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Voici quelques extraits d'un manuscrit que j'aimerais publier. Ledit manuscrit est rédigé en français et pourrait être publié dans d'autres langues. La table des matières a été fournie à la première page internet. Si vous appréciez cet écrit, vous pouvez encourager l'auteur en lui manifestant financièrement votre appui à l'adresse suivante:
Here are extracts of a manuscript that I would like to publish. The said manuscript is written in french and could be translated in other languages. Please refer to page internet one for the table of contents. If you appreciate this text, you could encourage the author in showing your financial support at the following address:
Aquí son presentado sextractos de un manuscrito que quiero publicar. Por favor referirse a la página internet uno para el índice. Si usted aprecia este texto, un financiero apoyo será bienvenido.
Odilon Talbot, 861, rue Jean-Collet, Boucherville, Québec, J4B 3J1

XII- L`APOGÉE DE SA CARRIÈRE
Après vingt ans de mariage, il était encore amoureux de sa femme, recherchait de nouveaux défis professionnels et suivait le développement académique, culturel et physique de son garçon, Simon dont il était fier. Simon réagissait face à son milieu familial et il était très sociable; beaucoup d`amis! Il s`intéressait à une gamme importante de sujets. Ainsi, il excellait dans les sports; en ski il avait travaillé comme moniteur et il pratiquait la natation, le soccer, le badminton, le hockey, ... Ses expériences de travail s`avéraient enrichissantes. Il avait déjà visité la Jamaïque en solo avec des confrères de classe et Jacques croyait qu`un tel voyage était formateur; lui permettant de comparer lui-même deux régimes de vie et par tant de mieux apprécier le Québec. Jacques aurait préféré un voyage en Europe, néanmoins, il avait été favorable à celui-ci. Jacques considérait Simon renseigné, équilibré, intelligent, honnête et responsable. De plus toujours, ils échangeaient informations et idées sur tous les sujets possibles. Jacques constatait qu`il ne pouvait expérimenter, vivre pour lui comme il l`expliquait souvent à Suzie.
Voici les quelques mots qu`il lui adressa le jour de son dix-neuvième anniversaire:
"Heureux anniversaire Simon!
Te, voilà, bien lancé sur le chemin de la vie!
Tes parents sont fiers de toi!
N`hésite pas à te dépasser!
Ils te seconderont toujours de leur mieux!"
Déjà, Jacques considérait Simon comme vieux, se rappelant ses frères à cet âge, et à plus forte raison lui qui touchait la cinquantaine. Il considérait les jeunes plus francs, naturels et moins contraints artificiellement par la société que les jeunes adultes de son temps. Ils étaient d`une certaine manière plus vulnérables et heureusement qu`ils étaient plus renseignés. Il était heureux de les savoir généralement et résolument nationalistes et il espérait que leurs expériences de travail ne les feraient pas dévier de leurs objectifs politiques naturels.
Un soir à la télévision, une astrologue décrivit les caractéristiques des tenants du signe astral "Poisson" et Jacques en compagnie de son épouse y retrouvèrent certains attributs de Jacques; masculinité douce, sensibilité, grande intériorité, qualité d`amoureux, intérêts multiples et diversifiés, amour des gens et de la vie, intelligence, ... compatibilité avec les "Taureaux", son épouse étant un "Taureau". Jacques ne croyait pas à l`astrologie toutefois ce sujet l`amusait surtout lorsque les remarques étaient positives. Son fils lui faisait justement remarquer qu`il était difficile pour quiconque de prédire l`avenir à des millions de "Poisson" à la fois. L`horoscope chinois semblait assez juste dans la description des traits généraux de Suzie et de Jacques, étant respectivement une chèvre d`eau et un serpent de métal. La personnalité d`un individu est si complexe qu`il était facile pour quiconque de retrouver quelques éléments de vérités dans tout ces dires, pensait Jacques.
Un matin, Jacques se rappela exceptionnellement un rêve particulier. Il avait observé un monde en détérioration dont les éléments étaient à des stades plus ou moins avancés de pétrification. S`agissait-il d`une image d`un monde, d`une perception du monde actuel, de notre environnement? Même, le chef du groupe sous ses vêtements blancs cachait un physique dégoûtant! Jacques ne savait trop comment interprété ce rêve! Un autre rêve noté matinalement consistait en une exhaustive entrevue en anglais pour un poste d`ingénieur en électronique. Ayant subi plusieurs entrevues en milieu anglophone montréalais, ce rêve témoignait de ses antécédents et de son souci d`obtenir du travail même en anglais, interprétait-il! Par hasard, il consulta dans une librairie un ouvrage décrivant la personnalité du porteur d`un nom donné. La sienne s`appuyait essentiellement sur un esprit de synthèse et ce personnage préférait laisser aux autres le soucis des détails lorsque loisible. Beaucoup d`autres caractéristiques énumérées le frappèrent! Toutefois, la personne humaine étant très élaborée, complexe plusieurs remarques pouvaient convenir à bon nombre d`individus!
Il avait écrit au Vice-président du service commercial de la General Motors à Oshawa pour lui décrire les problèmes encourus avec sa voiture et son appréhension suite à l`expiration de la garantie. Préalablement à l`expiration de cette garantie, il devait en connaître d`autres et, malgré les nombreux traitements anti-rouilles, les peintures des portières étaient cernées de rouille et la peinture se détachait facilement. La dernière voiture avait justement été changée car les serrures et la fermeture des portières étaient problématiques. Heureusement qu`avec un quatre portes celles-ci étaient de plus petites dimensions.
La réaction naturelle de Suzie en était une attentiste, une empreinte de prudence et féminine jusqu`à un certain point à ses yeux. En période de recherches de nouveaux défis, Jacques se sentait généralement appuyé par son épouse dans ses démarches et elle le secondait en contribuant à la stabilité financière de la famille. A cinquante ans et après quelques mois d`inactivités réduites, il était plus difficile pour Jacques de trouver un nouvel emploi, semblait-il! Il se souvenait d`avoir participer à des comités de sélection et d`avoir embauché du personnel. Il préférait recruter des professionnels de son âge ou préférablement plus jeunes. Elle même avait changé cinq fois d`employeurs et Jacques l`avait fortement encouragée à accepter sa dernière offre d`emploi dans le secteur parapublic. Quelques fois, elle lui mentionnait qu`elle le trouvait compliqué et qu`il analysait les situations et aussi son comportement afin d`en tirer des leçons. Au cours de certaines périodes, il veillait à la préparation des repas, du ménage (qu`il détestait cependant il en appréciait les résultats) et agissait comme taxi plus fréquemment. Il suivait les dépenses de la famille à l`aide de son ordinateur, gérait les portefeuilles des membres de la famille et complétait les rapports d`impôt. Durant plusieurs mois, il entreprit des travaux de rénovation des résidences, suivit des cours d`espagnol et ensuite les téléromans espagnols à la télévision et s`intégra socialement en tant que bénévole dans plusieurs mouvements actifs ou oeuvrant soit au niveau québécois, soit au plan international.
Jacques exerçait constamment son esprit d`observation et souvent, il décelait des failles mineures ou d`importance, le conduisant à présenter des recommandations, des suggestions perçues et accueillies dans des climats positifs, réceptifs, d`indifférence, négatifs ou rébarbatifs. Trop souvent, ses suggestions étaient perçues comme des critiques au lieu d`être accueillies comme contributions. En parlant de sujets qui le touchaient, il croyait entretenir des relations, des liens authentiques, véritables plutôt que de parler de généralités et d`offrir des remarques flatteuses en toutes occasions.
Jacques mentionna à son copain superviseur de plus de cent manoeuvres que l`organigramme de son entreprise lui semblait pour le moins faible et que superviser directement cent manoeuvres avec succès ne l`habilitait pas nécessairement à superviser cent professionnels, par exemple. Il croyait lui rendre service ainsi. Quelques fois, ce genre de services était apprécié à leur juste valeur seulement quelques années plus tard car tout le monde aimerait à prime abord devenir premier ministre demain. Dans un geste de désespoir, Suzie avait suggéré à Jacques de travailler comme manoeuvre pour ce copain de longue date. Il s`agissait qu`une des mille suggestions qu`elle avança désireuse d`aider son époux et son foyer.
Son épouse était nerveuse en ces périodes se refusant à accepter qu`un professionnel qualifié et expérimenté perde ou gaspille ainsi sa vie professionnelle et sa vie. Jacques devait affronter journalièrement des critiques de sa part ce qui lui demandait des surcroîts d`efforts de motivation en vue de prochaines entrevues où il se devait de vendre ses services. Un jour, un important dirigeant de l`Ordre des ingénieurs adressa ses sympathies à son épouse qu`il n`avait jamais rencontrée. Jacques considéra ce geste comme "inélégant", non avenu, mesquin sinon "dégueulasse" et il lui en fit part à plusieurs occasions. Même, si souvent, les ingénieurs s`exprimaient ouvertement plusieurs y ajoutaient la forme et faisaient preuve de délicatesse et de doigté. Ce dirigeant n`en était pas à ses premières armes (gaffes) en la matière. Ses commentaires impératifs ne lui avaient sans doute pas aider dans sa carrière professionnelle. Par ailleurs, il ne se souvenait pas de l`avoir aperçu avec son épouse. Après avoir occupé des postes importants à l`Ordre des ingénieurs du Québec, au Conseil canadien des ingénieurs ce dirigeant se considérait comme le propriétaire. D`ailleurs, sa nomination comme principal dirigeant avait été contestée par l`ancien titulaire du poste lors de la dernière assemblée annuelle car il avait été nommé sans concours officiel en raison de son ascendant sur le Bureau.
Jacques rencontra en une occasion l`épouse de ce dirigeant désobligeant à l`égard de son épouse. Il hésita à lui parler des réactions de son mari face à Suzie. Il lui mentionna simplement que son épouse non familière avec le sens d`humour de son mari, elle en avait été traumatisée à un certain point. La journée suivante, ce dirigeant n`était plus accompagné de son épouse et elle lui avait souligné cette brève conversation. De plus, elle avait manifesté son désir d`aborder le sujet avec l`épouse de Jacques, Suzie. En sus, Jacques lui avait fait part du fait que son mari avait une personnalité forte ainsi que lui-même. Jacques déplorait ces batailles de coqs, ces quiproquos, ces pertes de temps, ... tant de choses demeuraient à être réalisés harmonieusement! Ce personnage le remercia cavalièrement pour ne pas s`être présenté soit à la présidence, soit à une vice-présidence ce qui indisposa Jacques et, s`il l`avait su, il se serait peut-être présenté toutefois il évitait généralement de prendre en considération de tels commentaires tachés d`intérêts personnels. Il aurait été motivé à se présenter s`il avait connu la position d`un membre de la direction générale clairement indiqué à son épouse durant la tenue des élections. D`ailleurs, ce dirigeant lui avait souhaité bonnes chances malgré le fait que Jacques lui ait mentionné ses prédictions relatives aux résultats des élections qui se sont avérées exactes à cent pour-cent. L`"égo" de Jacques n`était pas aussi important que certains le croyait ou que lui-même le soupçonnait! Une missive encourageante d`une personnalité politique québécoise lui parvint quelques jours suite à la tenue des élections au Bureau grâce à la lenteur du courrier; plus de dix jours. Cette lettre aurait pu constituer un élément déclencheur ou de motivation requis à la poursuite plus active d`une promotion. Un fait personnel, faire l`amour avant le Bureau au lieu de le faire après aurait pu également contribuer à une plus grande affirmation personnelle. Jacques se souvenait de la carte de souhaits reçu du nouveau président à l`occasion de son anniversaire qui mettait en relief son âge.
