diagramme suivant. A l'examen de ce diagramme, on réalise que le point de répartition équitable des votes et de représentation se situe à environ 50% et 55 députés. La représentation des tiers partis était faussée au départ. Il aurait fallu prévoir un mécanisme suppléant à cette déficience du système. A première vue, on pense à l'élection de candidats, bon deuxième, récoltant la plus faible différence du suffrage populaire, ou encore, l'élection de candidats non affectés à un comté en particulier. Ainsi donc, le principe à l'effet que le plus fort est souvent favorisé par le système conçu par lui, est maintenu. Le 31 octobre 1973. FRANÇAIS, LANGUE EN USAGE PARTOUT! Il appert que les Québécois se font l'instrument d'anglicisation de leur propre milieu de travail. Le français doit être utilisé au Québec dans les échanges et les communications au moins à l'adresse de québécois. A l'appui de l'énoncé ci-haut mentionné deux exemples des plus banals et révélateurs vous sont présentés. Suite à un léger accident, j'ai obtenu un avis de délit rédigé en anglais concertant un anglophone et émis par la police de Montréal dans les secteur est. Le deuxième document consiste à l'évaluation de mes dommages effectués par un garage important de l'est et rédigé en anglais. Ces deux exemples ne font que confirmer une situation injuste pour la majorité des québécois mais semble-t-il maintenue par cupidité, ignorance, peur, etc. Dans aucun autre pays visité; Angleterre, France, Italie, Espagne, Autriche, Allemagne, Etats-Unis, une telle situation existe. Au contraire, les citoyens de ces pays sont fiers de vous apprendre les éléments et préférablement les subtilités de leur langue et de leur mentalité. Une autre expérience nous conduit à des conclusions similaires. Lors de la négociation de la période de garantie d'un article détérioré prématurément, un cadre d'une succursale montréalaise d'une chaîne de distribution dont le siège social est sis à Toronto me suggère de négocier avec Toronto car les politiques y originent. De Toronto, je reçois une réponse en anglais à ma lettre rédigée en français m'informant que leur distributeur était propriétaire de la succursale et par conséquent responsable de ses opérations et de ses politiques. Finalement la période de garantie fut révisée par la succursale de cette organisation au nom unilingue anglais et aux documents bilingues du moins à Montréal. Ce dernier exemple illustre une fois de plus le processus d'anglicisation du peuple embryonnaire québécois. D'un sympathisant du peuple québécois Le 25 novembre 1973 LA MARTINIQUE À MES YEUX La Martinique offre un climat idéal aux touristes et la richesse de son paysage tropical représente un attrait additionnel. Ses routes étroites et sinueuses nous permettent de découvrir sous les meilleurs angles ce paysage tropical en bordure de l'océan à couleur verte. L'amabilité des Martiniquais à l'égard des Québécois se manifeste de plusieurs façons, soit par l'accueil de ces derniers dans leur cadre familial, soit par de nombreux échanges. D'autre part, les Martiniquais colonisés apprécient être traités par un blanc francophone d'égal à égal à titre de citoyen de son pays quoiqu'ils semblent peu habitués à ce traitement de la part des français et des américains qu'ils accusent à tort ou à raison de racisme. En ce qui me concerne, je préférais me présenter comme québécois afin de faire connaître d'abord le Québec à l'extérieur. Cependant le terme québécois est très peu utilisé non seulement par les Martiniquais mais par les Québécois en voyage. Une ressortissante française rencontrée considère que la France subventionne la majorité des secteurs de production; canne à sucre, banane, ... car le coût de la main d'oeuvre en Martinique est élevé relativement à celui des autres îles. Ainsi donc, la Martinique est une colonie française seulement en réponse à l'application d'une politique de grandeur de la France. Elle ajoutait qu'il aurait été préférable pour la France de conserver le Québec comme colonie. Un commerçant martiniquais en accessoires électroménager nous informait qu'il en coûte aux Martiniquais plus au mètre cube de transporter leur matériel par l'intermédiaire de la seule compagnie de transport accréditée (française) qu'aux îles plus éloignées et non françaises. Certains produits, tel le tabac, sont chers malgré la proximité des pays producteurs. Par ailleurs, pour se rendre à Cuba, il faut d'abord faire escale à Zurich. On peut se demander si les grandes puissances compensent les petites nations pour les inconvénients ou les restrictions imposées. Au cours de notre séjour, nous nous fîmes la réflexion suivante en constatant la présence de nudistes. Les Européens furent desdits agents de civilisation, d'évangélisation et apprirent aux colons à s'habiller. Maintenant, le processus inverse est amorcé par les mêmes nations. Doit-on conclure que le point de vue du plus fort est toujours sinon très souvent le meilleur! Nous avons observé l'absence de Martiniquais dans les hôtels à titre de client. Serait-ce qu'ils n'ont pas les moyens, qu'ils en sont exclus par racisme ou qu'ils n'apprécient peu les services offerts en ces lieux? Tout comme au Québec, la Martinique doit subir l'application de la politique originant de la métropole (Paris). Certaines de ces politiques sont loin d'être adaptées au département d'outre-mer et leur pouvoir de négociation est particulièrement restreint. Une expérience d'implantation d'une entreprise commerciale importante par un québécois s'est avérée une faillite financière pour des raisons obscures; drogue, erreurs comptables, ... et s'est soldée par un achat d'un complexe très moderne et attrayant par un propriétaire français. Il appert que les Martiniquais en raison des postes qu'ils occupent dans la gestion de leur pays et de l'affirmation de leur propre personnalité sont plus éloignés de l'indépendance que le Québec à moins que des événements particuliers ne viennent bouleverser leur existence. Advenant l'indépendance de ce petit pays, la langue officielle serait-elle le créole ou le français? Notons que nous n'avons pu lire un journal martiniquais proprement dit. En regard de ce voyage, quelques faits sont à déplorer dont celui que notre groupe de 250 personne a dû se déplacer grâce aux services aériens américains et non québécois. Quelques voyageurs ont déboursé une somme équivalente au double montant initialement prévu car l'argent ne fut pas encaissé à l'hôtel. Pour ma part, ce voyage fut des plus merveilleux à tous les points de vue. Ces quelques notes de voyage tracent partiellement quelques parallèles entre le contexte martiniquais et celui du Québec. Le 6 janvier 1974 TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES MONTRÉALAISES Depuis quelques semaines, nous visitons de nombreuses maisons pour fins d'achat. Nous sommes à la recherche d'une résidence unifamiliale dans un secteur francophone. Nous observons le très faible pourcentage d'annonces n'originant pas de courtier d'immeubles. Ceux qui essaient de vendre leur maison eux-mêmes, sont à ce point sollicités qu'ils cèdent aux pressions des fiduciaires. Il en résulte donc un contrôle des prix et une surenchère provoquée par les fiduciaires. Cette augmentation des prix est vue d'un bon oeil par les propriétaires actuels. Les propriétaires désirant vendre leur maison, déplorent avoir à augmenter le prix de leur maison de 7 à 10%. Les courtiers recevant un pourcentage du prix de vente ont intérêt à ce que ce prix soit le plus élevé possible et l'acheteur est à la merci de ces "spécialistes" de la spéculation et des négociations. Même dans les secteurs francophones, l'appellation des fiduciaires est souvent anglaise. La principale cause observée de la vente des immeubles est le déménagement en Ontario. Il va s'en dire que l'exercice de cette fonction de fiduciaire représente la création d'emploi et facilite les communications entre acheteurs et vendeurs. Dernièrement, on suggérait la publication périodique d'un catalogue des maisons à vendre et leurs caractéristiques. Le 18 avril 1974
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