Former un conseil exécutif de cinq membres alors que vingt-quatre administratrices et administrateurs composaient le Bureau supposait préférablement une rotation importante des membres du conseil exécutif. Si Jacques aurait désiré vraiment un poste au conseil exécutif, il aurait sollicité le candidat pressenti à la présidence pour un poste de vice-président ou encore essayé de former son équipe au conseil exécutif comme la dernière année. Deux confrères sollicités l`année dernière lui dirent cette année que c`était le temps de se présenter! Il était las, semble-il! Non suffisamment motivé! Résultat de nombreuses années de bénévolat peut-être! Des sentiments de tristesse et de désarroi observés chez des supporteurs, de cadres, de sympathisants lui firent regretter sa passivité en ce moment stratégique. Avait-il cédé à la crainte d`être battu à nouveau? Aurait-il aimer être plus ouvertement solliciter? Probablement! Généralement, beaucoup de composantes forment un décor et trouvait-il que deux confrères au conseil exécutif suffisait? Et quoi d`autres! Désirait-il réserver ses énergies pour d`autres causes: l`indépendance du Québec, ..., d`autres tâches: publication d`un livre, recherche d`emploi, de contrats, ... tout en poursuivant l`acquisition de connaissances et d`expériences à un rythme réduit à l`Ordre. Le mauvais traitement des propositions de Jacques à sa commission par le nouveau président ne le motivait aucunement à le seconder directement! Peut-être manquait-il d`étoffe, d`énergies? Etait-il plus un penseur, un politicien de salon qu`un citoyen actif? Préférait-il pas ou peu d`action dans des circonstances difficiles? Etait-il masochiste? Voulait-il donner libre cours au temps afin de permettre la diffusion progressive de ses messages, de ses vues? Etait-il tout simplement médiocre? Sa démarche reflétait-elle son potentiel intellectuel et autres? Jacques se méfiait des grands parleurs qui considéraient souvent, ayant dispersés leurs énergies à communiquer, le travail terminé, leur contribution complète après avoir discouru alors que les travaux demeuraient à être réalisés! En était-il ainsi des écrivains! Et, la vie suivait son cours à faible débit pour Jacques! Peut-être que ce débit lui convenait intéressé à s`abreuver à diverses sources!
Jacques avait pensé occuper un poste de cadre, de gestionnaire nécessitant l`intégration à une équipe dirigeante et l`adhésion à la culture de l`entreprise. L`enseignement aurait pu être plus approprié d`après Suzie. A voir, les gouvernants politiques parader avec les élites universitaires à l`occasion de la présentation et de l`annonce d`octrois et autres appuis, Jacques n`était pas convaincu que ce milieu était substantiellement différent de d`autres. Une annonce de produit alimentaire disait qu`il s`agissait de "se changer" pour que tout change. Il était évidemment plus facile en principe de s`adapter à l`environnement culturel, politique, ... que de tenter de modifier un contexte à partir de faibles moyens. Encore, fallait-il le vouloir, le désirer, pouvoir le faire pratiquement. Suzie n`approuvait rarement les initiatives de Jacques compte tenu de ses récents insuccès au moins dans le domaine du travail. Elle aurait préféré le voir écrire au sujet de la gestion de projets informatisé au lieu de s`aventurer en terrain incertain. Là, encore, il y avait quelques années, Jacques avait soumis conjointement avec deux autres ingénieurs un article traitant de ce sujet à une revue professionnelle qui l`avait refusé en raison de son manque d`originalité de plus il avait présenté une approche globale d`informatisation de la gestion de projet à une multinationale oeuvrant dans ce domaine. L`esprit de réalisme ou la définition de la réalité de Suzie dans la situation actuelle consistait non seulement à reconnaître les faits mais également à établir des projections plutôt négatives, à prévoir et à extrapoler des situations de même nature que celles vécues. Jacques avait vécu avec un esprit positif, avec l`espérance, l`espoir d`avancement, de jours meilleurs tout en appréciant jusqu`à un certain point les avantages de sa situation personnelle et familiale. Suzie en créant de moins en moins un climat positif contribuait à l`instauration d`une situation stagnante. Evidemment, Suzie ne faisait que réagir aux stimulus sociétaux de son milieu et dans un tel climat des opportunités intéressantes pouvaient être manquées.
Jacques se demandait s`il avait la personnalité d`un consultant pour solliciter les décideurs, les convaincre qu`il pouvait leur aider, ... Il avait oeuvré dans d`importantes organisations dotées de puissants moyens et il se sentait dépourvu sur le "plancher des vaches" en solo. Sa tâche aurait été facilitée s`il avait profité de l`appui d`un parti politique comme c`est généralement le cas. Il airait pu s`associer à un libéral. Il appréhendait les manoeuvres requises pour l`obtention pratique de contrats, marchés: dîners, ...
Après quelques insuccès, son épouse, qui essayait de se conformer aux valeurs sociètales tout en composant avec Jacques, fut quelques fois malheureuse de voir que la carrière de son homme n`était pas toujours fluorescente, après qu`il eut consacré ou consenti, tant d`efforts à des études et que la contribution financière de la société à son égard s`avérait plus ou moins rentable strictement sur le plan travail. Elle se demandait quelques fois, si elle n`aurait pas choisi un meilleur conjoint si elle avait plus vécu avant son mariage; connaître mieux la vie! Cette remarque ou ce raisonnement était valable pour tous, croyait Jacques. Elle essayait de combattre le côté pessimiste et taciturne de sa personnalité afin de se concentrer sur l`ensemble de la situation familiale, de mettre en perspective les points faibles afin de ne pas ajouter à la problématique familiale. Il était peiné de la voir dépenser temps et énergies à l`épauler et à se désoler. Son époux, Jacques, réalisait qu`il n`avait pas une carrière aussi prospère sur le plan financier et renommée sociale que certains de ses confrères et il croyait aussi que son épouse que nous avions un destin tracé à partir de notre milieu natal et de nos ressources individuelles. Dans les périodes de précarité financière, il aurait aimer voyager cependant il n`osait réduire ses fonds de retraite accumulés afin de répondre à ses responsabilités familiales. Les dépenses familiales étaient comprimées le plus possible et les nombreux projets retardés à plus tard. Souvent, Jacques aurait aimé être né aux Etats-Unis ou au Canada anglais où il aurait pu s`identifier à une majorité plutôt qu`à une minorité qui devait se défendre constamment étant agressée de toute part et à tous les instants. Il aurait pu ne pas être sensible aux problèmes sociétaux; langue, survivance de l`ethnie québécoise francophone, ... Il croyait que ses séjours dans d`autres pays l`avaient convaincu que les divers groupes ethniques du globe possédaient généralement leur pays respectif, leur espace vital, ... D`autre part, Jacques considérait avoir vécu dans une société "francophone" dans la région du Bas Saint-Laurent. Néanmoins, il réalisait qu`il avait reçu beaucoup de sa société!
Jacques pensait que la vie comportait des hauts et des bas dans chacun de ses aspects non seulement pour lui mais aussi pour d`autres. Ainsi, il apprit, par hasard, à un souper gastronomique qu`un de ses anciens patrons, un confrère de classe, prospère à un moment donné, avait fait faillite. Jacques savait que sa femme l`avait laissé et il avait décelé une différence marquée de leurs vues dans la conduite des affaires, il apprit de plus des détails personnels de la vie familiale de ce confrère, somme toute, généreux, ambitieux et essayant de se conformer aux exigences matérialistes de la société ainsi qu`aux références de succès. Jacques se souvenait avoir encourager ce confrère à dépasser ses capacités de gestionnaire et il avait appris que ce procédé pouvait être dangereux. Un autre confrère quoique relativement jeune qui semblait prospère, rencontré lors d`un voyage au Mexique, avait même pris sa retraite à titre d`associé principal dans un bureau d`ingénieur-conseil.
Si vous aviez atteint une certaine envergure comme cadre ou gestionnaire vous deviez vous appuyer sur un dirigeant important et ne référer de préférence qu`à lui. Vous ne pouviez réintégrer le système économique ou politique autrement, pensait Jacques. Il était peu probable que vous puissiez participer à la vie politique sans vous appuyez ou être appuyé par des dirigeants. Autrement, vous nageriez à contre courant et à long terme, c`était difficile. D`autre part, Jacques aimait se réserver des moments pour intérioriser les événements vécus, les intégrer à son schème de valeurs personnelles.
Son épouse, Suzie, évaluait, quelques fois, la possibilité de laisser Jacques, se sentant exploiter lorsque Jacques ne contribuait pas autant qu`elle au plan financier. Elle déplorait que son mari ne soit pas au travail tous les matins. Il aurait dû être fonctionnaire heureux à son travail stable et bien renuméré comme des voisins. Elle disait que le garçon, Simon, était encore jeune et qu`il avait besoin de son cadre familial. Elle s`inquiétait, avec raison, de la qualité de l`image de père, de chef de famille que Jacques projetait à Simon, son fils.
Jacques et son épouse échangeaient énormément et il croyait que, par exemple, la lecture de ce récit ne lui apprendrait rien. Il avait renseigner son épouse de ses antécédents sexuels et amoureux afin de faciliter les échanges véritables et les communications interpersonnelles. De plus, Suzie, de part sa nature généreuse et jusqu`à un certain point conventionnelle, avait toujours peur que Jacques incommode un voisin sur la rue, quelqu`un en voiture ou dans une file d`attente, ... Son souci de la justice était très présent, peut-être trop compte tenu des valeurs sociétales actuelles. Quelques fois, elle pensait que Jacques voulait progresser trop rapidement dans une organisation, qu`il pouvait blesser ou indisposer un de ses membres. En principe, Jacques voulait avancer, se réaliser le plus possible et le plus tôt possible car la vie était de courte durée, pensait-il!. Dans un premier temps, Suzie donnait généralement raison aux non-membres de la famille immédiate étant traumatisée par certains problèmes familiaux qui ébranlaient sa confiance personnelle toutefois dans un deuxième temps et elle faisait largement la part des choses, exerçant un excellent jugement. A titre d`exemple, Suzie refusa d`assister à une parade de mode organisée à l`intention des ingénieures et elle admit humblement qu`elle recevait beaucoup de vêtements de sa soeur cadette qui cousait adroitement.
Il se demandait quel est le point de non retour lorsqu`une personne songe à se séparer. Quand la partenaire travaillera-t-elle à neutraliser celui-ci afin d`accélérer le processus de séparation, soit la méthode du pire, du non retour alors qu`elle amorcera et poursuivra une recherche active d`un ou d`une autre partenaire. Ceci peut se faire de façon insidieuse et subtil plus ou moins consciemment en faisant mal paraître son mari, en soulignant, mettant en relief les inconvénients de la situation familiale actuelle et passée, en refusant de participer avec lui à des activités susceptibles de l`aider, en l`éloignant des personnes l`appuyant, en créant un climat négatif (crier, sacrer,...), etc. Il serait de mauvais aloi, pensait-il, de croire qu`une partenaire favoriserait ses intérêts personnels au détriment de ceux de son partenaire surtout lorqu`ils sont mariés en société d`acquêts. Toutefois tout était possible en ce bas monde! Réussir représentant un grand défi, il était plus facile de détruire sinon de déstabiliser. La réussite supposait beaucoup de détermination, d`efforts pour créer et soigner une image personnelle et professionnelle. Tout le monde ayant des points faibles, il fallait en atténuer leurs portées et attirer l`attention sur des actions positives et valorisantes. Certaines personnes avaient comme optique, habitude de gémir constamment espérant se faire plaindre, prendre en pitié comptant ainsi, bénéficier de la sympathie et se faire aider ou encore réconforter. Cependant, les gens préféraient davantage s`associer à des personnes qui ne feraient pas étalage de leurs problèmes car l`on en avait tous, pensait-il. De plus, comment profiter de l`appui de quelqu`un qui était déjà accablé par ses problèmes!
Jacques communiquait fréquemment avec un copain qui l`impressionnait, compte tenu de sa formation, par son équilibre, sa vivacité intellectuelle, son nationalisme, sa ténacité, son sens des valeurs et son engagement social. Il avait l`impression qu`il pouvait lui faire confiance et discutait de politique, d`une société humanitaire, de travail, de la famille, ... Il se demandait, quand même, jusqu`où il devait, pouvait aller dans ses confidences car chaque individu à des intérêts à promouvoir, à défendre tant au niveau personnel que familial et aussi que des limites aux plans psychologique, moral, ... Jacques considérait qu`il était dangereux de perdre un ami en étant trop personnel.
A la maison et souvent au chalet suite à l`exécution de travaux manuels: installer et enlever le quai, mettre et sortir le bateau de l`eau, abattre des arbres et les débiter en quartiers, ..., Jacques pratiquait des exercices musculaires pour son maintien physique et il réalisa que ces exercices contribuaient à replacer ses muscles et ses articulations. Il devait découvrir une autre technique soit la technique Nadeau qu`il pratiqua sommairement et qu`il considérait efficace. En utilisant un robot pour nettoyer leur piscine creusée, Jacques se rappelait un copain sud-africain connu dans une avionnerie, un blanc typiquement britannique très racé car ce robot était de conception et de fabrication sud-africaine. Cet achat fut effectué avant que l`apartheid devienne un problème identifié et reconnu internationalement. Un courtier immobilier leur avait dit qu`en rénovant, modernisant leur intérieur en sus d`être plus agréable comme milieu de vie, ils contribuaient à accroître la valeur de leur maison d`environ dix pour-cent. Jacques fut convaincu de cette assertion après avoir visité une résidence très bien décorée dont, malheureusement, les décors dataient déjà d`une dizaine d`années. En tant que propriétaire-bricoleur, ils étaient d`autant plus attachés à ces aménagements décoratifs, à cette décoration intérieure.
Invité par le directeur d`un département de génie d`une université, Jacques prépara une conférence, un cours d`une trentaine de minutes traitant d`hydro-électricité précédé d`un exposé de ses expériences de travail. Son cours traitait des éléments d`un tel projet à partir de la demande d`énergie, des turbines hydrauliques, ... De nombreux "acétates" avaient été préalablement préparés et les courbes, tableaux et équations mathématiques avaient été inscrites au tableau en attendant les membres du comité de sélection. Le texte préliminaire de sa présentation avait été remis au directeur et il se montra impatient de discuter de sujets d`enseignement, de spélialisation et de recherche tout en laissant à un membre de son personnel le soin de répondre à son offre de service. Surprenant! Aucun étudiant n`assista à la présentation même si cette possibilité avait été mentionnée. Toutefois cette rencontre se déroula durant la période estivale. De plus, il avait également soumis sa candidature comme doyen des études du premier cycle et s`il avait été élu à la Présidence de sa corporation, il aurait eu de meilleures chances d`accéder à ce poste qui venait d`être ouvert à nouveau.
Après vingt-cinq ans de pratique, Jacques n`était pas assuré que l`enseignement était la solution idéale à la poursuivie de sa vie professionnelle suite à tant d`années loin de la vie académique et du génie comme tel. Un poste administratif ou politique aurait mieux été indiqué cependant il se devait d`être réaliste, de profiter des quelques opportunités offertes au lieu de rêver indéfiniment à un poste d`importance compte tenu de ses valeurs sociétales, de ses qualifications, de ses expériences et de ses appuis politiques et professionnels. Néanmoins, il craignait qu`un retour dans un milieu académique plus ou moins réussi ne ternissent ses souvenirs, ses performances en ce milieu, le principal digne de mérite, de mention.
En raison de ses exigences en matières politiques: indépendance du Québec, approche démocratique, probité, .., Jacques se demandait s`il avait sa "place" en politique active car, déjà comme observateur, il était quelques fois frustré. Disposait-il de qualités, de connaissances, d`habilités en ce domaine susceptibles de lui permettre de contribuer à l`affirmation du Québec, de jouer un rôle significatif. Il en doutait compte tenu de ses antécédents dans d`autres domaines. Plusieurs anciens politiciens profitaient personnellement d`un séjour en ce milieu pour améliorer leur sort professionnel! Qu`en serait-il de Jacques dont les talents de profiteurs lui semblaient médiocres? Etait-il performant en milieu multidisciplinaire ou excellait-il dans un champ donné de spécialisation? Il était intéressé à de multiples sujets mais il se sentait plus à l`aise lorsqu`il possédait, connaissait en profondeur un sujet.
Lorsque vous étiez sans emploi surtout depuis quelques temps malgré vos nombreuses années d`expérience, votre entourage: épouse, copains et parents, croyaient que vous deviez rechercher un poste moins bien rénuméré que celui que vous occupiez antérieurement afin d`accroître votre "degré d`employabilité", de solliciter des postes au plus bas niveau professionnel et même en dehors de ce cadre professionnel. En pratique, il était plus facile pour un professionnel et un cadre expérimenté d`assumer des responsabilités administratives et de supervision que de retourner à la base dans un domaine spécialisé où les connaissances avait évoluées au cours des ans à moins que ce domaine correspondait à votre domaine de spécialisation théorique et pratique et, là encore, vous vous retrouviez à un poste routinier offrant peu de défi que vous cumuliez qu`un certain temps, le temps de décrocher un autre emploi sans parler des considérations salariales. Les employeurs hésitaient à défrayer de telles réinsertions souvent à caractère temporaire. Jacques se prêtait à de telles démarches tout en étant conscient de la situation qu`il vivait.
Quelles sont les activités que Jacques préférait? Discuter politique avec son copain Zéon Labbé, lire et réfléchir à ce sujet et écrire sur ces thèmes politiques et autres. Compte tenu de ces préférences, il aurait aimé être éditorialiste ou politicien bénéficiant de plusieurs années d`expériences diversifiées. Ses services en tant qu`éditorialiste dans un grand journal n`avaient pas été retenus, il crut en raison, de ses idées indépendantistes et de son indépendance d`esprit. Sa soeur, Martine, étrangement l`encouragea à écrire un récit après qu`elle eut pris connaissance d`un de ses articles qu`il lui avait acheminé avec ses voeux des Fêtes. Il caressait le projet de séjourner quelques mois en Espagne ou au Mexique pour pratiquer son espagnol et poursuivre son étude de la culture hispanique et latino-américaine.
D`autre part, il avait pensé se présenter dans son comté pour le Parti Québécois mais il ne pouvait envisager une autre bataille de l`indépendance de l`intérieur même du parti car le PQ avait décidé de cheminer lentement par étapes, six ou huit mini-référendums vers la souveraineté partielle (souveraineté association) avec une union monétaire, une banque du Canada conjointe, une armée commune, ... Un vote de blâme contre le chef du Parti et également Chef du gouvernement lui suffisait amplement! Jacques se méfiait des changements au programme que certains partis se permettaient à la veille des élections afin d`accroître leurs chances hypothétiques de succès. Les chances de réaliser l`indépendance étaient meilleures si le parti s`engageait et présentait un programme en ce sens car en l`absence d`engagement formel au lendemain des élections les élus avaient fort à faire pour prendre connaissance de leurs dossiers respectifs et administrer leurs ministères comme en témoignaient les expériences antérieures. Il était favorable à l`élection référendaire afin d`engager le parti élu. De plus, il avait été surpris par la facilité avec laquelle les anciens partisans du beau risque à Ottawa s`étaient ralliés à la nouvelle orientation soit en principe l`indépendance du Québec. Autrement, il aurait pu rejoindre le chef et lui offrir ses services comme candidat-député dans un comté où il avait tant travaillé à défendre la cause de l`indépendance. On aurait pu le rejoindre pour discuter de cette éventualité. De plus, il prévoyait l`élection du Parti Libéral du Québec ce qui signifiait que dans l`opposition il aurait été difficile de servir convenablement le comté; obtenir des constructions d`écoles secondaires, promouvoir la pétrochimie, ... Il aurait fallu que Jacques offre ses services comme s`il eut été d`un autre emploi et qu`il espéra pour le mieux. Un de ses problèmes était de s`intéresser à ses "causes" plutôt qu`à ses intérêts personnels! Seuls ces proches pouvaient facilement percevoir cette situation et le réaliser tangiblement! De longues discussions avec son copain aussi expérimenté en organisation politique le motivaient à être prudent ou réaliste en ce domaine et le décourageaient même à foncer. Faisant l`objet d`un boycottage, semblait-il, en raison de ses efforts de promotion du français et des intérêts francophones (francophobe), il aurait probablement été souhaitable qu`il procéda dans cette voie. Evidemment, le point de vue du chef du PQ à ce sujet ne lui était pas connu. Malgré ces observations, Jacques constatait que l`option dite souverainiste progressait dans l`opinion publique et dans tous les milieux, semblait-il de part les résultats des sondages, suite au refus d`accommodation du Canada anglais qui, fort de sa position majoritaire, ne voyait pas l`obligation à écouter un des dix membres de la fédération canadienne. D`autre part, Jacques croyait que le besoin d`un parti nettement indépendantiste existait toujours! L`existence d`un tel parti aurait positionné le PQ plus près du centre. Il apparaissait que le chef du PQ voulait contrôler entièrement la faction dite indépendantiste. Si les dirigeants du parti dit indépendantiste tergiversaient au sujet de l`indépendance comment réussiraient-ils à convaincre la population, pensait Jacques depuis des années!
Une personnalité locale associées au milieu d`affaires lui avait suggéré de changer de parti politique si celui-ci ne correspondait pas à ses attentes. Ceci fut dit en période préélectorale. Jacques savait que ce n`était pas si simple, si facile à faire en tant qu`indépendantiste. Cette suggestion valait pour deux partis politiques semblables tels les partis conventionnels.
Un voisin de chalet lui demanda de lire le manuscrit d`un projet d`écriture. Jacques le prévint, ainsi que son épouse que le texte était de nature à les surprendre de plusieurs façons. Deux jours plus tard, l`époux en avait complété la lecture dans son entier et son épouse avait lu que partiellement le volet politique. Ce voisin avait été ébranlé de diverses façons et il réservait ses commentaires pour d`autres moments. Une remarque de ce voisin referait à la chronologie des événements relatés qui s`avérait parfois moins précise que souhaitée par ce lecteur, Jacques lui expliqua qu`il avait dû regrouper les sujets pour les traiter avec plus de profondeur comme le reconnut lui-même ce voisin, un scientifique de niveau du troisième cycle universitaire. A parler, traiter de tout simultanément avait apparu d`abord ardu à Jacques et ensuite impraticable compte tenu de son désir d`approfondir certains sujets. Jacques lui expliqua qu`il avait essayé de doser le contenu de son écrit pour rejoindre le plus de gens possible et que son dosage ne pouvait plaire à tous. Cet écrit était essentiellement destiné à d`éventuels inconnus et il s`efforçait d`être le plus respectueux possible de sa perception de la société. L`écrit lui convenait! La présence d`un personnage principal complémenté par de nombreux autres secondaires et tertiaires l`enchantaient. Il s`accommodait allègrement des particularités et de l`originalité de cette démarche littéraire tout en soulignant l`étroitesse du marché du livre francophone au Québec en particulier. En répondant aux questions de Jacques, il admit avoir été intéressé au texte, l`avoir lu facilement et il se donnait quelques temps pour assimiler ces données car cette perception de la société québécoise différait de la sienne et le fait de connaître l`auteur à titre de voisin ajoutait à son émoi. Jacques était heureux des réactions qu`il considérait comme raisonnables, originant d`une personne mature. Ce voisin à l`instar de Jacques appréciait les échanges de services. Sans vouloir forcer ces remarque, il l`encouragea à coucher sur papier ses commentaire s`il le désirait, le pouvait! Tout en essayant de le prévenir du contenu du texte, Jacques avait encouragé l`épouse de ce voisin à lui adresser directement ses observations ce qu`elle ferait sans doute à un moment de son choix car elle communiquait aisément avec les Laberge. Il aurait bien apprécié qu`elle ait lu en entier le chapitre politique car il croyait que seulement les initiés à ce sujet profitaient de ces données. Et, Jacques le savait, les initiés utilisaient fréquemment les informations mises à leur disposition pour mieux contrôler, contrer, duper les militants et les citoyens (nes) en préconisant des demi-mesures basées sur des demi-vérités. Les politiciens défendaient leurs intérêts propres et immédiats ainsi que ceux du parti auquel il était lié depuis quelques décennies. Ces voisins s`étaient dits en blaguant non "scandalisables" et ils réagissaient lui apparaissait-il à ce moment avec beaucoup d`appoint. Quelques jours plus tard, cette voisine se dit déçu du fait que Jacques provienne de l`arrière-pays et non pas d`une ville régionale. Elle lisait sortout des livres anglais malgré sa faible scolarité qui ne l`avait pas empêché d`accéder à des postes de gestion dans les milieux du vêtement. Jacques fut surpris d`une telle réaction d`autant plus que Suzie originait également d`une paroisse, d`un rang. Cette voisine était heureuse d`accueillir les membres de sa famille cependant son second mari avait laissé sa première famille dans le sud des Etats-Unis. Elle fut défavorablement impressionnée par le contenu du récit surtout quant à l`expression sexuelle du personnage et la partie politique ne l`intéressait pas en raison de son profond dégoût pour ce milieu où les gens se dupaient à qui mieux mieux tout en défendant leurs intérêts personnels. Tout au cours de cette lecture, elle avait pensé à Suzie, elle s`était identifié à Suzie. Elle et son mari furent un peu embarrassés d`avoir sollicité ce manuscrit et Jacques lui répondit qu`il appréciait être lu et recevoir des commentaires. Pour sa part, il essayait de réagir positivement appréciant ces commentaires. C`est à ce moment que Jacques apprit qu`un roman québécois avait été refusé par un éditeur français desservant le marché international. Ils décourageaient même l`auteure de traduire elle-même son texte en anglais car eux préféraient des textes anglais authentiques. Jacques aurait préféré que Suzie lise et possiblement révise ce manuscrit car tous nous avons peur de l`inconnu et à un degré moindre de l`incertain. Il en était de même de l`indépendance du Québec. Plus on en décrivait les multiples facettes plus l`on démystifiait et accréditait cette avenue nationale. Jacques se demandait si les nombreuses heures passées à discuter entre les deux partenaires d`un couple étaient surtout constructives. Chacun des partenaires ayant sa propre personnalité, un minimum de souplesse et de latitude devait être accordé, alloué par chacun autrement des énergies étaient inutilement dépensées de part et d`autre. A subir les constantes évaluations négatives de Suzie à son égard en raison de son manque de travail; d`emploi ou de contrats, de marchés, Jacques craignait que Suzie pratiqua la technique plutôt inefficace de "tirer sur la tige d`une plante dans l`espoir de favoriser, d`accélérer sa croissance". Lorsque Suzie l`harassait trop et la sachant quand même près de sa famille, trop intégrée pour s`en séparer, c`est lui qui la menaçait de se séparer si elle ne cessait pas de l`harceler ainsi car la vie ne le gâtait pas nécessairement plus lui aussi.
Suzie parlait fréquemment d`aller vivre dans son petit appartement, de se libérer de sa vie familiale, d`utiliser ses ressources personnelles à meilleur escient, ... Elle critiquait constamment les moindres gestes de Jacques; mode d`expression, conduite de la voiture, ... Elle lui reprochait d`avoir antagonisé beaucoup de gens particulièrement à son travail. Même, si Jacques avait essayé de s`affirmer, de prendre sa place dans la société, d`autres ne s`étaient pas gênés pour le bousculer de maintes façons. A revoir sa situation, Jacques se demandait s`il n`était pas aussi dominé par son épouse que certains de ses copains qu`il décrivait ainsi.
Une autre lectrice commenta qu`elle était habituée à lire soit un roman soit une biographie ou autobiographie. Le format, la formule de cet écrit se rapprochait de celle d`une autobiographie. Elle considérait le contenu comme étant "chargé" ou dense. En fait, cet écrit témoignait de la puissance intellectuelle de Jacques. Ecrit d`une façon succincte, ses idées et ses observations auraient pu être élaborées longuement cependant avant de consacrer d`autres efforts en ce domaine, il aurait aimer obtenir des résultats tangibles tels la publication du présent ouvrage, une critique encourageante, des commentaires stimulants, ... Ayant été renseigné sur les commentaires d`un éminent politicien, elle les reprenait à son compte tandis que Jacques lui signifiait son intérêt aux commentaires et elle réalisa que Jacques se réservait le droit et se reconnaissait le devoir de réagir à ces derniers selon ses valeurs, sa personnalité et, jusqu`à un certain point, ses intérêts. De nouveau cette lectrice se disit très près des réactions de l`épouse du personnage principal. Déjà, il constatait quelques conséquences bénéfiques de cet exercice d`expression personnelle, d`écriture. Personne n`avait critiqué la qualité de l`écriture à ce jours, au contraire. En terminant, ce projet d`autobiographie romancée car il se considérait encore actif professionnellement et qu`il ne souhaitait pas indisposer son entourage. De plus, Suzie lui suggéra de conclure son autobiographie afin d`éviter qu`elle s`apparente trop à un journal reflétant de trop près les développements récents de sa vie d`autant plus qu`elle était peu enthousiasme face à ce projet d`écriture susceptible de dévoiler des aspects de leur vie personnelle, intime. Dans ses écrits et ses actes, Jacques essayait de considérer l`impact de ses positions, au moins, à moyen terme et, de préférence, à long terme en autant que possible, que prévisible. Il essayait de plus de ne pas s`enferrer dans une structure au mille contraintes où ses actions seraient automatiquement dictées par les exigences de son poste. Il espérait que les exigences du dit poste coïncida avec ses croyances personnelles. Etes-ce trop espérer? Peut-être en ce drôle de pays qu`est le Québec ou que deviendra le Québec!
Les commentaires d`un autre lecteur furent recueillis. Il soulignait son intérêt pour l`aspect, le volet familial du récit. Du point de vue politique, il considérait que chaque individu choisit sa niche au cours de sa vie. Le style de cet écrit lui apparaissait comme étant celui d`un gestionnaire. Déformation professionnelle et grande variété des sujets abordés, pensa Jacques! Il y a matière pour plusieurs volumes, lui disit ce lecteur. Sans aucune qualification en la matière et à partir de l`autocritique de Jacques, ce lecteur croyait que des sujets plus délicats que ceux abordés, traités ici pouvaient être présentés plus avantageusement dans un style plus raffiné et impeccable facilitant la présentation des sujets toutefois il réalisait l`effort consenti par Jacques et des difficultés à satisfaire des objectifs littéraires indéfinis alors que Jacques s`était permis une démarche adaptée à sa position relative au sujet traité, lui en grande partie. L`usage de l`imparfait semblait s`imposer à son point de vue à quelqu`un qui se refusait de présenter son autobiographie trop précisément alors qu`encore actif professionnellement et autrement. Il avertissait Jacques de ne pas trop compter sur un éventuel éditeur pour apporter des corrections à son écrit toutefois un minimum de suggestions et de corrections étaient attendues par Jacques. Une éditrice lui offrit spontanément ses souhaits de "courage" suite à une lecture en diagonale du manuscrit et lui confirma par écrit que le sujet traité présentait un intérêt évident. Un exemplaire d`un manuscrit de Jacques avait été acheminé à un éditeur américain d`envergure et près des milieux de l`enseignement. Ainsi, ses opinions et lui-même seraient un peu connu aux Etats-Unis et la filière canadienne-anglaise un peu contournée. Cet important éditeur américain spécialisé dans les écrits de langues étrangères du domaine éducatif lui suggéra après avoir pris connaissance de son essai de s`adresser évidemment à des éditeurs non spécialisés oeuvrant dans les domaines de la fiction ou non. Il souhaitait que les efforts de Jacques conduisirent à la publication du présent ouvrage et qu`il poursuivit ses travaux littéraires. Il songeait à soumette ce manuscrit aussi à un éditeur français, pourquoi pas? D`ailleurs, il avait déjà tenté l`expérience avec un manuscrit moins volumineux. Plusieurs sujets débattus et expériences concernaient la gente internationale. Il achemina donc son texte à un éditeur français et un autre ontarien. En attente de recevoir une réponse positive, il complétait, ajoutait à son texte, son essai à l`instar d`un peintre qui renformissait certains traits de son personnage, soulignait des nuances, accentuait des reliefs tout en ajoutant des détails complémentaires afin de traduire plus fidèlement une image fictive ou réelle. L`éditeur ontarien écrivit qu`il avait fait circuler énormément le manuscrit et que certains éditeurs, autres que, lui seraient probablement intéressés. Il souligna le mérite, la valeur comparative du manuscrit et son assurance qu`un éditeur serait bientôt intéressé à cet essai. Jacques avait pensé faciliter la tâche d`un éventuel éditeur et même d`un imprimeur en fractionnant son texte en deux volumes dont l`un traitant surtout de politique.
Beaucoup de professionnels de l`écriture étaient peu occupés et rénumérés. Pour cette raison, entre autres, les écrivains amateurs étaient sévèrement critiqués ou prier de faire appel aux services de ces professionnels ce qui était compréhensible. Entre temps, des informations importantes n`étaient pas diffusées publiquement. Il aurait été avantageux pour tous qu`une collaboration conduise à de nombreuses publications sur des sujets originaux ainsi qu`à des formules d`expression moins conventionnelles et/ou à la mode.
Un autre éditeur un peu nerveux lui fit plusieurs remarques constructives. Après quoi, Jacques réalisa, quand même, que très peu de ses commentaires étaient positifs et susceptibles de l`encourager à poursuivre cette expérience et, même, d`autres essais. Franchement, Jacques savait depuis le début que son essai ne serait jamais publier par ce petit éditeur débutant car il publiait de petits volumes "utilitaires" selon les exigences de sa famille et, probablement, que son expérience et ses ressources ne lui permettaient pas d`envisager des projets plus ambitieux. Il apprit que son texte pourrait être traduit en anglais grâce à une subvention du Conseil des arts du Canada. Ironie du système politique actuel et de son autodéfense! Il avait travailler à son essai en visant rejoindre les québécois francophones si jamais il était publié. Ce même éditeur le mis en garde relativement à l`édition de son propre manuscrit. Il ne réussirait pas à vendre ses livres et devrait les donner. Le tout pourrait lui coûter cinq milles dollars, apprenait-il. Un député québécois libéral devait céder à cette tentation et il lui en coûta quinze mille dollars moins les profits des ventes, présumait-il. Ayant déclaré son manuscrit non publiable, l`éditeur en cause sembla ébranlé par la suite par les nombreux témoignages et encouragements reçus. Il insista pour lui faire réaliser qu`aucun éditeur ne s`était dit près à publier son manuscrit. Il lui fit d`intéressantes suggestions; l`utilisation d`un dictionnaire électronique était souhaitable. Un texte "mordant", incluant des propos musclés, acerbes et des faits étayés auraient rendu le texte plus vivant et en aurait influencé le style littéraire. Jacques luis disit que des attaques vigoureuses, scabreuses ne correspondaient pas sa personnalité calme et sereine. Il était d`un naturel posé, pondéré. Il préférait souligner ce qui lui apparaissait comme des faits susceptibles de pénaliser son entourage. Il disait souvent qu`il n`avait pas le "killing instinct", l`instinct de tueur qu`il avait observé chez certains confrères, amis, ... Cette certaine absence de morbidité, de sadisme, de supra primautés de ses intérêts personnels, du terrassement d`un adversaire, d`annihilation d`un ennemi l`avait peut-être conduit à ne pas profiter de nombreux efforts visant à s`affirmer positivement tout en dédaignant des gestes qu`il aurait éventuellement regrettés en raison de son sens moral et d`éthique personnel et professionnel. Pourtant, d`autres le faisaient sans questionnement personnel évident! Il semblait même que fut la norme, l`attitude la plus répandue. Revenant à cet éditeur qui lui souhaita quand même à son départ de trouver un éditeur car plusieurs écrivains avaient essuyer de nombreux refus avant de trouver un éditeur qui avait publier leur manuscrit dans son entité. L`éditeur souligna enfin le caractère particulier de ce récit comportant des chapitres traitants de sujets, de cheminements personnels susceptibles d`éclairer les lecteurs sur les points de vue exprimés. Ainsi, les échanges avec l`éditeur accréditaient sa démarche littéraire. A l`instar de personnalités originales ayant persévérer dans leur affirmation personnelle, Jacques se voulait authentique et il admettait volontier que son essai constituait d`abord une démarche épistolaire personnelle et concevait que la lecture de ses propos pouvait-être bénéfiques aux québécois particulièrement et à une meilleure connaissance de ceux-ci dans le monde. Trop de politiciens, d`hommes d`affaires présentaient des points de vue étriqués, tronqués, baisés pour obtenir les faveurs du Canada anglais. Jacques remercia chaleureusement ce petit éditeur ayant lu "par devoir", disait-il, son ouvrage et si abondamment et, jusqu`à un certain point, judicieusement commenté son essai. Il ne répondit que partiellement à ces remarques, ces observations, trop heureux de poursuivre ce débat un peu paternaliste. Jacques le questionna sur les aspects juridiques, la distribution du livre, le style littéraires, les liens entre les chapitres et les sujets traités; l`homogénéité de l`ouvrage, la profondeur des débats, l`approche journalistique d`enquête, ... Jacques, tel un peintre qui joue avec les couleurs, les teintes, les motifs, ..., croyait avoir teinté son récit d`un fond nationaliste, souverainiste sinon indépendantiste. Même s`il était pondéré dans ses assertions, la persistance et la constance de ses propos se voulaient convaincantes. L`horizon québécois embrassé par l`auteur étant très vaste; plusieurs sujets étaient abordés sommairement et, quelques fois, sans enchaînement formel mais par association d`idées sur un thème identique, une rubrique unique. Vraiment, un minimum d`intérêts existait de la part de cet éditeur face aux idées, à la personnalité de Jacques. D`autres part, la personnalité de cet éditeur et son expérience l`accréditaient auprès de Jacques à ce stade de son écriture. Editer un auteur supposait une certaine affinité à ses propos surtout de la part d`un petit éditeur, c`est ce que cet éditeur confirma. L`envergure du texte de Jacques rendait la tâche d`édition plus ardue, hasardeuse pour cet éditeur.
Un éditeur québécois pour le moins astucieux demandait dix dollars pour réacheminer un manuscrit alors que les américains, les français et les ontariens n`exigeaient rien et qu`au Québec, les éditeurs demandaient cinq dollars et sinon ils s`engageaient à détruire le manuscrit respectant sensiblement les droits de l`auteur. Par surcroît, ce même éditeur ne garantissait plus les droits de l`auteur après trente jours. Jacques était désabusé d`un tel éditeur et homme d`affaires actif très important. Un auteur québécois avait peut-être avantage à s`adresser à un intermédiaire américain tel que suggéré par un éditeur américain de New York qui avait lu avec intérêts son manuscrit.
Jacques fut interviewé pour un poste chez un consultant actif au projet de la Baie James. Il s`agissait d`un projet , le plus important au Québec contrôlé par trois groupes dirigés par au moins deux fédéralistes, deux canadiens. L`un d`eux avait même enregistré son entreprise dans une autre province. Voici l`exemple du citoyen corporatif modèle québécois! Jacques connaissait bien ce milieu. Pour un poste offert à Montréal, des dizaines de travailleurs professionnels, oeuvrant à la Baie James depuis plusieurs mois ou années et désireux de revenir à Montréal, soumettaient leur offre de service en exerçant des pressions auprès de leur employeur respectif. Le salaire relié à ce poste temporaire en réalité car relié à la durée d`un projet correspondait à quatre-vingt pour-cent du salaire moyen d`un ingénieur gradué la même année que Jacques. En participant à ces entrevues, Jacques présentait ses opinions généralement sollicitées et il obtenait des informations relativement au milieu de travail et d`affaires en général. Il avait entrevu le président de cette organisation, assailli de toute part et spécialement du point de vue financier, en se rendant à ce rendez-vous suite à l`acheminement de son curriculum vitae, il y avait deux ans. Jacques se demandait si en approchant un professionnel à un moment choisi et en lui offrant une opportunité plus ou moins intéressante, on ne l`éliminait pas ainsi de postes plus revalorisants. On semblait toujours négocier à la baisse lorsqu`il s`agissait d`un indépendantiste peu "achetable" et l`inverse lorsqu`il traitait avec un fédéraliste associé au parti au pouvoir. Quelle victoire! En termes mathématiques, le plus petit dénominateur commun était recherché et il correspondait au poste le moins important imaginable. On neutralisait un dangereux adversaire privant la société québécoise de ses forces vives ce qui aurait eu un effet d`entraînement. La libre entreprise comportait de nombreuses limites avec son nombre considérable d`inactifs ou de partiellement actifs, une concentration des pouvoirs et des ressources de toute nature entre quelques mains, etc. Définivement ce système était perfectible. Si vous acceptiez une entrevue pour un petit poste, commandant un petit salaire ou un salaire moyen toues les autres portes se fermaient, semblait-il. Vous veniez d`atteindre votre mesure! Au cours de l`entrevue, on lui avait demandé pourquoi il avait pensé compléter son doctorat. Il croyait qu`il aurait pu intégrer ses connaissances techniques et surtout administratives tant théoriques que pratiques, expérimentales et empiriques acquises et poursuivre leur utilisation en milieu québécois.
Au cours d`un été, Jacques souffrit énormément du fait que leur téléphone mal raccordé au chalet les rendit presque incommunicato du monde américain tandis qu`au Québec un répondeur téléphonique assurait un contact local. Après avoir reçu les factures téléphoniques d`un anglo-québécois, ses frais de longues distances, il en recevait les appels. Jacques était conscient que des contacts américains constituaient un atout inestimable pour toute québécoise et tout québécois.
Par mesures de sécurité, un unilingue anglophone fut congédié car il ne pouvait communiquer avec les usagers de son autobus, des enfants. Des citoyens francophones sympathisants avec le conducteur plutôt qu`avec les enfants appuyèrent celui-ci. Cette situation reflétait la mentalité des franco-québécois. Heureusement que des mesures légales avait été prévues en de telles situations. Jacques comprenait le peu d`admiration et de respect démontrés par de nombreux dirigeants québécois dont M. Trudeau pour la collectivité franco-québécoise dont l`esprit sociétal vacillait encore péniblement. D`autre part, Jacques se demandait quel était l`apport véritable à l`affirmation franco-québécoise de ces nombreux dirigeants désireux de s`appuyer sur une collectivité agressive et forte. La situation évoluait lentement et les médias faisaient le jeux de ce conducteur alors que de très nombreux franco-québécois unilingues se voyaient refuser depuis toujours des emplois par les entreprises montréalaises pour ne pas être bilingues, pour être contraint de travailler en anglais.
La réaction d`un jeune et talentueux joueur de hockey ontarien contraint de séjourner à Québec en disait long sur sa formation culturelle anglo-canadienne. Il réagissait ouvertement et affichait son refus global de s`associer à l`élément franco-canadien et, plus particulièrement, franco-québécois comme le reste du Canada l`avait déjà démontré lors du rejet de la proposition du Lac Meech. Mieux valait qu`une équipe hockey-Québec soit créée pour représenter notre pays au lieu d`encourager l`équipe-Canada, constituant un autre moyen efficace de promouvoir au plan international le Canada et non le Québec. Il ne fallait pas oublier que le hockey est le sport national des québécois. Tout comme les jeunes québécois, les ontariens s`exprimaient de plus en plus clairement! Malgré leur âge et leurs nombreuses années en terre québécoise, quelques anglo-québécois profitaient de leur facilité à communiquer en anglais pour déblatérer sur le Québec majoritairement francophone. Ils abusaient de leurs accès aux tribunes journalistiques auprès des éléments anglophones largement majoritaires en Amérique. Pour avoir vécu dans un pays européen, Jacques constatait la faiblesse du groupe majoritaire au Québec. De telles représentations baisées auraient été peu possibles et vertement décriées, discréditées par les autorités démocratiquement établies. Ici, les réactions officielles se faisaient attendre! D`autre part, à notre compagnie nationale d`électricité, les partenaires étrangers impliqués dans la réalisation des projets hydro-électriques polluaient de plus en plus cette sphère d`activités originalement occupées par les québécois qui avaient très bien réussis. Ainsi plus d`informations étaient disséminées aux quatre coins du globe, plus d`expertises étaient acquises par de futurs concurrents sur les marchés internationaux. Il était donc temps et de plus en plus urgent que le Québec se donne une compétence internationale et que des dirigeants défendent nos créneaux industriels et économiques, pensait Jacques. Les percées en d`autres domaines au niveau international n`étaient ou ne devraient pas être la conséquence d`un recul dans des champs d`activités déjà occupés tel que semblait l`affirmer le Premier ministre. La réaction la plus vigoureuse dans le débat élargi au niveau américain au sujet du développement de la Baie James vint de la ministre Lise Bacon. Elle situa assez bien le problème. A la façon dont Ottawa défendait l`Hydro-Québec et les intérêts du Québec dans ce dossier, on aurait pu croire que l`indépendance du Québec était un fait accompli et qu`ils observaient les autochtones bousculer les franco-québécois espérant contrer leur affirmation nationales.
A voir défiler cinq président et anciens présidents américains assistant à l`ouverture d`une bibliothèque au nom du président Reagan, Jacques réalisait une fois de plus l`importance de limiter à deux mandats présidentiels l`exercice du plus important poste aux Etats-Unis. De cette façon, plusieurs leaders assuraient un renouvellement ordonné tout en réduisant les excès associés à une équipe politique enracinée depuis longtemps et souvent stagnante.
En raison des nombreuses nominations gouvernementales d`officiers aux conseils d`administration et de la nature quasi-confidentielle des débats en ces milieux, Jacques se demandait si la démocratie était adéquatement servie. Ces administrateurs non élus et même élus étaient souvent coupés de la base devant respecter une certaine discrétion. Les administrateurs nommés se devaient de respecter les orientations politiques gouvernementales. Ainsi, les administrateurs acquiesçant aux désirs gouvernementaux pouvaient espérer être promus suite à quelques années de loyaux services.
Jacques assista à une conférence sur les souverainetés vues par un cadre de l`Organisation des Nations Unies. Il s`agissait d`une conférence très intéressante et instructive. Suite à des références au débat politique national par la conférencière, Jacques lui demanda qu`elles seraient les conditions qui favoriseraient la reconnaissance internationale du Québec et son entrée à l`ONU. La conférencière ne sut quoi répondre, elle jugea que la question relevait du droit international. Sa demande de précisions quant à la politique monétaire souhaitable pour un pays qui demande son admission à l`ONU n`eut pas plus de succès ou de réponse. Jacques pensait qu`une monnaie nationale faciliterait les tractations avec d`autres pays et simplifierait l`admission du Québec à l`ONU suite à l`élection d`un gouvernement indépendantiste. Une réponse basée sur les statistiques actuelles des pays membres de l`ONU aurait pu constituer une piste, un élément de réponse quant à l`utilisation de la monnaie d`un pays voisin, une monnaie commune. Visiblement, ces sujets ne correspondaient pas à ses intérêts, probablement canadiens et sa "programmation" excluait ce type de connaissance. L`intervention de Jacques auprès de ce cadre de l`ONU visait, entre autres, à poser l`éventualité de l`indépendance du Québec dans le milieu universitaire et l`obtention de précisions à ce sujet. Pour un pays, une monnaie nationale serait plus facile à faire accepter par l`ONU même si ces mesures étaient d`abord d`intérêts nationaux. D`autres intervenants soulignèrent les influences prépondérantes des pays industrialisés au sein de l`organisation et ils y suggérèrent la représentation des régions populeuses africaines et sud américaines, entre autres. Les dirigeants de l`ONU optaient présentement pour le statu quo, lui semblait-elle. L`équipe dirigeante de l`Ecole Polytechnique était présente et Jacques reconnut, entre autres, un cadre qui aurait pu être son futur patron car il avait postulé un poste annoncé dans un quotidien. Toutefois, Jacques ne se faisait pas d`illusion concernant ce poste auquel généralement on promotait quelqu`un de l`intérieur déjà pressenti. Le compte-rendu dans la revue Ingénieur ne fit pas mention de ces échanges entre l`audience et la conférencière et au cours de la même période un autre conférencier Albert Jacquard, encourageait particulièrement les jeunes ingénieurs à être des emmerdeurs, de ne pas accepter les choses telles qu`on les transmet sans poser des questions.
Les interventions de personnalités internationales favorables au maintien du statu quo constitutionnel au Canada ne manquaient pas encouragé par le premier Ministre du Canada. Même le futur roi d`Angleterre préférait un royaume incluant le Québec. Plusieurs observateurs politiques se demandaient quelles faveurs obtenaient ces personnalités en échange d`un tel appui et les conséquences qui en résultaient pour le Québec. A titre d`ancien déplumé de l`Université de Birmingham en Angleterre, Jacques décrivit succinctement sa situation professionnelle et indiqua comme citoyenneté éventuelle la citoyenneté québécoise dans un rapport périodique. Il commanda un annuaire des diplômés de cette université qu`il paya à l`aide d`un mandat en dollars canadiens même s`il aurait préféré acquitté cette facture à l`aide d`un chèque en livres sterling ce qui s`avérait être plus cher.
Jacques assista à une conférence présentée en espagnol et relative aux corridas ayant joint le groupe local des amis de la culture hispanique. Tel que prévu, il eut droit à la parade du député local qui promit des argents, des livres appartenant à son père, ... Celui-ci référa à la nationalité canadienne pour ensuite se corriger et ajouter québécoise. Jacques fit une remarque au sujet de la cruauté dans la mise à mort de taureau. Une cinquantaine de personnes avaient assisté à cette première activité forçant les organisateurs à modifier le lieu de rencontre. Une autre fois, Jacques constatait que l`immersion totale était la façon la plus efficace d`apprendre à s`exprimer dans une autre langue. Au cours d`une brève conversation avec un des organisateurs, ce dernier constata qu`il avait bien compris les propos présentés.
Suite à une fin de semaine bien remplie, occupée, les Laberge auraient pu la fin de semaine suivante participé à deux événements sociaux. L`un, une fondue chinoise organisée par l`association humanitaire et religieuse à laquelle il appartenait et l`autre, une soirée à l`italienne au profit d`un centre d`accueil pour personnes âgées. Décidément, à Varennes, le bénévolat fleurissait! Après avoir rencontré beaucoup de gens la semaine dernière, les Laberge ne détestaient, ne sentaient, n`éprouvaient pas de besoin social à satisfaire aux coûts de plusieurs dizaines de dollars. Ici encore, les principaux dirigeants avaient eu l`obligeance de solliciter leur présence aux événements à venir.
A titre de délégué de l`Ordre, Jacques participa à une rencontre de concertation régionale à laquelle aucun politicien fédéral avait été convié ou était présent alors que la majorité des intervenants du milieu l`étaient. On aurait pu croire que l`indépendance du Québec avait été réalisée. Le ministre québécois responsable de la région s`imposait ainsi que les membres de l`équipe gouvernementale régionale. La présence des députés d`opposition fut soulignée au deuxième jour, se rappelait-il. Certains organismes étaient actifs au niveau du Québec dans l`ensemble et avaient peu décentralisés leurs activités en raison de leurs ressources limitées et de leurs approches globales. Il fut impressionné par le nombre de sujets rapidement abordés et résumés. L`approche faisait appel à des conférenciers, comportait des ateliers et une brève plénière. De plus, il nota que la plus importante municipalité n`était pas représentée à ces assises ainsi qu`une autre municipalité dont le maire avait été en conflit avec le ministre "régional" lors de ses élections. Le président de l`organisme de développement régional avait été élu maire d`une importante municipalité ce qui pouvait le placer en conflits d`intérêts toutefois Jacques l`avait perçu comme un agent unificateur, rassembleur.
Il renoua aussi connaissance avec deux membres de l`assemblée nationale. Lors d`une discussion, il souligna que le "plein emploi" supposait non seulement la création de nouveaux emplois mais également le maintien des emplois existants par l`harmonisation des politiques économiques, environnementales, culturelles, etc. Le Ministre responsable de la région souligna qu`il préférait l`apport de professionnels formés dans les domaines technologiques plutôt que politiques se référant au responsable péquiste de la région, crut Jacques. Fait important à ses yeux; deux scientifiques occupants d`importants postes manifestaient leurs volontés à s`adapter à diverses situations politiques incluant l`indépendance du Québec. Quelles déclarations susceptibles d`assainir, de détendre le climat politique, de favoriser les échanges entre les gouvernants, les dirigeants et l`amorce de l`affirmation du Québec!
Après avoir fait bénéficier un confrère d`un contrat à titre de conseil, poste que Jacques ne pouvait cumuler sans conflit d`intérêts, il offrit d`effectuer des démarches pour un copain sans emploi. Jacques fut surpris d`essuyer un refus. Manifestation d`orgueil, d`autosuffisance! Probablement! Pourtant, ce copain recherchait, en principe, activement un emploi. Face à un défi concret, interpellé précisément il se sentait peut-être peu d`attaque, non suffisamment préparé à assumer des telles fonctions! Après vérification, il constata que ce professionnel avait effectué une démarche telle que suggérée par Jacques.
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XIII- L`ALLUSION A L`APOGÉE DE LA VIE
Jacques espérait travailler jusqu`à soixante ans avant de prendre sa retraite ayant manqué quelques années de travail. A la retraite, Suzie et Jacques comptaient s`installer à leur chalet en permanence et s`acheter une propriété en Floride à proximité de la mer où ils séjourneraient l`hiver.
En vieillissant, Jacques envisageait que son amour pour Suzie serait de plus en plus intense au niveau intellectuel, sentimental, sensuel et peut-être moins fréquemment exprimé physiquement ou sexuellement.
Afin de mieux administrer ses finances personnelles et familiales, il avait suivi un cours par correspondance à ce sujet. Ce cours très complet à son avis offert en français exigeait de nombreuses et laborieuses lectures, Jacques assimilait un fascicule chaque semaine et il eut l`occasion de souligner quelques anomalies aux auteurs. Malheureusement, ces connaissances devinrent périmées, s`oublièrent avec le temps toutefois la documentation lorsqu`assimilée pouvait facilement être consultée. Jacques discutait d`investissements, de placements personnels avec son courtier, un confrère de classe. Entre autres, il aurait aimé investir au Japon plutôt qu`en Allemagne comme suggéré cependant il craignait que le processus d`unification des Allemagne conduisit à une baisse de plusieurs titres.
A maintes reprises, Jacques recommanda l`achat de livres à la bibliothèque locale. Il appréciait ce genre de service. Les ouvrages recommandés surtout de natures économique, politique et scientifique lui parvenaient environ un mois après sa demande. A proximité de Montréal, les Laberge étaient conscients qu`ils ne profitaient pas aux maximum des activités offertes à Montréal. Souvent comme disait la chanson "On court après ce que l`on a pas".
Jacques fut gentillement sollicité, par une connaissance richissime qui avait été inoccupée durant plusieurs mois, pour vendre, distribuer un produit sanitaire pour une organisation à niveaux multiples. Son soucis était la qualité du produit à offrir à des parents, des amis, des connaissances et autres ainsi que l`éventail des caractéristiques du produit tel que préconisé par la compagnie américaine. L`intermédiaire était ontarien comme c`était souvent le cas ou anglophone de l`ouest de Montréal. Jacques avait confiance à ce copain néanmoins il décelait les approches de mise en marché apprises de cette organisation américaine similaire à celles de d`autres organisations alors pyramidales qui expériencèrent quelques problèmes fiscaux. Il lui expliqua que dans un Québec indépendant ces compagnies pourraient préférablement opérer directement comme succursale américaine sans intermédiaire ontarien, canadien. Ce copain n`étant pas bilingue se devait de faire confiance à ces intermédiaires et Jacques crut qu`il aurait aimer qu`il lui serve de traducteur et de compagnon. Un geste banal, l`achat d`une nouvelle fournaise l`obligea à changer de fournisseur de mazout afin de bénéficier d`un rabais offert par l`Hydro-Québec. Il se proposa de revenir bientôt à son ancien fournisseur dont le siège social était à Montréal plutôt qu`à Toronto et la production était conduite au Québec.
Quelques fois, Jacques relisait ses écrits datant de plusieurs années et il en redécouvrait malencontreusement encore la pertinence. Il aurait préféré que non seulement les mesures suggérées eussent été prises mais que des résultats concluants, nommément l`indépendance du Québec eut été réalisée, s`eut matérialisée. Il avait pensé compte tenu de son peu de notoriété solliciter l`appui du Parti Québécois, d`un mouvement communautaire, de son ordre professionnel et de ses alma mater sous la forme d`annonces, de contribution à un préambule ou une préface si jamais il écrivait un livre. La rédaction de remarques préambulaires pourraient être délicate en raison de la diversité des sujets traités et des propos avancés.
Jacques considérait avoir vécu d`une façon peu intense souvent dans un premier temps confiné à l`étude de sujets techniques et ensuite administratifs. Son travail professionnel requérait un minimum de réunions, de rencontres et également de préparation individuelle. Les périodes de probation chez un nouvel employeur constituait probablement les moments les plus enrichissants même s`ils supposaient un certain recommencement dans un cadre différent. La connaissance du personnel requérait souvent quelques mois! Rarement, sa progression professionnelle fut stimulante, à l`exception peut-être du chantier olympique. Compte tenu du nombre de ses analyses et de ses rapports produits lorsque fonctionnaire, il devait manquer de défis à relever voyait Jacques après quelques années de recul, en rétrospective. Il n`était pas conditionné à un tel milieu en raison de la nature "élitique", éclectique de sa formation académique qui le motivait à aspirer à plus, à réaliser plus intensément, complètement sa carrière, sa vie. Ses énergies étaient probablement mal canalisées. Sa perception de sa carrière aurait pu être différente; il aurait pu envisager comme son épouse lui répétait souvent un emploi stable, routinier, bien rénuméré, professionnel sans rien de plus si ce n`était un avancement possible et une progression salariale minimale assurée. Ses attentes excédaient celles-ci. De plus, il ne partagea pas toujours les valeurs sociétales de ses supérieurs et il représentait en certains milieux un élément minoritaire. Jauger adéquatement les capacités de l`organisme, du supérieur et leur marier ses attentes, auraient probablement été faire preuve de sagesse. Il se demandait quand même s`ils auraient été satisfaits de quelqu`un démontrant une telle envergure.
Les appréhensions de Jacques au sujet des travaux effectués à titre d`expert-conseil furent confirmées car il apprit que plusieurs consultants; un sur trois chaque année faisaient l`objet de plaintes souvent de la part de compétiteurs d`où l`importance de s`assurer contre les risques professionnels. Encore fallait-il que la valeur des marchés en cause en valait le coût, la peine en sus des risques financiers inhérents. Mieux valait oeuvrer pour une organisation bien établie afin de bénéficier d`un encadrement adéquat et représentant d`un client solvable.
Suzie ne se résignait pas ou ne se risquait pas toujours à lire les écrits de Jacques et quelques fois elle en appréhendait la parution. L`absence de connaissances en une matière contribuait toujours à insécuriser quelqu`un d`autant plus que la situation professionnelle de Jacques était stagnante à certains moments. Malgré tout, Jacques considérait les aspects positifs de sa situation en ces moments: disponibilité auprès de sa famille et en général, loisirs impressionnants, périodes de vacances conjointes avec son épouse d`une durée de plusieurs semaines, grâces matinées lorsqu`aucune activité était prévue, ... Même, les millionnaires occupés à gagner leur prochain million disposait d`un moins intéressant sort!
Suzie qui n`avait lu que quelques extraits touchant leur vie commune reculait, hésitait devant la possibilité qu`un essai soit publié, essai auquel Jacques avait travailler plusieurs mois et d`une valeur d`environ cent mille dollars. En l`absence de travail, il s`était permis une démarche intellectuelle personnelle qu`il aurait aimer rentabiliser en termes monétaires, de notoriété, de popularité, ... Pourtant, Suzie était loin d`être insensible à l`aspect monétaire cependant les réactions, réticences émotives face à l`intimité conjugale et personnelle étaient très présentes. Elle se plaignait, un soir, d`avoir vécu une journée exécrable alors que Jacques assistait à un colloque. Elle semblait soumise à des pressions sociales indues. Le terme conjoint était de mise ici, croyait Jacques!
Jacques croyait que plusieurs personnes essayaient de percer, de connaître l`après-mort, l`au-delà à partir de connaissances limitées pour ne pas dire inadéquates; si jamais des données sérieuses pouvaient être obtenues à ce sujet. La réponse , la solution religieuse reposait sur la foi. Combien d`efforts étaient consentis aux recherches personnelle et collective en ces domaines. Plusieurs individus désabusés de leur vie temporelle, actuelle s`évertuaient à en connaître plus, à déchiffrer l`inconnu. D`autres étaient motivés non seulement par la recherche de l`au-delà mais aussi des phénomènes inexpliqués. Bon nombre de ces adeptes disposaient de connaissances scientifiques assez limitées. L`étude de ces zones grises, très grises plaisait à ces recherchistes amateurs et les revalorisaient face à des gens ayant maîtriser officiellement une ou des sciences.
Jacques considérait comme âge respectable; quatre vint ans. Age, si atteint relativement en bonne santé, représentait à ses yeux une réussite au plan santé.
Une réflexion qu`il estimait importante était la suivante: Au lieu de masquer à peu près tous sous des dehors de bon aloi, si plus d`individus parlaient franchement, beaucoup de tabous tomberaient et les vrais situations, problèmes seraient décrits et pourraient être adressés, considérait Jacques.
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ÉPILOGUE
Ce récit témoigne de la diversité des situations vécues, des choix qu`un individu doit faire, de la complexité des rapports inter personnels, de nombre de facteurs influençant le cheminement d`une personne, etc. Plus l`auteur écrit, élabore, plus il craint que cet essai rejoigne peu de gens intéressés à de telles préoccupations. Possiblement qu`il a le trac comme les comédiens le ressentent. Un témoignage digne de confiance heureusement lui indique que ce n`est pas le cas. Au pire, l`auteur en sera quitte pour un exercice favorisant son développement, son épanouissement personnel. A l`aide de l`ordinateur, l`auteur aime bien rédiger des textes tel l`érection d`une pyramide qu`il peut altérer et compléter. Cet écrit ne comporte pas la description de la vie active de plusieurs personnages contrairement à la plupart des romains. Est-ce que cette approche est innovatrice? Elle est possiblement originale, inusité!
Le potentiel humain d`un individu, ses préférences, ses habilités, ses orientations sont multiples. L`auteur désirait que ce récit soit nettement positif, optimiste cependant au fil de l`inspiration il devint réaliste, terre à terre, comme les considérations maintes fois répétées par l`épouse de Jacques. Farci d`observations dites factuelles, ce récit n`est pas susceptible de plaire à tous les éléments de la société. Toutefois, des gens des milieux ruraux et urbains pourraient y trouver quelques intérêts et matière à réflexion. L`auteur revient ou reprend quelques sujets en les traitant de façons différentes afin de mieux exposer les opinions du personnage.
Dans la société, il est beaucoup question d`images, de fascades, tout est maquillé souvent artificiellement pour répondre à un modèle stéréotypé afin de s`ajuster aux résultats des sondages et aux exigences telles que perçues. Jacques doutait que l`exercice des plus importantes fonctions soient si enthousiasmantes que la plupart des gens pensent ou perçoivent. Pour les assumer, il faut se conformer à un encadrement rigide, déshumanisant; composer avec les forces en place, quelqu`elles soient. Se résigner à respecter la résultante des forces en cause, peut être abrutissant et constituer un esclavage, un asservissement généralement bien rénuméré! Présenter, projeter l`image requise tout en étant quelqu`un d`autre derrière le décor, est fréquent. Si l`image projetée ne plaît plus à la clientèle-cible, il faut changer le principal figurant après avoir essayé diverses formules moins draconiennes. De plus lorsque l`on est prit dans un des labyringues de la vie, il faut se conformer aux règles du milieu afin d`accéder éventuellement ou espérer y accéder au sommet. Le respect de la vérité, de l`authenticité, de la franchise, contrairement à l`hypocrisie, s`heurtent constamment aux intérêts personnels ou de groupes. Souvent, les hauts dirigeants préfèrent que leurs personnels immédiats soient très sélectifs dans leurs fréquentations ce qui les conduit à des perceptions tronquées de la société. Evidemment, ce processus n`est pas l`apanage exclusif de notre société québécoise, bien au contraire! De plus notre société québécoise est prise dans l`étau, l`encadrement américain.
Ce type d`écrit constitue une coupe transversale, dit en termes d`ingénierie, de la vie d`un québécois, de sa famille, dans son rang natal et son école de rang, dans son village et son école de village, dans sa ville et son collège, dans sa métropole et son université sur une période de cinquante courtes années. Ainsi, que quelques ouvertures, déplacements dans le monde américain, anglais, européen, sud-américain et antillais.
D`une façon concrète, l`auteur suivit le compte des pages de son récit et adopta le niveau de détails, entre autres, à cette exigence, un nombre minimal de cent cinquante pages lui semblait raisonnable à prime abord. Il enrichissait constamment son essai et il révisait celui-ci afin d`améliorer le français et d`y intégrer les nouvelles brides de réflexion, les nouveaux propos. A chaque révision, de nombreuses erreurs étaient corrigées, des phrases réécrites pour en faciliter la compréhension et pour préciser les opinions de Jacques. A chaque jour, il pensait qu`il aurait plus rien à ajouter à ce récit et que son imagination se tarirait. Toutefois, jour après jour, soir après soir, surgissait dans son esprit de nouvelles idées, remarques, des compléments d`informations, des détails pertinents, ... A écrire presque journalièrement, Jacques se rappelait les paroles du philosophe Moreau qui disait écrire quelques pages chaque jour et qui publiait des briques, de volumineux livres. L`auteur a écrit plus de texte, couvert ou noirci plus de pages, que prévu tout en respectant la pensée du personnage et il pourrait poursuivre ce récit car la personnalité, l`âme d`un individu face à la société comportent milles et une facettes. Il pouvait compléter, enrichir le récit en y insérant de nombreux articles et un de ces projets d`écritures consistait justement en un répertoire d`articles colligées depuis 1965, articles touchant des dizaines de sujets. Il disposait d`autres lettres, de correspondances adressée à Jacques, d`origine maternelle, fraternelle et amicale et de caractère personnel qu`il aurait pu soit intégrer au récit, soit inclure en annexes après avoir obtenu l`autorisation des auteurs. A un moment, l`épouse de l`auteur l`encouragea à étoffer, agrémenter son récit de sujets susceptibles d`intéresser vivement le lecteur éventuel et d`autre part, la lecture d`un chapitre de ce récit préliminaire lui fut pénible craignant que les lecteurs considèrent comme factuels les descriptions, les faits familiaux et personnels présentés. L`auteur espère que son récit comporte certaines facettes originales sans toutefois excéder certaines limites ou niveaux de tolérance acceptables à une majorité de citoyens. La diversité des endroits où l`action se déroule est des plus considérables. Il aurait espérer que ce récit contribue à l`élargissement du bagage de connaissances de Madame, Monsieur tout-le-monde. Il craignait que plusieurs soient incommodés par certains propos et que peut-être encore une fois les initiés à la politique, entre autres, en profiteront le plus. Le fils de l`auteur sans avoir lu ce récit, croyait-il, s`intéressait aux divergences possibles entre ses positions personnelles tout au long de son cheminement. L`auteur lui mentionna que vivre; c`est évoluer et que son évolution était marquée au sceau du nationalisme québécois francophone. Le texte est légèrement ambivalent afin de souligner quand même quelques alternatives fréquemment inacceptables au personnage principal. Ce récit pourrait en définitive être poursuivi indéfiniment au gré des événements influant sur la vie personnelle de l`auteur, de sa famille, de la sa société lui fournissant l`opportunité d`enregistrer ses positions face à l`évolution de son milieu au cours des jours, des semaines, des ans, ... Certains événements confirmeraient ses vues, ses appréhensions, ... tandis que d`autres les infirmeraient.
Que peut-on tirer personnellement et collectivement d`une description et de la connaissance du cheminement, du profil d`un individu? Naturellement, s`il s`agissait d`une personnalité, le récit retiendrait l`attention de plus de gens! Aux futurs politiciens, la rédaction succincte d`une autobiographie s`avérerait sûrement informative pour le candidat et aussi leur entourage ou leurs électeurs. Une autobiographie effectuée périodiquement ou mise à jour périodiquement pourrait révéler un portrait authentique du personnage, de son âme comme certains disent à la condition de faire fi de l`opinion publique ce qui n`est pas à la portée de tous ou avantageux. Doit-on préférer la perception d`un individu de lui-même à celle de quelqu`un d`autre? Supposons que plusieurs individus feraient franchement la description de leur vie. Est-ce que ces données partielles de la vie de chacun, ces témoignages fragmentaires pourraient être utiles à quelqu`un? La perception de l`auteur est subjective! Ces données plus qualitatives que celles des sondages ciblés représenteraient une source de données additionnelles. Pour l`auteur, quel est l`intérêt d`entreprendre une telle démarche? Une meilleure connaissance de soi-même, une image plus juste projetée aux lecteurs! Cette démarche n`a rien de scientifique si ce n`est qu`elle est conduite par un scientifique et qu`elle est sincère et audacieuse au plan personnel! Je laisse les lecteurs, juges de ce récit rédigé sans prétention et sincèrement!
On suggéra à l`auteur de compléter son récit en prolongeant ou en extrapolant l`avenir. Il ne savait qu`écrire car jusqu`ici son récit témoignait plutôt de situations observées qu`imaginées. L`avenir est difficile à prédire pour quiconque. L`auteur aurait pu inventer des scénarios d`une vie dans un cadre identique à celui décrit ci-haut, une situation de personne séparée et remariée ou vivant une relation homosexuelle et finalement quelqu`un désireux d`entrer dans un ordre religieux ou encore la vie d`un futur premier ministre et que sais-je! Ce sera peut-être pour un prochain écrit! Au cours de la rédaction, beaucoup de gens lui demandèrent "Quel est ton éditeur?". Jacques espérait que celui-ci entreverrait des avantages financiers, pécuniaires à la publication d`un tel récit et que certaines pressions, s`il y en avait, seraient surtout positives. Certains éditeurs préféraient publiés les bouffonneries de personnages humoristiques. D`autres lui suggéraient de poursuivre son essai en la fractionnant en trois volets pour mieux préciser le contenu du présent document et l`astiquer de menues descriptions comme certains écrivains font. Une proche, lectrice invétérée, lui conseilla d`atteindre le trois cent pages de caractères de grosseur moyenne si possible sans diluer son texte.
Le directeur d`une revue et d`un mouvement nationalistes témoigna de son très grand intérêt à son manuscrit tout en se disant dépourvu de moyens dans le domaine de l`édition. Il considérait la publication d`un livre comme étant "toujours" difficile et Jacques croyait que les moyens dont disposaient certains auteurs leur rendaient cette tâche moins difficile, pénible. A défaut de réussir à publier son manuscrit ou en sus, des périodiques régionaux auraient pu acheter conjointement un ouvrage et le reproduire régionalement par brides. Jacques pensait, par exemple, à l`association des éditeurs de la presse hebdomadaire régionale francophone toutefois la fréquence de publication, l`envergure et la multitude de périodiques, les revenus, ... pouvaient constituer des handicaps.
Une autre façon d`enrichir ce récit eut été d`y ajouter en détails les réalisations de Jacques au sein des diverses entreprises et organismes. L`auteur aurait pu puisé à même son curriculum vitae, ces écrits. Ici, l`auteur a insisté et mis l`accent sur sa perception critique du milieu québécois et autres. Certains diront qu`il s`agit d`un éclairage pessimiste et même "pisse vinaigre", peut-être! Malgré tout, l`auteur croyait traduire une partie de cet être sans doute exigeant pour lui-même et son entourage.
L`auteur était intéressé d`obtenir des commentaires de divers milieux, des synthèses de cet essai, un relevé des points retenus comme significatifs, ... Si l`opportunité lui en était offerte, il réagirait positivement à ces propos en complétant et en enrichissant ce texte. Il est laborieux pour quiconque de lire et de commenter un essai de plusieurs pages et l`auteur est impressionné par la pertinence et le sérieux des remarques et des observations recueillies à ce jour. Un érudit et un politicien expérimenté, pratique et efficace releva et souligna le plaisir éprouvé à la lecture de ce manuscrit ce qui intrigua et surpris l`auteur qui avait présenté sérieusement plusieurs composantes de la vie de Jacques, personnage sérieux et généralement intégré à son milieu sans percevoir clairement cet aspect du récit. Quel était la nature de ce plaisir; intellectuelle et autres qui ne reléguait pas au second plan les autres éléments du récit; politique, sociétale, ... et contribuait à souligner le cachet littéraire de celui-ci? Ainsi, le lecteur de ce récit sera distrait par cet élément, néanmoins, l`auteur espère que le personnage et ses préoccupations seront compris. Il avait vécu professionnellement dans les milieux technologiques, scientifiques, économiques, commerciaux, ... et cet essai témoignait tièdement de ses préoccupations, obnubilé par les impératifs politiques contemporains québécois. Souvent, l`auteur tout en recherchant le mot juste pour préciser sa pensée n`hésite pas à utiliser des synonymes afin d`illustrer le sujet traité. Cette approche lui semble originale, peu usuelle.
Il appert que le Parti Québécois refuse par l`intermédiaire d`un membre de son exécutif de seconder officiellement cette démarche définie comme littéraire plutôt que partiellement politique en s`abstenant de présenter quelques phrases de présentation. Jacques n`en aurait probablement pas été surpris de leurs réactions à ses propos et à sa perception de la société québécoise. Mieux valait ménager la susceptibilité de personnalités en l`absence d`engagement actif de la part d`un membre et ancien militant! Attitude réaliste comme aurait répondu Suzie! L`avenir révélerait peut-être qu`il en était mieux ainsi!
Un autre éditeur classa ce manuscrit au rang de récit, de roman ou de littérature en général. Le texte s`apparentait plus à de la littérature qu`à une étude savante ou un essai. Même si l`auteur considérait le récit véridique, il était généralement d`accord avec cette appréciation.
Plusieurs titres à cet ouvrage ont été envisagés, considérés par l`auteur nommément: Une vie, Récit d`une vie, Autobiographie romancée, Un homme; sa vie, ses actions, ses idées, La vie de Dillon, La vie de Ti-Dillon, La vie de Dillon par Dillon, La vie de Jacques par Jacques, La vie de Jacques par Dillon, Témoignages, Témoignages ou démagogie, Regard sur la vie québécoise, Vivre et laisser vivre suggéré par son épouse.
Un auteur interviewé soulignait l`entreprise personnelle giganteste qu`est la rédaction d`un roman de deux cent pages. Il dévoilait son égo, il s`appuyait sur ses ressources vives sans encouragement particulier. Son désir d`affirmation, de survie même et les exigences matérielles relatives à sa famille lui permettaient de déployer les énergies nécessaires au parachèvement d`un tel projet d`écritures. Il écrivait pour être lu de façon à vivre de ces activités; c`était son métier, sa profession. Somme toute, tout comme lui, il aurait aimer soutirer quelques sous pour lui permettre d`assurer une présence dans le milieu du travail.
L`auteur subit de multiples pressions visant à éliminer le volet sexualité de son personnage principal et il s`y refusa. Malgré les difficultés du sujet, il considérait important et fondamental cet aspect de l`être humain. Somme toute, son personnage s`était contraint, autodiscipliné énormément en ce domaine. D`autant plus que l`auteur décelait un intérêt populaire pour ce sujet des plus naturels.
Il se demandait en entreprenant sa démarche littéraire pourquoi il avait le goût, ressentait le besoin d`écrire. Un élément de réponse pouvait être que cette activité comme tant d`autres était requise pour son équilibre personnel, sa santé à l`instar de l`exercice de d`autres fonctions, ici, il s`agissait de fonctions intellectuelles alors qu`en d`autres domaines on parlerait de fonctions biologiques, etc. L`aspect pécuniaire n`avait pas agi comme agent déclencheur, croyait-il, néanmoins un afflux monétaire était toujours souhaitable et cependant peu prévisible surtout en des moments de précarité financière.
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ANNEXES
Annexe I (permission obtenue)
Ma soeur Ernestine "absente"
Le silence des derniers moments de cette jeune maman en présence d`un médecin du village voisin et de ses trois petites filles qui vivaient de son grand amour furent des heures cruciales et pathétiques dont l`âme d`Ernestine emporta le secret.
Une jeune maman en pleine santé quelques heures plus tôt, un accouchement qui s`annonçait très difficile, un hôpital à quelques milles de distance avec tous les instruments pour faire une césarienne, etc. et vlan, la masse mortuaire avait détruit un foyer, laissant un mari éploré, des petites filles en détresse avec toutes les conséquences que cette disparition soudaine représentait.
Ce huit avril 1951; l`âge: 33 ans et 7 mois est un souvenir que je ne peux oublier.
Après vint-huit ans, je suis éloigné de ces moments tragiques et pourtant je revois tout le tableau de cet échec médical, mais aussi et surtout le jalonnement de la route qu`Ernestine avait projeté de suivre et dont elle regarde du haut de son céleste salon divin, la réalisation de son grand rêve dont elle voit avec son âme spirituelle le cheminement de ses petites filles devenues adultes et marchant dans le sillon de la vie, à sa suite.
"Chère Ernestine, tu les regardes venir avec les époux de leur choix; tu regardes ton empreinte dans leur progéniture, tu jouis de leur bonheur et comme tu es dégagé du physique terrestre tu ne souffres plus, tu ne vois que les rayons-soleil qui animent leur existence et toujours, elles de rapprochent de ton éternel bonheur."
"Chère Ernestine contemple avec ton âme tes petites roses épanouies et lorgnant spirituellement ton héritage céleste auquel elles seront convoquer pour admirer avec toi tes joies sans nuages et d`une pureté que les poussières terrestres ne pourront plus assombrir.
Les mots, d`ici bas que j`emploie et que je t`adresse, ont si peu de valeur qu`il m`est impossible d`en établir la comparaison sans tomber dans le ridicule, voilà pourquoi je te laisse et j`abandonne au Maître de la vie que tu contemples, le soin de diviniser les élans d`amours écrits par ton petit frère terrestre. C`est un modeste au revoir!
Ton héritage céleste, je le désire avec tes enfants et je m`entraîne dans ce sillon d`amour; je soupire auprès de ce mets divin que je veux partager avec toi et tous les autres de la nichée de Solange et d`un Emile Thibault
." ton petit frère Ernest".
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Annexe II (permission obtenue)
A Suzie et Jacques, C`est dans un décor enchanteur, où la main d`un artiste avait mis des talents insoupçonnés sous les regards des invités comme la délicatesse de bon goût d`un cordon bleu raffiné incrustée dans tous les mets surtout de l`adorable faisan, délice par excellence des rois d`antan, tout cela relié à l`accueil d`une charmante Suzie et d`un Jacques bien gentil telle est la pensée qui anime notre esprit, Simone et Ernest et dont le souvenir de cette merveilleuse réception est gravé en lettres d`or au palmarès de notre odyssée terrestre.
Autre chose que j`oubliais, vous venez de faire passer devant mes yeux, en me faisant revoir Louise et Audette ainsi que leurs maris, tout le cheminement de trois petites courageuses et combien sympathiques, ... soeurs associées dans la détresse après le départ de votre mère. Longtemps, oui très longtemps, vous occupiez une place prépondérante dans mon âme et chaque fois qu`il m`était possible, je faisais le guet pour finalement voir la débrouillage prendre forme et s`enraciner chez vous.
C`est avec une certaine allégresse que j`ai constaté de visu, la réalisation d`un grand rêve, celui de former un foyer où vous puissiez vous épanouir sous le ciel québécois avec des maris bien choisis et désireux de vous rendre heureuses.
L`artiste Jacques, tu ne me surprends pas que tu as laissé un peu de ta santé à la décoration de votre maison; c`est une finition à nulle autre pareil que j`ai admirée et enregistrée dans ma tête. Votre oncle qui s`y connaît en la matière, se réjouit d`un tel succès quand je perçois la somme de travail pour réussir qu`il a fallu apporter à la réalisation de votre ambition comme de votre rêve.
Suzie et Jacques, votre geste de nous inviter à partager un repas des plus luxueux nous touche profondément. En vous, j`ai vu le reflet de connaissances mûries aussi bien dans l`art culinaire que dans les travaux d`un artiste bien muni et personnel d`un rêve doré que fîtes miroiter au soleil de vos amours et que j`ai affectionnés.
Vous êtes des êtres exceptionnels dans la vie et sur notre planète. Puisse la Providence vous conserver longtemps pour jouir de votre réussite et en faire admirer la parenté sur le sol du Québec.
C`est la pensée de votre tante Simone comme de l`oncle, auteur de cet écrit.
signé Ernest Thibault
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Annexe III
Les symptômes de la pollution?
Depuis quelque temps, peu de jours se passent sans que les journaux et autres médias d`information nous rapportent commentaires et études sur la pollution.
Il semble que du jour au lendemain on se soit rendu compte d`un problème alarmant qui met en péril notre santé et nos vies. Pourtant dans les faits, la pollution n`est pas apparue soudainement comme un cheveu sur la soupe. Il est probable que l`on puisse retracer son évolution depuis le début de l`ère industriel. Il y a dix ans seulement le public n`y voyait qu`un danger lointain dont il n`y avait pas lieu de se préoccuper outre mesure. Aujourd`hui, on semble décidé à agir maintenant qu`au dire de plusieurs experts la situation est presque désespérée. Je suis d`avis qu`à l`heure actuelle on entretient la même attitude de l`autruche vis-à-vis d`autres problèmes majeurs comme la surpopulation, l`épuisement des ressources, etc., et que l`on ne se décidera à agir que lorsqu`il sera trop tard ou presque.
Comment expliquer ce comportement de notre société qui à mesure qu`elle se développe dans le sens du mieux être matériel laisse parallèlement croître ces cancers qui risquent de la détruire.
Au risque de tout simplifier à outrance, je dirais que le problème est dû aux systèmes politique et économique sous lesquels nous vivons. Tout ou presque jusqu`ici a été axé sur l`efficacité. Efficacité mais efficacité dans un sens très restreint c`est-à-dire efficacité du capital. N`est-il pas un lieu commun de dire que tout est basé sur l`argent. Ce qui guide l`entreprise aujourd`hui c`est le profit. Les concessions faites par celle-ci aux valeurs humaines n`ont en général pour but que de créer un meilleur climat pour l`efficacité "monétaire". Les chefs d`entreprise ne sont pas les seuls responsables. Les employés vendent leur énergie et leur talent simplement pour la paye et ils jouent le même jeu.
Il serait temps, à mon avis, de faire servir l`acquis que nous avons dans les domaines de la technologie et de la science aux valeurs humaines et non à l`accumulation de capitaux de plus en plus concentrés chez des groupes restreints. Suivant la courbe d`évolution actuelle de notre société, nous nous retrouverons bientôt avec des individus sursaturés de biens et de services matériels mais qui seront voués à la disparition biologique, empoisonnés par leur environnement aussi bien biologique que culturel. Au contraire, si nous renversions les priorités, si nous définissions comme efficace ce qui contribue à l`épanouissement de l`homme; la somme des connaissances et techniques acquises peut nous permettre de rétablir un équilibre biologique dynamique où l`on pourra assister à une réconciliation de l`homme avec son environnement.
Malheureusement, les outils de cette transformation sont présentement entre les mains de ce que l`on est convenu d`appeler l`"establishment" et ceux-ci ne semblent définitivement pas prêts à s`engager dans cette voie, soucieux qu`ils sont de conserver leur position illusoirement avantageuse dans la société.
Normand Thivierge
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